Une intervention de Laëtitia Badaut Haussmann dans le cadre du Théâtre des expositions et de de l'exposition CRÛ organisés aux Beaux-Arts de Paris, le mercredi 30 juin à 18h30.
Mercredi 30 juin 2021
18H30 - 19H30
Palais des Beaux-Arts
13 quai Malaquais
Une intervention de Laëtitia Badaut Haussmann dans le cadre du Théâtre des expositions et de de l'exposition CRÛ organisés aux Beaux-Arts de Paris, le mercredi 30 juin à 18h30.
Du jeudi 10 juin 2021 au dimanche 18 juillet 2021
Du mer. au dim. 13h-19h (Nocturne le mercredi jusqu’à 21h)
Palais des Beaux-Arts
13 quai Malaquais
Entrée sans réservation préalable
Pour la première fois, jusqu'en 2022, le programme du Palais des Beaux-arts est entièrement conçu, développé et mis en oeuvre par les 25 étudiants de la filière « Artistes & Métiers de l'exposition » et les 11 jeunes commissaires en résidence aux Beaux-Arts de Paris. Crû, L'eau et les rêves, Orbital orchestra, découvrez les projets inédits de l'Acte 3 du Théâtre des expositions, présentés dans un ensemble de salles aménagées pour l'occasion. Chacune à leur manière ces expositions traversent le temps en confrontant les oeuvres patrimoniales des collections de l'École à celles, contemporaines, des professeurs et des étudiants. Ce joyeux laboratoire expérimental met en jeu le principe même d'exposition avec des formes encore inqualifiables, parfois déroutantes.
De mars 2021 à janvier 2022, les chefs-d’oeuvre des collections des Beaux-Arts de Paris et les créations des jeunes artistes de l’École et de leurs professeurs sont réunis dans une succession d’expositions. Cette pièce composite voit cohabiter des propositions entièrement finalisées et d’autres encore en cours de montage voire d’élaboration. Elle est écrite par les étudiants des deux premières promotions de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » des Beaux-Arts de Paris*, accompagnés par de jeunes commissaires en résidence et guidés par les conservateurs, théoriciens, professeurs et équipes de l’École.
Le Théâtre des expositions est développé et réalisé par les deux premières promotions de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » :
Promotion 2019/2020 : Lina Benzerti, Brune Doummar, Milana Dzhabrailova, Sarah Konté, Corentin Leber, Chongyan Liu, Victoire Mangez, Bram Niesz, Yannis Ouaked, Violette Wood, Kenza Zizi.
Commissaires en résidence 2019/2020 : Simona Dvořáková, Marie Grihon, César Kaci, Alice Narcy, Esteban Neveu Ponce.
Promotion 2020/2021 : Soraya Abdelhouaret, Paul-Emile Bertonèche, Yucegul Cirak, Andreas Fevrier, Daniel Galicia, Alexandre Gras, Raphael Guillet, Thibault Hiss, Hélène Janicot, Elladj Lincy, Anna Oarda, Céleste Philippot, Océane Pilastre, Libo Wei.
Commissaires en résidence 2020/2021 : Noam Alon, Antoine Duchenet, Lou Ferrand, Céline Furet, Juliette Hage, Lila Torqueo.
Le Théâtre des expositions est activé par un programme de live : performances, concerts, lectures, projections, visites à deux voix, interventions sonores ou transmissions radiophoniques. Rendez-vous dès le 9 juin les mercredis en fin de journée en direct live et sur Facebook (jusqu'à 21h).
Radio Bal, la web radio des étudiants des Beaux-Arts de Paris, portée par Lou Olmos Arsenne et Pierlouis Clavel émettra régulièrement en podcast en lien avec Le Théâtre des expositions. Parmi les émissions proposées seront disponibles les quasi-interviews d'arthur dokhan, étudiant en 5e année, selon le principe : « chacun.e connaît les réponses à mes questions. commencer nulle-part, parler de tout, et terminer là ».
