- Juliette Corne, bourse F.P. JOURNE (2023)
- Clément Courgeon, bourse des Amis des Beaux-Arts de Paris (2023)
- Sacha Rey bourse des Amis des Beaux-Arts de Paris (2023)
Juliette Corne mélange vidéo, cinéma documentaire et installation. Son travail réagit aux actualités contemporaines où elle explore la complexité des récits par les premiers concernés. Elle s'intéresse aux points passages et aux étapes de transition. Elle s'intéresse à la dualité que provoque l’exil, en interrogeant son entourage. Puis, elle se rend dans le camp de Moria, sur l’île de Lesbos, lieux d'attentes interminable, huit clos entre passeì et futur. Elle rejoint l’Ukraine quelques jours après l’invasion totale de la Russie ouÌ elle filme la transformation d’une génération qui se mue dans la guerre. En parallèle, elle s’engage au Togo dans le projet ArtMeìssiameì, d'Atelier Ati. La caméra est son outil d'action pour témoigner, rapporter des récits et des images qui prennent le temps de l'indicible.
Clément Courgeon né en 1997 vit et travaille à Pantin. Diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2021. A également étudié à Otis Collège à Los Angeles
"Mon travail est un terrier, un refuge dans l’absurdité. Il s’articule grâce à la rencontre de multiples mediums : photographie, performance, peinture, fabrication de costumes et d’accessoires. Ces éléments se rassemblent pour former une enveloppe propice au déclenchement de mes performances"
Né·x en 1991 à Nice, Sacha Rey est un·x artiste plasticien·nx et réalisateur·ricx, diplômé·x des Beaux-Arts de Paris et de l’École des hautes études en sciences sociales. Sacha développe une méthodologie de travail, la “danse documentaire” où les arts performatifs sont un moyen narratologique utilisés avec l’intention de ne pas réveiller la mémoire traumatique des protagonistes qui témoignent. Au travers de films et performances, iel met en forme des récits intimes représentant la capacité d’agir d’une personne sur des violences vécues.
Sacha Rey développe une méthodologie de travail qu’iel nomme une « danse documentaire ». Pour ce faire, iel emploie la musique, la poésie et la danse dans le but de représenter la capacité d’agir d’une personne sur des violences vécues. Iel utilise le corps, la matière et les arts performatifs comme moyen narratologique avec l’intention de ne pas réveiller la mémoire traumatique des personnes qui témoignent. Sa pratique cinématographique se nourrit de l’éducation somatique, de « l’apprentissage de la conscience du corps en mouvement dans l’espace ». Sacha cherche donc à interviewer les souvenirs physiques des participant·e·x·s. C’est pourquoi, iel a recours aux arts performatifs comme moyen « d’empowerment » d’expériences minoritaires afin de résister à l’objectification des corps. Cette méthode lui permet alors de représenter des personnes minorisées à partir de leurs savoirs corporels.