Clédia Fourniau
Prix de peinture Albéric Rocheron
Il y a, dans chaque toile de Clédia Fourniau, une succession de couches colorées (peinture, pigments, résine) qui appelle à s’interroger sur le travail de l’artiste, dont la finalité est de transcrire la lumière et donner à saisir son geste en train de créer.
Clédia travaille au sol pour recouvrir au fur et à mesure ses toiles après de longs temps de séchage. Cette horizontalité, lorsqu’elle est placée à la verticale, déploie sa consistance par les marges laissées apparentes aux extrémités, qui sortent littéralement du cadre (bordures de la surface). Dès lors, le rapport à l’objet change : il devient tridimensionnel, sculptural et invite non seulement les yeux à se mouvoir, mais le corps entier du regardeur et de la regardeuse à se déplacer sur le côté pour mieux appréhender la question du support.
In each of Clédia Fourniau's paintings, there is a succession of colored layers (paint, pigments, resin) that calls for questions about the artist's work, whose purpose is to transcribe the light and give us a glimpse of her gesture while creating.
Clédia works on the ground to cover her canvases after long drying times. This horizontality, when placed vertically, unfolds its consistency through the margins left visible at the ends, which literally come out of the frame (edges of the surface). From then on, the relationship to the object changes: it becomes three-dimensional, sculptural and invites not only the eyes to move, but the whole body of the viewer to move to the side to better apprehend the question of the support.