Crû / du 10 juin au 18 juillet 2021
En chasseurs-cueilleurs, les artistes réunis dans cette exposition s’inscrivent dans une culture de l’objet d’usage qui absorbe les produits de dernière nécessité, glanés sur internet et dans les supermarchés.
À partir de formes industrielles samplées ou simulées, ils mettent en perspective nos standards pour questionner l’autonomie et la charge affective des choses. Leurs opérations – remake, pastiche, collection, postproduction – se rencontrent dans le même effet de désappropriation.
Sans les posséder, les artistes s’associent à des matières, aseptisées quand elles se présentent comme des standards, vibrantes dès qu'elles reconstituent à nouveau des choses. Les formes signifiantes et les archétypes nous deviennent étrangers, comme autant d’Autres doués de sensibilité (in)organique.
Ces corps complices et poreux s’influencent et se contaminent comme dans un système digestif qui rend aux formes normalisées leur énergie première. Dans le proto-loft qui les rassemble ici, ces choses inertes, non-vivantes ou abjectes, se chargent d'affects et échappent à nos définitions. À rebours de la langue normative qui formate nos corps et des gadgets qui automatisent nos habitudes, la réalité matérielle désirante se manifeste à huis clos.
Artistes présentés : Marika Belle, Max Coulon, Gabriel Day, Clément Erhardy, Elisa Florimond, Victoire Gonzalvez, Marie Grihon, Nastassia Kotava, Pablo Lacoste, Romain Landi, Lucille Leger, Mélanie Matranga, Samya Moineaud, Rafael Moreno.
Commissariat : Lila Torquéo (commissaire en résidence), avec Raphaël Guillet et Thibault Hiss (étudiants
de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition »).
L'eau et les rêves / du 10 juin au 18 juillet 2021
L’eau et les rêves s’abreuve de l’oeuvre littéraire de Gaston Bachelard et de sa pensée sur la « morale de l’eau ». L’exposition nage, voire dérive, au milieu d’une sélection d’esquisses peintes par les étudiants des Beaux-Arts de Paris au 19e siècle. Ces architectures thermales caractéristiques des programmes de l’École sous le second Empire reflètent la « fièvre thermale » qui se répand au même moment sur le territoire français avec l’apparition de villes d’eaux à proximité et au coeur des massifs montagneux. Au centre de ces bâtiments imaginaires, les sculptures des étudiants du Laboratoire Matière/Espace sont comme des fragments d’architecture baignés dans des eaux aquarellées. Elles témoignent de l’existence possible d’un monde émergeant au croisement de deux siècles. Chacune à sa manière évoque en songe le souvenir d’un lieu, d’un moment ou d’une sensation : un passage en forêt, une baignade, des pierres chaudes, de l’eau et des rêves.
Artistes présentés : Darta Sidere, Théo Krief, Léonore Destres, Vincent Cardoso, Soraya Abdelhouaret, Fanny Magnabal, Pier Sparta OEuvres des collections : Alexandre-Auguste-Louis Marcel (1860-1928), Marcel Deslignières (1847-1914)
Commissariat : Emmanuelle Brugerolles, conservatrice des dessins aux Beaux-Arts de Paris et Océane Pilastre, étudiante de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition »
Orbital Orchestra / du 16 juin au 18 juillet 2021
Dans le cadre de la chaire « Supersonique : exposer, monter, habiter le son », les étudiants des Beaux-Arts de Paris ont pu collaborer avec des compositeurs de l’Ircam pour composer ensemble des oeuvres sonores et visuelles et ainsi imaginer une exposition collective, Orbital Orchestra. Cette collaboration prend la forme d’une partition numérique activée par un dispositif sonore central, imaginé collectivement et programmé par les réalisateurs en informatique musicale de l’Ircam.
