Jules Bourbon
Prix THADDAEUS ROPAC
Je cherche à écrire, filmer la vie de tous les jours dans sa répétition, son accumulation…
Percer par la poésie la singularité que je perçois dans le trivial. Que les vidéos soient des points de perception du réel qui est à la fois violent, touchant, sale et splendide.
Je tente de produire une écriture qui soit comme une caméra subjective.
J’ai toujours été intéressé par une écriture qui relève de l’intime, puiser en soi pour approcher un langage singulier.
J’appréhende le langage par l’oralité à travers le médium de la vidéo qui m’apparaît comme une possibilité particulière d’appréhension du texte.
Mes vidéos sont conçues comme des instants. Ce sont des événements isolés qui ne résonnent pas directement entre eux.
À force de regarder, de questionner… des images m’apparaissent et les mots se crachent les uns après les autres… regarder autour de moi comme un hébété.
I try to write, to film everyday life in its repetition, its accumulation...
To pierce through poetry the singularity that I perceive in the trivial. That the videos be points of perception of reality which is at the same time violent, touching, dirty and splendid.
I try to produce a writing that is like a subjective camera.
I have always been interested in writing that is intimate, drawing on the self to approach a singular language.
I approach language orally through the medium of video, which seems to me to be a particular way of understanding the text.
My videos are conceived as moments. They are isolated events that do not directly resonate with each other.
By dint of watching, questioning... images appear to me and words are spat out one after the other... looking around me like a dazed person.