Véritable observatoire d’analyses et plateforme d’expérimentations, la Chaire « Troubles, alliances et esthétiques » étudie les relations de proximités, de voisinages, d’affections et d’intimités telles qu’elles se dessinent depuis lesdites marges des genres, des sexualités, de la race et de la classe. Quels formats de vie et quelles formes d’existences les rencontres entre nos corps, nos subjectivités et nos collectivités ont-elles provoqué hier et engendrent-elles aujourd’hui, tant dans le champ des théories, des militances que des pratiques artistiques ? Concrètement, la Chaire « Troubles, alliances et esthétiques » se présente comme un espace de discussions critiques, de débats engagés et de productions sensibles autour d’enjeux micropolitiques et hyper-contemporains engageant aussi bien nos sens, nos affects, nos gestes que nos désirs. Les alliances s’y nouent pour affirmer ensemble d’autres possibles. Mais elles se passent aussi pour lutter contre et n’excluent pas des débats et des luttes internes. C’est dans cette tension que les recherches et les travaux se situeront. Dans une proximité ouverte et dans des oppositions prêtes à dialoguer, à construire et à muter. Plusieurs questions se poseront avec urgence : comment nos corps et nos affects, comment nos concepts et nos engagements peuvent-ils valoir autant comme puissances d’affirmation collective, comme autres modalités de devenir, d’être et de faire-ensemble ? Comment peuvent-ils faire face aux discriminations et aux oppressions ? Comment peuvent-ils contribuer à transformer nos processus de création et de réception des œuvres ? Comme toujours, les paroles d’artistes, leurs pratiques et productions seront motrices dans cette étude.


La Chaire est coordonnée par Madeleine Planeix-Crocker et Fabrice Bourlez.


La Chaire « Troubles, alliances et esthétiques » se décline au travers d’invitations dans le cadre de la programmation culturelle, de workshops et d’un séminaire de diplôme en 5e année accessible à tou·tes les élèves.