« Inscrire le mouvement », entretien avec Emmanuelle Huynh, cheffe d’atelier aux Beaux-Arts de Paris.
Figure de la recherche chorégraphique en France, invitée par de nombreux festivals internationaux, Myriam Gourfink poursuit depuis 20 ans ses recherches pour formaliser son propre langage de composition. Sa démarche est fondée sur les techniques respiratoires du yoga.
Pour composer, la chorégraphe Myriam Gourfink écrit à la table avec un langage en perpétuelle évolution qu’elle développe depuis 2002. Pour cela elle étudie la Labanotation. Toutefois son écriture vise la création et non la notation d’une danse déjà existante. Cette démarche s’inspire des pratiques d’écriture et de composition dans le champ des musiques nouvelles.
Myriam Gourfink a été artiste en résidence à l’IRCAM, au Fresnoy/Studio national des arts contemporains, au Forum de Blanc-Mesnil, ainsi qu’à Micadanses à Paris. Elle a également dirigé de 2008 à 2013 le Programme de recherche et de composition chorégraphiques (PRCC) de la Fondation Royaumont, et programmé, en 2012, le cycle « Les danses augmentées » à la Gaîté Lyrique. Soutenue par le Centre Pompidou depuis 1999, son travail a fait l’objet d’un focus dont le thème était « Les formes du temps » lors de l’inauguration du Westbund Museum Project x Centre Pompidou à Shanghai. Elle est l’auteure, avec Yvane Chapuis et Julie Perrin, du livre Composer en danse – Un vocabulaire des opérations et des pratiques, publié par Les presses du réel en janvier 2020.