« ABES FABES KARTOFLYABES »
Invisibles horizons
Le titre de cette exposition est une formule magique utilisée par des créatures de la mythologie nordique pour rétrécir les humains à une échelle plus réduite. Issue du conte des aventures de Nils, qui réalise un voyage à travers différentes contrées suédoises où s’incarnent, dans les différentes étapes paysagères de son périple des contes traditionnels.
Voyage sans fin,
Le regard parcourt ce long chemin d’images au cours duquel la découverte est de mise. Quittant son vernaculaire et la nostalgie du voyage pour devenir trace et preuve. Ici, on regarde les pouvoirs qui animent, forment et construisent le paysage.
L’esthétisme, révélateur d’une dimension ignorée où le regard n’est plus absorbé dans une réalité qui le dépasse et l’engloutit mais s’implique avec distance, lui faisant comprendre les mécanismes oubliés, percevoir des détails imperceptibles et des réalités invisibles à l'œil nu.
Tuilage d’horizons silencieux mais non sans échos, à cette langue primitive, celle de la spatialité. Les orientations, les vues et les règles, les perspectives et les plans.
De paysages en paysages, les techniques se succèdent pour structurer nos milieux. S’éloigner, découvrir, se laisser guider par la topographie, tout en choisissant sa vue, son mirador, son promontoire et sa longue vue.
Le regard silencieux, aux aguets des occurrences. Territoires, visibles et invisibles, visités et prospectés, les montrer : c’est chercher. Quitter son socle, partir et entrer en action.
Le corpus de l’exposition Abes Fabes Kartoflyabes tend à interroger notre rapport à l’espace et notre environnement en nous donnant une place microscopique. D’emblée les échelles sont questionnées. La place du photographe est confondue avec celle du visiteur, les espaces se chevauchent et l’accrochage tente une mise en abîme du sujet de l’exposition : le paysage. Cette exposition se veut comme un diorama géant. Le spectateur est inclus dans l’espace d’exposition comme s' il arpentait un paysage. Les photographies sont au mur, mais également au sol, sous forme de sculpture, ou bien dans l’espace agissant comme des roches à contourner. Pensée comme l’index d’une définition exhaustive du paysage, plusieurs techniques
photographiques sont présentées, et différentes manières d’aborder la photographie et la posture du photographe sont évoquées. Nos façons d’observer, de s’impliquer, de transmettre sont ainsi interrogées. Les travaux sélectionnés traversent les techniques photographique : gomme bichromatée, numérique, modélisation 3D, impression sur bois, tirage argentique, manipulation expérimentale, vidéo et films se côtoient.
Invisible horizons
The title of this exhibition is a magic formula used by creatures of Nordic mythology to shrink humans to a smaller scale. The title of this exhibition is a magic formula used by creatures of Nordic mythology to shrink humans to a smaller scale. It comes from the tale of Nils' adventures, which takes him on a journey through different Swedish regions where traditional tales are embodied in the different landscape stages of his journey.
Endless journey,
The eye travels along this long path of images during which discovery is the order of the day. Leaving its vernacular and the nostalgia of the journey to become trace and evidence. Here, we look at the powers that animate, form and build the landscape.
Aestheticism, revealing an ignored dimension where the gaze is no longer absorbed in a reality that exceeds and engulfs it but is involved with distance, making it understand forgotten mechanisms, perceive imperceptible details and realities invisible to the naked eye.
Tiling of silent horizons but not without echoes, to this primitive language, that of spatiality. The orientations, the views and the rules, the perspectives and the plans.
From landscapes to landscapes, the techniques follow one another to structure our environments. To move away, to discover, to let oneself be guided by the topography, while choosing one's view, one's mirador, one's promontory and one's long view.
The silent gaze, on the lookout for occurrences. Territories, visible and invisible, visited and prospected, to show them is to search. To leave one's base, to leave and enter into action.
The corpus of the exhibition Abes Fabes Kartoflyabes tends to question our relationship to space and our environment by giving us a microscopic place. From the outset the scales are questioned. The place of the photographer is confused with that of the visitor, the spaces overlap and the hanging attempts a mise en abyme of the subject of the exhibition: the landscape. This exhibition is like a giant diorama. The viewer is included in the exhibition space as if he were walking through a landscape. The photographs are on the wall, but also on the ground, in the form of sculpture, or in the space acting as rocks to be circumvented. Thought as the index of an exhaustive definition of the landscape, several photographic techniques
photographic techniques are presented, and different ways of approaching photography and the photographer's posture are evoked. Our ways of observing, of getting involved, of transmitting are thus questioned. The selected works cross photographic techniques: gum bichromate, digital, 3D modeling, wood printing, silver print, experimental manipulation, video and film are mixed.
