L’artiste, cinéaste et chercheuse revient sur son approche du capitalisme computationnel et des nouveaux modes de subjectivation qu’il produit. Dans ses films, elle s’immerge dans des communautés numériques. Son premier film documentaire La mécanique des fluides est une enquête qui prend pour point de départ une lettre de suicide publiée par un incel (soit un célibataire involontaire) sur la plateforme Reddit avec pour titre « L’Amérique est responsable de ma mort ». Cette enquête se construit comme une dérive virtuelle sur Internet à la recherche de ses traces numériques. Dans le second volet de la trilogie, for here am i sitting in a tin can far above the world (2024), une femme rêve d’une future crise économique affectant le marché des cryptomonnaies alors que des milliers de personnes ont été cryogénisées, en attendant des temps meilleurs… Dans le dernier volet, +10k (2025), on suit Pol, 21 ans, qui rêve de vivre à Miami et de générer +10k par mois. Il assiste à des événements de développement personnel, suit des coachs en ligne et investit dans les cryptomonnaies.
La rencontre sera modérée par Audrey Illouz, responsable de la programmation culturelle et Caroline Rambaud, artiste diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2025 et précédée de la projection d'un extrait du film Like moths to light (WIP).
Amphithéâtre des Loges
Mardi 9 décembre 2025
Crédits photos : © Julia Hendrickson