Charlotte Simonnet
Prix THADDAEUS ROPAC
"Mes sculptures et installations sont construites selon un rapport d'oxymore ; une logique des contraires où j'hybride des formes et symboles empruntés à l'architecture, à l'industrie, à la nature et à l'ornementation. Ces oppositions me permettent de créer des espaces où l'intérieur et l'extérieur, le visible et l'invisible se confondent. J'utilise ces hybridations pour créer des sculptures se situant entre hostilité et bienveillance. Plusieurs d'entre elles évoluent dans une dynamique de croissance et de dissémination. Ces sculptures contaminent l'espace, se développant à travers l'architecture du bâtiment en imitant des comportements assimilés à des milieux naturels et industriels. Elles se propagent sur les structures des lieux d'exposition et également parfois sur les œuvres d'autres artistes.
Ce processus me permet de créer une réalité propre à l'espace d'exposition interrogeant l'équilibre existant entre habiter et construire. Les milieux perturbés produits par ces pièces peuvent être perçus comme des tissages où les liens existants entre structures urbaines, sociales et biologiques viennent s'entremêler, se superposer et se confondre."
"My sculptures and installations are constructed according to an oxymoron; a logic of opposites in which I hybridise forms and symbols borrowed from architecture, industry, nature and ornamentation. These opposites allow me to create spaces where inside and outside, the visible and the invisible merge. I use these hybridities to create sculptures that straddle the line between hostility and benevolence. Several of them evolve in a dynamic of growth and dissemination. These sculptures contaminate the space, developing through the architecture of the building by imitating behaviours assimilated to natural and industrial environments. They spread to the structures of the exhibition spaces and sometimes to the works of other artists.
This process enables me to create a reality specific to the exhibition space, questioning the balance between living and building. The disturbed environments produced by these pieces can be seen as weavings in which the existing links between urban, social and biological structures become intertwined, superimposed and confused."