L’art contemporain autochtone.
Faisant suite à sa collaboration avec Daria de Beauvais pour le projet « Réclamer la terre » au Palais de Tokyo, cette discussion est l’occasion pour Léuli Eshrāghi de partager son engagement artistique, curatorial et critique. Iel propose une réflexion sur la définition de l’autochtonie, ainsi que sa présence actuelle dans la scène artistique française et internationale.
Léuli Eshrāghi vit et travaille entre Meanjin/Brisbane (Australie) et Tiohtià:ke/Montréal (Canada). D’origines chinoise, samoane et persane, iel travaille à la lisière de la recherche universitaire, du commissariat d’exposition et de la pratique artistique. Ses recherches sont centrées sur les savoirs incarnés, les pratiques cérémonielles et politiques, le renouvellement linguistique ainsi que les futurismes autochtones dans le Grand Océan (bassin de l’océan Pacifique) et au-delà. Ses projets prennent la forme de résidences, expositions, publications, enseignement et défense des droits autochtones. Iel est conseiller.e scientifique de l’exposition « Réclamer la terre » au Palais de Tokyo (2022), commissaire de la 9e Biennale d’art australien de TarraWarra (2023) et chercheur.e-commissaire en résidence à l’University of Queensland Art Museum (Australie). Léuli Eshrāghi est en résidence à la Cité internationale des arts à Paris d’avril à juin 2022.
Daria de Beauvais est curatrice au Palais de Tokyo. Elle y organise en 2022 le projet « Réclamer la terre » (exposition collective, publication, programmation de la parole). Désirant penser le monde au-delà de la division occidentale nature/culture, ce projet suit la trace d’artistes – notamment autochtones – qui travaillent autrement les éléments naturels : à la fois médium et outil, ce sont des vecteurs culturels, historiques et politiques revitalisés dans un contexte d’urgence écologique. En 2021, elle organise la première exposition en Europe de l’artiste Wiradjuri et Kamilaroi Jonathan Jones, en collaboration avec Artspace (Sydney). Elle a récemment été co-commissaire de l’exposition collective « Anticorps » (2020) et de la 15e Biennale de Lyon (2019). Elle a organisé de nombreuses expositions personnelles, accompagnant des artistes telles que Mimosa Echard, Angelica Mesiti, Laure Prouvost, Camille Henrot, Mel O’Callaghan ou Mika Rottenberg.
Penser le Présent est réalisé avec le soutien de Société Générale.
Entrée libre dans la limite des places disponibles
