Mireille

Blanc & Eva Nielsen

Cheffes d'atelier

Formée à l’École Supérieure d’Art de Nancy, puis aux Beaux-Arts de Paris dont elle est diplômée en 2009, Mireille Blanc a également étudié à la Slade School of Fine Arts, à Londres.

Elle pratique une peinture entièrement tournée vers la question de l’image, de sa reproduction à partir de documents photographiques extraits d’albums, d’archives ou de prises de vues qu’elle réalise, posant ainsi la question du dépassement de l’image photographique par la peinture. Sa réflexion concerne autant la surface peinte – souvent crémeuse – que le cadre. Ce qui est peint n’est pas la photographie en tant qu’image mais l’objet photographique lui-même.

Son travail a récemment fait l’objet d’une exposition monographique au FRAC Auvergne et d’expositions personnelles à la galerie Anne-Sarah Bénichou (Paris) et à la galerie The Pill (Istanbul), qui la représentent. Parmi ses expositions collectives : Musée d’art moderne et contemporain des Sables-d’Olonne, Musée Estrine, le Lieu Unique, Centre d’Art À cent mètres du centre du monde, Galerie Albada Jelgersma (Amsterdam), Musée Rolin, Musée Crozatier, CAC Meymac, Kunstwerk Carlhütte (Hambourg), Musée des Beaux-arts de Dole.

Mireille Blanc est lauréate du Prix Verdaguer de l’Académie des Beaux-arts et du Prix de peinture Novembre à Vitry.

Eva Nielsen explore la frontière entre peinture et photographie, créant une perméabilité entre ces deux media. Face à ses tableaux, des incertitudes apparaissent sur la nature de l’image qui se constitue dans notre rétine. Zones périurbaines, vues de nature désolée, espaces intermédiaires, paysages et éléments architecturaux se combinent en différentes strates qui évoquent la constitution par sédimentation des fragments de territoires qu’elles figurent. Architectures de béton, stores, mobiliers collectifs deviennent des trames structurant notre rapport à l’espace. Ainsi, les tableaux d’Eva Nielsen font basculer ces visions urbaines dans une étrangeté onirique, une sorte de quotidien transfiguré. Territoires perturbés, abandonnés et traversés par des désastres ou des catastrophes naturelles, ses peintures se construisent au travers de visions multiples du paysage : désertique, sec, avec des aires béton - nées ou urbaines. Arpenter des territoires est à l’origine de son approche de la peinture. Lieux en reconstruction ou espaces factices, Eva Nielsen brouille nos repères en « fabriquant » des images troublantes.

Eva Nielsen a participé à plusieurs expositions collectives ; son travail a été également présenté lors d’expositions monographiques, à Paris (Galerie Jousse Entreprise) et Istanbul (The Pill) et fait partie de plusieurs collections publiques et privées (Mac /Val, FMAC, Musée de Rochechouart, CNAP, Frac Auvergne…).

 Crédit photos : Vincent Ferrane