Maryam Pourahmad
Installation, 2019
Maryam Pourahmad tient de ses études de biologie la minutie qu’elle porte à la fabrication de ses maquettes. Les lieux fictifs qu’elle fabrique sont issus de ses souvenirs de son enfance à Téhéran, de ses rêves colorés, ou de son imagination. Ils naissent par la manipulations des différents éléments architecturaux qu’elle construit.
La photographie à la chambre de ces espaces vides se fait très lentement, avec une coopération du hasard lumineux " j’utilise la lumière abandonnée du jour qui entre dans l’atelier sans invitation, je cherche les possibilités qu’elle me propose en déplaçant la maquette ", la précision des détails et la flexibilité des agrandissements pour les tirages sont des libertés offertes par la chambre, mais il est aussi question d’instant décisif, et la recherche de la composition, d’un équilibre, de l’harmonie et de la cohésion. C’est pourquoi un grand temps de manipulation est passé à chercher le bon angle, la bonne lumière.
Maryam Pourahmad ne cherche pas à créer une illusion, mais donne sa propre vision de ces images mentales, elle souhaite positionner le regard entre les deux espaces, celui de la maquette et celui de l’image, le réel d’une part et le fictif d’autre part, pour ainsi poser cette question : quelle est la place du regard ?
Maryam Pourahmad's meticulousness in making her models comes from her studies in biology. The fictitious places she makes come from her memories of her childhood in Tehran, from her colourful dreams, or from her imagination. They are born from the manipulation of the different architectural elements she builds.
I use the abandoned light of the day that enters the studio without invitation, I look for the possibilities it offers me by moving the model", the precision of the details and the flexibility of the enlargements for the prints are freedoms offered by the camera, but it is also a question of the decisive moment, and the search for the composition, a balance, harmony and cohesion. This is why a great deal of manipulation time is spent looking for the right angle, the right light.
Maryam Pourahmad does not seek to create an illusion, but gives her own vision of these mental images, she wishes to position the gaze between the two spaces, that of the model and that of the image, the real on the one hand and the fictitious on the other, to thus ask this question: what is the place of the gaze?