Louise Faure

Louise Faure - après l'orage (extrait)

Le poids de l’engourdissement qui s’accroche, comme des chaînes invisibles drapées sur mes bras, m’obligeant à les remonter pour effacer le sommeil qui s’attarde. Mes paumes dessinent des lignes erratiques sur mon visage, tentant de dissiper les vestiges de l’obscurité. Les yeux, lourds de sommeil, s’ouvrent lentement sur un monde teinté de nuances, une vision embrumée de la réalité qui s’impose. Dans cet instant, une pensée impromptue me traverse : «Merde». Un murmure, une rébellion intérieure contre la lumière crue de la journée qui s’annonce. Un instant suspendu, presque sacré, dans lequel le silence règne en maître, brisé seulement par le souffle de mon soupir. Et puis, dans cette quiétude fragile, mes pieds trouvent le sol, un contact tangible avec la réalité qui m’attend au-delà des songes. C’est le début d’une nouvelle journée, un pas vers l’incertain, un réveil qui est aussi un renouveau. Les fleurs, semblent émerger d’un sommeil profond, prêtes à embrasser une nouvelle journée malgré l’orage passé.

@lbfau

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