Aïda Bruyère

Prix de photographie

Special Gyal, Vidéo, 5min55, 2019, Atelier Julien Sirjacq, 5ème année

Aïda Bruyère travaille d’abord avec les moyens rudimentaires et populaires du téléphone mobile, souvent en caméra cachée, pour en tirer des clichés photographiques. Elle fait entrer dans les codes de l’art contemporain des sous-cultures populaires qui ont cette qualité de se régénérer en permanence et d’irriguer la mode, pour mieux mettre en valeur des personnes créatrices mises à l’écart et littéralement sucées par l’industrie culturelle. Ayant grandi au Mali, arrivée dans l’hexagone en 2015, l’artiste découvre le bootyshake et le dance hall ainsi qu’une battle de dance hall exclusivement féminine dont elle tire, dans son projet Special Gyal, un inventaire des mouvements et des postures par lesquelles certaines femmes cherchent leur empowerment, à contrecourant des paroles sexistes et violentes de la musique qui l’accompagnent.

Aïda Bruyere primarily works with the rudimentary and popular means of the mobile phone, often with a hidden camera, in order to take photographic snapshots. She brings popular sub-cultures into the codes of contemporary art, that have thes quality of constantly regenerating themselves and irrigating fashion, to better showcase creative people sidelined and literally sucked in by the cultural industry. Growing up in Mali, the artist discovered bootyshake and dance hall as well as an exclusively female dance hall battle from which she draws, in her Special Gyal project, an inventory of the movements and postures through which some women seek their empowerment, against the sexist and violent lyrics of the music that accompanies it.

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