Rê, 2020
Bokor, 2017
Translation, 2018
Jupiter, Saturne et les Perséides, 2021 et Décors XVI, 2017
Artistes présentés :
Thibaut Cuisset ; Patxi Endara ; Perrine Géliot ; Isabella Hin ; Alex Huanfa Cheng ; Nyima Marin ; Romain Moncet ; Jean-Baptiste Monteil ; Chloé Mossessian ; Gaspar Nicoulaud ; Constance Nouvel ; Maëlle Poirier ; Maryam Pourahmad ; Pablo Prieto ; Lucile Soussan ; Sarkis Torossian ; Eugénie Touzé
De l’ensemble Trouble, 2020
Installation, 2019
Jusqu’à disparaître, 2020
Poudre, 2020
Tabula 1602778408, Tabula 1602776396
Tabula 1580310619
Sentier Marin
Perséides, 2020
Vue du mont Horeste à Civita Castellana, 1788
Série Japon, N°9, 1997
De l’ensemble Trouble, 2020
De l’ensemble Trouble, 2020
Décors XVI, 2017
Mouvement 1 2, 2020
Certains Points #2, #3, #4, 2020
Shanshui #1, 2020
Shanshui #2, 2020
Étale 1 et 2, 2021
Boîte de nuit 1, 2020
L’adieu du Minotaure #1, 2020
Sans titre (Mobile), 2016
Sans titre (Mobile), 2019
Sans titre (Reflexions), 2016
Le Théâtre des expositions est développé et réalisé par les deux premières promotions de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » :
Promotion 2019/2020 : Lina Benzerti, Brune Doummar, Milana Dzhabrailova, Sarah Konté, Corentin Leber, Chongyan Liu, Victoire Mangez, Bram Niesz, Yannis Ouaked, Violette Wood, Kenza Zizi.
Commissaires en résidence 2019/2020 : Simona Dvořáková, Marie Grihon, César Kaci, Alice Narcy, Esteban Neveu Ponce.
Promotion 2020/2021 : Soraya Abdelhouaret, Paul-Emile Bertonèche, Yucegul Cirak, Andreas Fevrier, Daniel Galicia, Alexandre Gras, Raphael Guillet, Thibault Hiss, Hélène Janicot, Elladj Lincy, Anna Oarda, Céleste Philippot, Océane Pilastre, Libo Wei.
Commissaires en résidence 2020/2021 : Noam Alon, Antoine Duchenet, Lou Ferrand, Céline Furet, Juliette Hage, Lila Torqueo.
Merci à Thierry Leviez, Armelle Pradalier, Alice Rivey, Nicolas Dol, et à toute l’équipe du service des expositions ainsi qu’au service des collections et en particulier Christine Delaunoy pour la régie des œuvres ainsi qu'aux monteuses et monteurs de l’exposition et aux surveillant·e·s.
The Exhibition Theatre is developed and produced by the first two classes of the "Artists & Exhibition Professions" course:
Class of 2019/2020: Lina Benzerti, Brune Doummar, Milana Dzhabrailova, Sarah Konté, Corentin Leber, Chongyan Liu, Victoire Mangez, Bram Niesz, Yannis Ouaked, Violette Wood, Kenza Zizi.
Curators in residence 2019/2020: Simona Dvořáková, Marie Grihon, César Kaci, Alice Narcy, Esteban Neveu Ponce.
Class of 2020/2021: Soraya Abdelhouaret, Paul-Emile Bertonèche, Yucegul Cirak, Andreas Fevrier, Daniel Galicia, Alexandre Gras, Raphael Guillet, Thibault Hiss, Hélène Janicot, Elladj Lincy, Anna Oarda, Céleste Philippot, Océane Pilastre, Libo Wei.
Curators in residence 2020/2021: Noam Alon, Antoine Duchenet, Lou Ferrand, Céline Furet, Juliette Hage, Lila Torqueo.
Thanks to Thierry Leviez, Armelle Pradalier, Alice Rivey, Nicolas Dol, and the entire team of the exhibition department as well as the collections department and in particular Christine Delaunoy for the management of the works as well as the exhibition editors and supervisors.