Le travail d’Olivier Blanckart se déploie suivant trois axes : activisme, sculpture, photographie. Autodidacte, citoyen engagé, l’artiste s’est d’abord fait remarquer par ses actions provocatrices : « Jean-Michel » artiste-SDF mendiant et puant ; tracts virulents dans des galeries et musées ; bannière-slogan sur le Centre Pompidou : « L’art contre le sida ne sert à rien : mettez des capotes ! », lutte contre la censure artistique : tribunes, articles, colloques, etc.
SCULPTEUR, il a développé une technique singulière à partir de matériaux d’emballage pauvres détournés (scotch, papier kraft, carton) et il réinterprète des scènes iconiques de la pop culture et des médias : ensembles sculpturaux 66 67 en scotch volontiers monumentaux dans l’héritage du Pop Art et de l’Arte Povera – versant politique de la sculpture d’histoire « académique » et de la caricature et la sculpture satiriques, dans ce qu’elles ont de plus « impures ».
PHOTOGRAPHE enfin, il mène un travail d’autoportraits comiques où il se représente « en » Coluche, Merkel, Poussin, Courbet, Mélenchon... Des grands écarts esthétiques qu’Olivier Blanckart, qui se définit comme « artiste total », assume : « l’œuvre d'un·e artiste est tout ce qu'un·e artiste fait ». C’est autour de cet esprit de CURIOSITÉ universel, accueillant, alerte, « allumé », expérimentateur et têtu, qu’Olivier Blanckart entend accueillir dans son atelier.
Présent dans les collections publiques françaises et étrangères, il a été nominé au Prix Marcel Duchamp. Il a bénéficié de plusieurs expositions personnelles : Blois, MAMCO Genève, Dole ; et collectives : Carambolages au Grand-Palais (2016) ; Rencontres Internationales de la photo d’Arles, Images Vevey, musée des Beaux-Arts de Rennes (2018), Le rêve d’être artiste, musée des Beaux-Arts de Lille (2019).