Avec les étudiants des Beaux-Arts de Paris : Inès Cherifi, Pierlouis Clavel, Héloïse Delcros, Sarah Konte, Meret Kraft, Thomas Lefèvre, Anaïs Legros, Marc Lohner et Aliha Thalien, et les compositeurs de l’Ircam : Sofia Avramidou, Oren Boneh, Didem Coskunseven et Maxime Mantovani.
Performance d’Anaïs Legros, Oren Boneh, Maxime Mantovani le 16 juin à 18h30 avec la participation de Louise Le Pape, Hashim Mboreha, Bilel Ouannassi, Aminata Thiboult.
La Chaire Supersonique est encadrée par Vincent Rioux (responsable du pôle numérique), Angelica Mesiti, Julien Prévieux et Julien Sirjacq (artistes chefs d’atelier) pour les Beaux-Arts de Paris, et Grégoire Lorieux et Sébastien Naves (réalisateurs en informatique musicale chargés de l’enseignement) pour l'Ircam. Ils sont accompagnés de Céline Furet et Juliette Hage (commissaires en résidence), Soraya Abdelhouaret et Yucegul Cirak (étudiantes de la filière « Artistes & Métiers de l'exposition »).
Scénographie : Félicie Baguette dit Michael, Salomé Bégou, Chloé Redelinger, étudiantes à l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais.
Graphisme : Chloé Poitevin
Avec le mécénat de :
Du mercredi 3 mars 2021 au dimanche 4 avril 2021
mer. au sam. 13h-18h
Palais des Beaux-Arts
13 quai Malaquais, 75006 Paris
Pour la première fois, le programme du Palais des Beaux-arts est entièrement conçu, développé et mis en œuvre par les 25 étudiants de la filière « Artistes & Métiers de l'exposition » et les 11 jeunes commissaires en résidence aux Beaux-Arts de Paris. Ensemble, ils ont imaginé 24 expositions, présentées sans interruption, entre mars et janvier, dans un ensemble de salles aménagées pour l'occasion. Chacune à leur manière ces expositions traversent le temps en confrontant les œuvres patrimoniales des collections de l'École à celles, contemporaines, des professeurs et des étudiants. Ce joyeux laboratoire, désordonné et expérimental met en jeu le principe même d'exposition avec des formes encore inqualifiables, parfois déroutantes.
De mars 2021 à janvier 2022, les chefs-d’œuvre des collections des Beaux-Arts de Paris et les créations des jeunes artistes de l’École et de leurs professeurs sont réunis dans une succession ininterrompue d’expositions. Cette pièce composite voit cohabiter des propositions entièrement finalisées et d’autres encore en cours de montage voire d’élaboration. Elle est écrite par les étudiants des deux premières promotions de la filière «Artistes & Métiers de l’exposition » des Beaux-Arts de Paris*, accompagnés par de jeunes commissaires en résidence et guidés par les conservateurs, théoriciens, professeurs et équipes de l’École.
Le Théâtre des expositions sera rendu vivant par un programme de lives : performances, concerts, lectures, projections, visites à deux voix, interventions sonores ou transmissions radiophoniques sur Radio Bal. Rendez-vous les jeudis et vendredis dès 14h30 en direct sur Facebook.
Le Théâtre des expositions est développé et réalisé par les deux premières promotions de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » :
Promotion 2019/2020 : Lina Benzerti, Brune Doummar, Milana Dzhabrailova, Sarah Konté, Corentin Leber, Chongyan Liu, Victoire Mangez, Bram Niesz, Yannis Ouaked, Violette Wood, Kenza Zizi.
Commissaires en résidence 2019/2020 : Simona Dvořáková, Marie Grihon, César Kaci, Alice Narcy, Esteban Neveu Ponce.
Promotion 2020/2021 : Soraya Abdelhouaret, Paul-Emile Bertonèche, Yucegul Cirak, Andreas Fevrier, Daniel Galicia, Alexandre Gras, Raphael Guillet, Thibault Hiss, Hélène Janicot, Elladj Lincy, Anna Oarda, Céleste Philippot, Océane Pilastre, Libo Wei.
