Étudier aux Beaux-Arts de Paris est une chance et une exigence. Une chance car vous avez accès tout au long de votre cursus à des ressources nombreuses qui, depuis les enseignements de professeures et professeurs majoritairement artistes jusqu’aux collections historiques de l’École en passant par les enseignements théoriques, les savoir-faire techniques et les équipements, avec le soutien d’une équipe administrative et logistique à votre service, vous permettent de tracer une route singulière, la vôtre. De trouver peu à peu un territoire qui vous soit spécifique et de l’explorer librement, dans le cadre de l’atelier
où vous serez inscrite ou inscrit, mais aussi en exploitant toute la palette de ce qui vous est proposé par l’École. Être ici est aussi une exigence. Devenir artiste suppose d’expérimenter, de se cultiver, de commencer et de recommencer et, dans le cadre de la formation dispensée aux Beaux-Arts de Paris, de suivre
assidument les cours et les formations qui vous sont proposés. Cette exigence au quotidien et sur le long terme est la clef de votre autonomie et la raison d’être de votre persévérance, celle qui vous permettra de faire advenir une œuvre qui soit pleinement singulière.
Pendant toute l’année 2025-2026, l’École aura la joie d’accueillir Wolfgang Tillmans comme artiste invité, dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut français et la Cité internationale des arts. Nous accueillerons aussi Anne Bourse qui sera à mi-temps dans l’atelier de Mimosa Échard. Différentes nouveautés de la
maquette pédagogique vous sont présentées dans ce Livret des études que je vous invite à lire avec attention, depuis les modules d’initiation aux métiers de l’exposition jusqu’à ceux liés à l’artiste et son environnement professionnel, en passant par les nouvelles thématiques des Diagonales, les nouveaux sujets de séminaires et de cours d’histoire de l’art, ainsi que la prise en compte des enjeux autour des intelligences artificielles. L’année à venir sera aussi une année de transition qui nous permettra d’initier des séries de travaux nécessaires sur le site de Saint-Germain. Ceux-ci revêtent une urgence à laquelle nous ne pouvons plus surseoir, mais ils doivent être entrepris dans le cadre d’une réflexion plus large sur le devenir de l’École, dont je souhaite qu’elle soit menée collectivement. Seule une intelligence collective peut permettre que l’École puisse envisager les prochaines années en cohérence avec son histoire et ses spécificités pédagogiques, sur les deux sites où elle se déploie, à Saint-Germain et à Saint-Ouen, et, où, je le souhaite, vous vous épanouirez pleinement.
Éric de Chassey
Directeur