La « post-photographie »
Le terme de « post-photographie » s’est imposé au cours des quinze dernières années dans le domaine de la création photographique. Il renvoie à une évolution radicale de notre rapport aux images, que les premier et second tournants numériques n’ont fait qu’accentuer. Mais il semble recouvrir des réalités diverses : appropriationnisme, multiplication des images sur les réseaux sociaux ou, plus récemment, la photographie augmentée et l’image algorithmique.
L’artiste Joan Fontcuberta, auteur du Manifeste pour une post-photographie (Actes Sud, 2023), échange avec Christian Joschke pour éclaircire ces aspects de la photographie contemporaine.
Dans son travail artistique, Joan Fontcuberta s'interroge sur les régimes de vérité produits par l'image. Avec des projets de storytelling, il dénonce les dispositifs du faire croire dans l’histoire, la science, les médias, la politique et la religion. Parmi ses projets « documenteurs », il a notamment créé Herbarium, Fauna, Spoutnik, Hydropithèques et Miracles et cie…
Il a eu des expositions personnelles notamment au MoMA (New York, 1988), Musée Cantini (Marseille, 1990), Art Institute (Chicago, 1990), IVAM (Valence, 1992), MNAC (Barcelona, 1999), Centre de l'Image / Palau de la Virreina (Barcelona, 2008), Maison Européenne de la Photographie (Paris, 2014), Science Museum (London, 2014), Museu d’Art Contemporani Can Framis, de Barcelona (2021), Museo de la Universidad de Navarra, de Pampelune (2024), Alfred Ehrhardt Stiftung, de Berlin (2024), entre autres.
Ses œuvres se trouvent dans la collection du Centre Georges Pompidou à Paris ; du MoMA à New York ; de la National Gallery of Art à Ottawa; et du MACBA à Barcelone.
Il a été professeur à l'Université Pompeu Fabra de Barcelone et à l'Université Harvard de Cambridge, et il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l'histoire, l'esthétique et la pédagogie de la photographie. Ses deux derniers ouvrages en France ont été : Manifeste pour une post-photographie (Actes Sud, 2022) et L’œil et l’index. Barthes reset (Actes Sud, 2025).
Il a été le directeur artistique du Festival d’Arles (1996) et du Mois de la Photo à Montréal (2015).
En 2013, la Hasselblad Foundation en Suède lui a décerné l’International Photography Award. Il est nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le Ministère de la Culture en France en 1994, et en 2020 il reçoit le titre de Docteur Honoris Causa par l’Université Paris VIII.
Dans le cadre de la chaire Photo Extra-Large, soutenue par la Fondation Neuflize OBC.
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