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Jeudi 21 novembre 2024

19H00 - 20H30

Amphithéâtre des Loges + Instagram

14 rue Bonaparte, 75006 Paris

ENTRÉE LIBRE

À l’occasion de la 8e édition du festival Un Week-End à l’Est, qui met cette année à l’honneur la scène artistique d’Erevan en Arménie, un dialogue inédit entre l’artiste visuel Melik Ohanian et le cinéaste Andrei Ujica met en lumière une figure majeure du 7e art, le cinéaste Artavazd Pelechian.

Aussi rare que célébré, il est le « chainon manquant de la véritable histoire du cinéma », selon l’expression de Serge Daney qui fut, avec Jean-Luc Godard, l’un des plus ardents promoteurs de son œuvre en France au début des années 1990.

Conversation modérée par la curatrice d’art contemporain Lilit Sokhakian.


Melik Ohanian, artiste visuel français d'origine arménienne, adopte une approche multidisciplinaire et politiquement engagée dans sa pratique artistique. À travers la sculpture, la photographie, le cinéma et l'installation, son œuvre conceptuelle et poétique explore les notions de déplacement en tant que phénomènes politiques, sociaux et culturels, ainsi que les concepts de temps et de la nature de la mémoire individuelle et collective.

Son travail a été présenté lors de nombreuses expositions personnelles en France et à l’étranger. Il a participé à de nombreuses expositions collectives notamment aux biennales de São Paulo (2004), Berlin (2004), Sydney (2004, 2016), Moscou (2005), Gwangju (2006), Séville (2006), Venise (2007, 2015), Sharjah (2011) et à la Biennale de Lyon (2005, 2017).

En 2015, il est lauréat du Prix Marcel Duchamp, et participe au Pavillon de l’Arménie à la Biennale de Venise, qui est récompensé par le Lion d’Or du meilleur pavillon national. Son installation permanente dans le Parc Trembley à Genève, Les Réverbères de la Mémoire reçoit le Prix Visarte à Zurich en 2019.


Après des études de littérature, Andrei Ujica décide en 1990 de se consacrer au cinéma et co-réalise avec Harun Farocki Vidéogrammes d’une Révolution (1992). Ce film, qui évoque la relation entre le pouvoir politique et les médias en Europe à la fin de la Guerre Froide, fait date. Son second film Out of the Present (1995) évoque l’histoire du cosmonaute Sergei Krikalev qui passa dix mois dans la station Mir, tandis que sur terre l’Union Soviétique cessait d’exister. L’Autobiographie de Nicolae Ceaușescu (2010) conclut sa trilogie dédiée à la fin du communisme. Avec TWST | Things We Said Today (2024) Ujica se tourne vers l’émergence de la culture de masse.

Andrei Ujica a également réalisé deux films commandités par la Fondation Cartier pour l’art contemporain : 2 Pasolini (2000/2020) et Unknown Quantity avec Paul Virilio et Svetlana Alexievitch (2002-2005).


Lilit Sokhakyan, curatrice d'art contemporain, s'est installée à Paris en 2012, où elle a commencé à collaborer avec la Fondation Cartier pour l'art contemporain sur diverses expositions et projets, notamment liés à l'artiste Artavazd Pelechian. Avec l'équipe de la Fondation Cartier, Lilit a assisté Pelechian dans la création de son dernier film La Nature, elle a assuré la création du site internet entièrement dédié à la vie et à la filmographie de Pelechian, ainsi que la distribution de ses œuvres dans plusieurs festivals internationaux, notamment à New York, Amsterdam, Milan et Venise. Elle continue d'accompagner Artavazd Pelechian dans ses projets européens et ses expositions, ainsi que dans le développement de son nouveau projet d'opéra.
 

Crédits photos : © mtetard © Hrair Hawk Khatcherian