Commissaires en résidence 2020/2021 : Noam Alon, Antoine Duchenet, Lou Ferrand, Céline Furet, Juliette Hage, Lila Torqueo.
Cette exposition réunit le travail d’artistes étudiants aux Beaux-Arts de Paris et d’artistes invités pour explorer les influences esthétiques et idéologiques du Moyen-Âge sur le monde contemporain. L’exposition prend la forme d’un plateau de jeux parsemé de dragons, d’églises, d’armures ou de plantes magiques. Réinventer des mythes modernes, s’imaginer une utopie pré-capitaliste, pré-patriarchale ou encore post-effondrement de l’Empire Romain, repenser les techniques de production, voici quelques pistes qui motivent artistes, designers et philosophes à s’emparer de l’univers fantastique du Moyen- Âge de nos jours. Dans tous ces thèmes, l'exposition s’intéresse plus précisément à l’utilisation de la fiction par le jeux : jeux-vidéos, jeux de rôles, décors et costumes, table de jeu Warhammer et costume de cosplay.
Commissariat : César Kaci, commissaire résident filière « Métiers de l'exposition » et Violette Wood (commissaire assistante, étudiante de la filière)
Équipe de Production : Liu Chongyan, Sarah Konté, Marie Grihon, Yannis Ouaked, Kenza Zizi (étudiants filière)
Performances sonores, concerts et présence d’objets dérivés en vente à la librairie participeront à l'ensemble du projet.
Élément de purification qui accueille l’enfant dans la communauté des vivants via le baptême aussi bien qu’arme du châtiment divin durant le déluge, l’eau possède dès les premiers textes chrétiens une image double. Elle conserve cette ambiguïté au fil des siècles, passant d’un élément rare de première nécessité à l’époque médiévale et ses puits à une composante ornementale des fééries du siècle de Louis XIV. Eaux d’artifice, qui emprunte son titre au film de Kenneth Anger, explore – à travers une sélection de livres imprimés de la collection des Beaux-Arts de Paris et d'un dessin, spécialement conçu par les deux co-commissaires Victoire Mangez et Juliette Green – cette métamorphose de l’eau en ornement : de la mince ressource cachée du puits au bassin élargi de la fontaine, des enluminures médiévales aux Grandes Eaux de Versailles.
Commissariat : Alexandre Leducq, conservateur des manuscrits et imprimés, avec Victoire Mangez (filière « Métiers de l'exposition ») et Juliette Green, diplômée 2020 des Beaux-Arts de Paris
Des visites guidées de l'exposition seront proposées par Alexandre Leducq et Victoire Mangez.
Le chien dont il est question ici est une métaphore de l’art du point de vue de l’artiste : « son » art, « sa » production, « sa » pratique artistique - ce truc qui démange et qui suit l’artiste lorsqu’il se retourne ; on lui jette un os, ça ne lui suffit pas, elle en demande plus. Il faut alors l’apprivoiser, lui parler, la soigner, jouer avec elle, pour que peut-être elle nous réponde. On ne sait plus qui du chien ou du maître, de l’artiste ou de sa production, appartient à l’autre. Consciente de l’incertitude du futur, mais avec la certitude qu’il y en a un, l’exposition propose ici des gestes vagabonds, des images sous le manteau, des formes par strates. Elles ont été obtenues par des actions simples : abîmer, désosser, rassembler, trouer, griffer. Le chien se balade : voici des feuilles qui vous saluent, un tas d’os qui s’animent, un bar plein de trous et qui ne reste jamais sur sa soif, des assemblages de fils et de plastiques qui jonchent le sol de l’atelier, des tournesols aux cœurs béants, un chien tracé au briquet qui se mord la queue...
Commissariat : Marie Grihon, commissaires résidentes filière « Métiers de l'exposition »
Des projets d'expérimentations sonores accompagneront l'exposition.
