Chloé Mossessian

Sentier Marin

Le travail de Chloé Mossessian et sa vision du paysage s’approche d’un sublime qu’on ne  peut qu’observer, bouche bée. Embarqué.e.s dans le balais des nageurs, happé.e.s par  l’apparition et disparition des Lucioles, notre corps tout entier est suspendu dans l’image,  en son intérieur. Le cadre ne contient qu’une seule chose et se concentre sur les  mouvements et leurs rythmes naturels. La concentration nécessitée par le plan fixe, fait de  ces courtes vidéos des images étirées, qui se regardent en boucle, nous laissant en  apesanteur.  

" Pour moi, les photographies de paysages doivent être habitables, et non visitables. Ce  désir d’habitation, si je l’observe bien en moi-même, n’est ni onirique [...], ni empirique [...], il  est fantasmatique, relève d’une sorte de voyance qui semble me porter en avant, vers un  temps utopique, ou me reporter en arrière, je ne sais où de moi-même [...]. Devant ces  paysages de prédilection, tout se passe comme si j’étais sûr d’y avoir été ou de devoir y  aller. " 
R. Barthes (La Chambre Claire) 

 

The work of Chloé Mossessian and her vision of the landscape approaches a sublime that we can only observe, speechless. Embarked in the swimmers' broom, caught up in the appearance and disappearance of the Fireflies, our whole body is suspended in the image, in its interior. The frame contains only one thing and focuses on the movements and their natural rhythms. The concentration required by the still shot, makes these short videos stretched images, which are watched in a loop, leaving us weightless.  

"For me, landscape photographs must be inhabitable, not visitable. This desire to inhabit, if I observe it well within myself, is neither dreamlike [...], nor empirical [...], it is phantasmatic, a kind of clairvoyance that seems to carry me forward, towards a utopian time, or to carry me backwards, I don't know where of myself [...]. In front of these favourite landscapes, everything happens as if I were sure to have been there or to have to go there. " 
R. Barthes (La Chambre Claire) 

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