Public. Infrastructure, architecture, territoire. analyse la défaite, la persistance ou la défense de ce qui liait infrastructure, bien public et identité territoriale. Il observe ce qui a changé ou change dans le public en termes de vie et d'organisation architecturale, urbaine et territoriale à travers l'analyse de chercheurs, architectes, urbanistes, ingénieurs, historiens et sociologues.
Alors que les grandes infrastructures se sont élevées depuis le XIXe siècle au rang de prouesses techniques permettant de nouvelles incarnations monumentales - franchissement, captage ou transmission - on observe aujourd'hui une méfiance de la société à l'égard des grands ouvrages techniques. Dans un renversement propre à l'ère du capitalisme néo-libéral, on voit se confondre et s'opposer, d'une part, centralisation et privatisation, d'autre part, localisme ou déconcentration et bien commun. Le public est constamment contrebalancé, opposé, mis en danger par ce qui est devenu son corollaire presque inversé, le privé. Au mieux, il lui est associé ; plus rarement, le privé revient au public.
Le terme " public ", sans doute le plus idéologisé de l'urbanisme, est ici tenu à distance de l'expression à laquelle il est le plus souvent associé, " l'espace public ". Le public est évoqué, déplacé et réactivé en étudiant sa relation avec les infrastructures, de Bangkok à Saigon ou Guangzhou, de Trieste à Rotterdam, de l'Iran au Brésil, en passant par les avant-gardes de l'Union soviétique. L'ouvrage analyse les différentes occurrences, dans l'histoire, dans le moment présent comme dans le temps fictionnel, où le terme opère dans l'environnement spatial, environnemental, politique ; public comme un bien, un domaine, une chose, une utilité, un service, une nécessité, un investissement, un patrimoine, une infrastructure, un espace, un spectacle, ou comme une invention de ses publics.
Publié sous la direction scientifique de Dominique Rouillard, avec les contributions des chercheurs du Laboratoire Infrastructure, Architecture, Territoire, unité de recherche de l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais : Sina Abedi, Marie Artuphel, Carlotta Daro, Gilles Delalex, Pauline Detarvernier, Cécile Diguet, Bérénice Gaussuin, Alain Guiheux, Dimitra Kanellopoulou, Fanny Lopez, Mathieu Mercuriali, Luca Merlini, Can Onaner, Pascal Pinet, Claude Prelorenzo, Camille Reiss, Marika Rupeka, Zeila Tesoriere, Dimitri Toubanos, Xioli Wei.
ISBN : 978-2-84056-803-2
Prix : €25
18,5 x 24,5 cm
391 pages
Avril 2021
Co-édité avec l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais