Felicità 2025 présente les 24 artistes qui ont obtenu en 2025 leur diplôme national supérieur d'arts plastiques des Beaux-Arts de Paris avec les Félicitations du jury, présidé par Mathieu Kleyebe Abonnenc, commissaire de l'exposition.
L'exposition invite à emprunter des sentiers inédits et singuliers pour construire sous un ciel commun une image renouvelée d’un monde et des cyclones qui le traversent. Comment habiter un monde alors que la catastrophe semble imminente ? Comment faire communauté, comment réparer, ralentir, représenter, réenchanter le monde, et peut-être parvenir à s'extraire du flux continu d'images et de représentations qui réduisent le réel ?
« Les œuvres réunies pour cette exposition sont celles que nous avons découvertes lors des passages de diplômes de chacun et chacune des artistes, et qui, dans leur diversité de médium et d'adresse, allant de l'installation vidéo à la sculpture ou encore la peinture, dessinent une image complexe et sensible de notre condition contemporaine. » - Mathieu Kleyebe Abonnenc, commissaire de l’exposition
Avec les artistes : Mehdi Boualli Sila Candansayar Virgile Desbat Ladji Diaby James Dosa Marine Ducroux-gazio Héléna Fourmont Yann Fonseca Rodrigues Cléopatra Gones Hugo Hectus Sanggu Kim Arya K/Nell Adrien Lagrange Ibrahim Meïté Sikely Winca Mendy Salomé Moindjie-Gallet Viktoriia Oreshko Liselor Perez Caroline Rambaud Rose Ras Apolline Régent yietnu (duo d'artistes, Yi ZHANG et Nu HA) Yi YE
Un catalogue accompagne l’exposition. L’exposition et le catalogue bénéficient du soutien d’Icicle.
« L’exposition met justement en valeur les deux artistes majeurs qui ont été conviés en France par François Ier – le Florentin Rosso et le Bolonais Primatice – mais se distingue des expositions consacrées à leurs dessins ou au chantier de Fontainebleau par la part faite aux graveurs qui leur furent associés sur le lieu et ne furent pas seulement des interprètes habiles des compositions de ces deux maîtres mais aussi des inventeurs de formes et des expérimentateurs de la technique nouvelle de l’eau-forte, qu’ils renouvelèrent en profondeur. »
Éric de Chassey, Directeur des Beaux-Arts de Paris
À travers une sélection d’une cinquantaine d’œuvres, cette exposition met en valeur l’exceptionnel fonds de dessins et d’estampes de l’École de Fontainebleau conservé aux Beaux-Arts de Paris. Elle permet de (re)découvrir l’art de la maniera qui s’est développé au château de Fontainebleau et s’est ensuite diffusé en France sous l’impulsion de Rosso Fiorentino et Francesco Primatice, deux artistes italiens au service de François Ier puis d’Henri II.
Les œuvres exposées évoquent la genèse des décors peints et sculptés du château, de la Galerie François Ier à la Galerie d’Ulysse, complétées par des estampes à l’eau-forte produites à Fontainebleau dans les années 1540. Ce corpus innovant, issu d’un chantier sans précédent en France, soulève de nombreuses interrogations, concernant notamment la diffusion des modèles, l’organisation matérielle ainsi que les recherches formelles et les tâtonnements techniques des artistes.
Certaines des œuvres exposées sont inédites, et la grande majorité n’a pas été montrée au public depuis plus de 30 ans. Un des rares dessins de la période française de Rosso, Pandore libérant les fléaux de sa boîte, fait partie des pièces majeures de l’exposition. Le fonds de dessins des Beaux-Arts de Paris relatif à l’art en France au XVIe siècle est l’un des plus conséquents et remarquables de l’hexagone, avec celui du Musée du Louvre et de la Bibliothèque nationale de France. Avec presque 400 œuvres, les Beaux-Arts de Paris conservent la deuxième plus grande collection en France d’estampes bellifontaines après la Bibliothèque nationale de France et l’une des plus importantes au monde avec le British Museum. Les Beaux-Arts de Paris doivent cette richesse à la contribution de collectionneurs passionnés des XIXe et XXe siècles, ainsi qu’à la générosité de mécènes contemporains, en particulier l’association des Amateurs de dessins des Beaux-Arts de Paris.
Le chantier de Fontainebleau est un exemple de bouillonnement et d’effervescence artistique, un symbole d’une collaboration artistique transnationale dont la modernité a marqué l’histoire de l’art en Europe. Ce moment exceptionnel trouve aujourd’hui un écho dans les activités des Beaux-Arts de Paris, où la conservation, l’étude et la transmission du patrimoine occupent un rôle central dans la pédagogie contemporaine.
COMMISSARIAT
Hélène Gasnault et Giulia Longo, respectivement conservatrice des dessins et conservatrice des estampes et photographies aux Beaux-Arts de Paris.
INFOS PRATIQUES
Exposition du mardi 21 octobre 2025 au dimanche 1er février 2026
Du mercredi au dimanche, 13h-19h
2€, 5€ ou 10€ c’est vous qui choisissez !
De 14h à 16h | Atelier de traduction
Atelier de traduction de contes en écriture inclusive et post binaire avec Léna Salabert Triby pour « Pays de Glossolalie ».
« Chère Melpomène,
Nous nous adressons à toi, muse de la tragédie, qui trônait jadis au fond du Palais des Beaux-arts. De statue de plâtre de plusieurs mètres de haut, tu es devenue ruine. À partir de tes particules de poussière, nous avons souhaité dépasser l’archétype de la muse pour former un souffle vivant à même de s’infiltrer dans les interstices des normes établies. Entre inspiration et expiration, entre ce qui se dit et ce qui reste en suspens, ce souffle incarne nos plus profonds désirs de justice sociale. »
Chère Melpomène est un appel à déjouer les mythes classiques pour transmettre d’autres histoires plus proches de notre quotidien. L’exposition invite à écouter, ressentir et respirer ensemble, dans une exploration poétique de
ce qui nous relie.
Parcourir nos tragédies intimes et les récits que nous pouvons en faire, l'exposition est une incantation pour faire advenir des alliances spirituelles et politiques, « magiser » nos luttes, développer notre imagination, entretenir l’espoir. Les oeuvres présentées incarnent des volontés de résistances et de solidarités, elles partagent des cosmogonies spéculatives à même de traduire la pluralité des mémoires qui façonnent notre société contemporaine et de cultiver nos interdépendances dans le respect des différences de chacun·e.
Chère Melpomène entremêle une centaine d’oeuvres issues des collections, d’étudiant·es et chef·fes d’atelier, et d’artistes
internationaux, présentant un accrochage transhistorique de la fin du 17e siècle à aujourd’hui. La plupart n’ont jamais été exposées – acquises récemment par l’École ou produites spécialement pour l’exposition –, d’autres n’ont pas encore circulé dans le milieu institutionnel.
Mélanie Bouteloup et Armelle Pradalier, co-responsables de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition », Giulia Longo, conservatrice des estampes et photographies aux Beaux-Arts de Paris, avec les étudiantes et étudiants de la filière : Kenza Agbo, Adèle Anstett, Martin Bas, Héloïse Bayard, Léonard Berthou, Pauline Boudaoud, Mathilde Cassan, Mathilde Chabaud, Elisa Leïla Durand, Éloïse Frye De Lassalle, Klara Jakes, Clément Justin Hannin, Zoé Le Bacquer, Shumeng Li, Zahra Mansoor, Timothée Perron, Zoé Siau, Kit Szasz, Lara Ulusoy.
Artistes
Soraya Abdelhouaret, Océane-Maria Adjovi, Giovanni Altieri, Shelim Alvarado, Dyan Daniel Assogo, Eugène Atget, Gianfranco Baruchello, Baya, Romain Bernini, Pierre-Amédée-Marcel Béronneau, Michel Blazy, Félix Bonfils Et Atelier, Rosa Bonheur, Wanda Elisabeth Bouleau-Rabaud, Jean Bhownagary, Luciano Castelli, Norbert Chautard, Arthur Coquille-Hopfner, Henri Cueco, Storm De Hirsch, Princesse Diakumpuna, Amahiguere Dolo, Azzeazy, Guillaume-Benjamin Amant Duchenne De Boulogne, Aysha E Arar, Mimosa Echard, Laura Esparch, Frederik Exner, Nina Fiorentini, Diego Garcia Lara, Guillaume-Sulpice Dit Paul Gavarni, Clémence Gbonon, Fengyi Guo, Theresa Hak Kyung Cha, Roger Hardy, Suzanne Husky, Fanny Irina, Svay Ken, Käthe Kollwitz, Shengqi Kong, Adrien Lagrange, Emmanuelle Lainé, Amadeo Luciano Lorenzato, Gherasim Luca, Frédérique Loutz, Rose Lowder, Antoinette Lubaki, Turiya Magadlela, Joshua Merchan Rodriguez, Pierre Molinier, Céleste Moneger, Zora Neale Hurston, Aryle Nsengiyumva, Christel Pereira, Liselor Perez, Enzo Perrier, Romain Pommelet, Jonathan Potana, Pierre Petit, Chloé Quenum, Axel Ramat, Lou Rappeneau, Akshay Raj Singh Rathore, Man Ray, Odilon Redon, Paul Richer, Sofia Salazar Rosales, Juliana Seraphim, Seumboy Vrainom :€, Marcel Storr, Shooshie Sulaiman, Eden Tinto Collins, Marion Verboom, François Verdier, Yizhi Wan, Isabelle Waternaux, Yue Yu, Anna Zemankova et anonymes.
Mercredi 09 avril - dimanche 01 juin 2025(Fermeture : jeudi 1er mai 2025)
Palais des Beaux-Arts
Beaux-Arts de Paris, 13 quai Malaquais, Paris 6e
Du mercredi au dimanche, 13h-19h 2€, 5€ ou 10€ c’est vous qui choisissez !
La filière " Artistes & Métiers de l'exposition " est soutenue par Société Générale.
Cette exposition personnelle aux Beaux-Arts de Paris, où il enseignait depuis 2015, présente pour la première fois au public un ensemble conséquent d’une cinquantaine de dessins, réalisés entre 2006 et 2021.
Parallèlement à son œuvre de poète et d’écrivain, Pierre Alferi (1963-2023) a dessiné de manière continue et intensive durant de nombreuses années. Cette pratique longtemps demeurée discrète n’a été partagée qu’à partir de 2020 sur son site Enseignes. Ces dessins explorent les « attelages picturaux du mot et de l’image », sur lesquels Pierre Alferi a régulièrement écrit. Ils ont constitué pour lui aussi bien un problème de représentation qu’un chemin familier, parmi d’autres, pour explorer ses humeurs et ses passions. L’humour s’y exprime à plusieurs niveaux, dans des décalages ou des connivences entre les mots et l’image, et par les jeux des mots, entre eux et avec l’image. Les différentes modalités de rencontres entre les deux constituent l’enjeu central de son œuvre pictural.
Pierre Alferi s’abreuvait au quotidien à différentes sources d’images qui attiraient son immense curiosité, via les imprimés et les écrans. La variété iconographique témoigne de la diversité de ses objets d’élection qui vont des enluminures du Moyen Âge aux dessinateurs de Mad Magazine, en passant par l’imagerie japonaise, les abécédaires et les vignettes romantiques. Ses dessins procèdent presque tous de la copie et reposent sur une ou sur plusieurs images-sources, qu’il altère en les retraçant, jusqu’à parfois en brouiller plus ou moins les références. Prime ainsi le réseau imaginaire dans lequel il les prend, et que les jeux de mots achèvent de lier dans un court-circuit du sens. Une peinture murale réalisée à l’aérographe par Hippolyte Hentgen signale l’étoffe des relations humaines dans lesquelles Pierre Alferi vivait sa création, les multiples collaborations auxquelles il a contribué. Elle adopte les motifs d’un dessin original d’Hippolyte Hentgen, transformé, extrapolé et dispersé à l’échelle du Cabinet des dessins et des estampes – Jean Bonna.
Une soirée hommage à Pierre Alferi sera organisée le mardi 4 mars 2025, programme à venir.
Commissaires : Kathy Alliou, directrice du département des Œuvres aux Beaux-Arts de Paris et Paul Sztulman, professeur d’histoire et de théorie de l’art à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs.
Informations pratiques
Mercredi 12 février 2025 - dimanche 20 avril 2025
Cabinet des dessins et des estampes – Jean Bonna
Beaux-Arts de Paris, 14 rue Bonaparte, Paris 6e
Du mercredi au dimanche, 13h-19h 2€, 5€ ou 10€ c’est vous qui choisissez !
L’art et la vie et inversement présente les 26 artistes qui ont obtenu le diplôme national supérieur d'arts plastiques des Beaux-Arts de Paris avec les Félicitations du jury en 2024.
Leurs œuvres présentent une grande diversité de sujets, de matières et d’intention. L’enjeu de les montrer ensemble est de s’interroger sur ce qu’ils expriment d’une génération, sur ce qu’ils disent du monde d’aujourd’hui.
De ces œuvres ressort la volonté et la façon qu’ont les étudiant·es de constamment mêler l’art et la vie. Leurs vies apparaissent dans leurs œuvres sous des formes iconographique, thématique, narrative, et leurs œuvres intègrent leurs modes de vivre. À travers elles transparaissent la fragilité du monde et l’état de menace qui plane sur lui. Il n’y a rien d’inédit à prendre pour modèle les amis proches et membres de la famille, mais cette démarche a ici un autre sens : L’art et la vie et inversement révèle un monde souple et fluide, dans lequel les retournements sont possibles, où les paysages disent des mondes intérieurs, et des monologues intimes parlent du monde comme il va.
Il est ici question d’horizons inspirés par des visions d’enfance, habités par des formes de spiritualité singulières, ou marqués par les tragédies de l’Histoire. Les corps sont mis à l’épreuve dans la douleur, l’indétermination, l’hallucination, la tendresse ou la malice. Glaneurs et glaneuses dans la ville ou la nature, ces artistes apparaissent souvent enclins à l’entre-aide comme au dialogue entre les arts. Les paysages, et les êtres humains ou non humains qui les peuplent, sont quelquefois eux-mêmes les acteurs d’un film. Des personnages sortent d’un autre film pour entrer dans la vie. D’autres œuvres livrent des visions plus domestiques et intimes. La douceur est parfois pour eux le moyen d’aborder les sujets les plus durs. Vision d’un monde en transformation, d’un présent énigmatique, ces positions sont appuyées sur la complexité des êtres. C’est une humanité partagée qui en ressort, des efforts pour retenir des mondes sur le point de disparaitre, des récits parfois au-delà du réel.
Commissaire : Anaël Pigeat
Félicités 2024 : Gilad ASHERY, Örs BATMAZ, Abdelhak BENALLOU, Margot BERNARD, Zoé BERNARDI, Thomas BUSWELL, Anna DE CASTRO BARBOSA, Alessandro DI LORENZO, Hugo FRANCONERI, Clémence GBONON, Claire GITTON, Julien HEINTZ, Hélène JANICOT, Ruoxi JIN, Bahar KOCABEY, Joshua MERCHAN RODRIGUEZ, Alexandre NITZSCHE CYSNE, Sergiy PETLYUK, Hajar SATARI, Anne SIMIN SHITRIT, Isadora SOARES BELLETTI, Hugo VIANA DA SILVA, Leïla VILMOUTH, Louise VO TAN, Libo WEI, Alexandre YANG
Infos pratiques
Du mercredi 12 février 2025 au dimanche 16 mars 2025
Du mercredi au dimanche 13h - 19h, nocturne le mercredi jusqu’à 21h
Palais des Beaux-Arts
13 quai Malaquais, 75006 Paris
Billetterie responsable 2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !
18h30 | Soirée Hommage à Odette Pauvert et aux étudiantes femmes.
Table ronde animée par Déborah Laks avec Blandine Chavanne, Anaïd Demir, Bruno Gaudichon, Patrizia Celli et Adèle Taillefait. Évocation de parcours d’artistes femmes et exemple d’Odette Pauvert intègrant l’École des Beaux-Arts de Paris en 1922. Lauréate de la médaille d’argent au Salon des artistes français en 1923, elle est la première femme peintre à recevoir le prix de Rome de peinture en 1925.
Soirée dédiée aux trajectoires d’étudiant·es étranger·es passé·es par les Beaux-Arts de Paris, hommage à l’artiste Ellsworth Kelly, présenté dans l’exposition.
Table ronde hommage à Ellsworth Kelly
Table ronde avec Eric de Chassey, directeur général de l’INHA, France Nerlich, préfiguratrice du centre de ressources et de recherche Daniel Marchesseau au musée d’Orsay, et Ming Tiampo, professeure d'histoire de l'art et codirectrice du Centre pour l'analyse culturelle transnationale de l'Université Carleton au Canada.
Soirée musicale au piano par les étudiants·es du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et du Conservatoire à Rayonnement Régional - Ida Rubinstein de Paris.
Des étudiant·es du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) et du Conservatoire à rayonnement régional de Paris - Ida Rubinstein (CRR) font entendre des œuvres des compositeurs et compositrices lauréat·es du Prix de Rome : Georges Bizet, Franz Liszt, Charles Gounod, Jules Massenet, Claude Debussy, Lili Boulanger, Gérard Pesson…
Visite point de vue avec Hélène Delprat, artiste, et Valérie Sonnier, artiste et enseignante aux Beaux-Arts.
Hélène Delprat, artiste, diplômée des Beaux-Arts de Paris et ancienne cheffe d’atelier, interroge à travers sa pratique polymorphe la condition humaine, la vie et la mort.