Cette exposition réunit des artistes dont le travail – et plus spécifiquement sa conception (mentale, formelle) – semble être animé par une logique commune : le mouvement perpétuel, la mutation constante des corps, l'indétermination de la forme et le désir d'accomplissement voué par la matière en celle-ci. Les œuvres présentées, toutes pleines de force et d’un élan contenu, sont des formes vivantes, vibrantes, animées d’un souffle, une présence, et posent un regard assumé sur leurs origines et leur devenir.
Commissariat : Esteban Neveu Ponce, commissaire résident filière « Métiers de l'exposition »
Des visites guidées de l'exposition seront proposées.
Abes Fabes Kartoflyabes est une formule magique utilisée par les créatures de la mythologie nordique pour opérer sur les humains une réduction d’échelle. La photographie quitte son terrain vernaculaire et sa nostalgie du voyage pour exister comme trace et comme preuve. Par le prisme de la photographie est révélée une dimension ignorée où le regard n’est plus absorbé dans une réalité qui le dépasse et l’engloutit, mais impliqué dans une distance qui lui permet de comprendre des mécanismes oubliés, de percevoir des détails imperceptibles, des réalités invisibles à l’œil nu. Tuilage d’horizons silencieux mais non sans échos à la langue primitive du paysage. Tentative de dégager nos habitudes de regard pour voir ce que nous ne voyons plus à cause de notre culture picturale.
Artistes présentés : Parissa Babaei, Raphaëlle Bertran, Clara Champsaur, Alex Huanfa Cheng, Thibaut Cuisset, Julie Deck Marsault, Julia Dupont, Patxi Endara, Perrine Géliot, Juliette Guidoni, Valentin Hallie Cadol, Isabella Hin, Halldora Magnúsdóttir, Nyima Marin, Romain Moncet, Jean-Baptiste Monteil, Gaspar Nicoulaud, Constance Nouvel, Lucie Payoux, Myriam Pouhamad, Lia Pradal, Pablo Prietto, Quentin Robillard, Lucille Soussan, Sarkis Torossian, Eugénie Touzé, Sergio Valenzuela-Ecobedo, Mezli Vega
Commissariat : Alice Narcy, commissaire résidente filière « Métiers de l'exposition »
Des projets d'expérimentations sonores accompagneront l'exposition.
Avec le mécénat de :
Du mercredi 14 avril 2021 au samedi 29 mai 2021
mer. au sam. 13h-18h
Palais des Beaux-Arts
13 quai Malaquais, 75006 Paris
En raison des dernières dispositions gouvernementales Le Théâtre des expositions ne pourra malheureusement pas être accessible au public dans l’immédiat . Il sera ouvert du 14 avril au 15 mai uniquement sur rendez-vous aux professionnels dans le plus strict respect des conditions sanitaires.
Pour la première fois, jusqu'en 2022, le programme du Palais des Beaux-arts est entièrement conçu, développé et mis en œuvre par les 25 étudiants de la filière « Artistes & Métiers de l'exposition » et les 11 jeunes commissaires en résidence aux Beaux-Arts de Paris. Du 14 avril au 29 mai 2021, découvrez les sept nouveaux projets de l'Acte 2 du Théâtre des expositions, présentés dans un ensemble de salles aménagées pour l'occasion. Chacune à leur manière ces expositions traversent le temps en confrontant les œuvres patrimoniales des collections de l'École à celles, contemporaines, des professeurs et des étudiants. Ce joyeux laboratoire, désordonné et expérimental met en jeu le principe même d'exposition avec des formes encore inqualifiables, parfois déroutantes.
De mars 2021 à janvier 2022, les chefs-d’œuvre des collections des Beaux-Arts de Paris et les créations des jeunes artistes de l’École et de leurs professeurs sont réunis dans une succession d’expositions. Cette pièce composite voit cohabiter des propositions entièrement finalisées et d’autres encore en cours de montage voire d’élaboration. Elle est écrite par les étudiants des deux premières promotions de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » des Beaux-Arts de Paris*, accompagnés par de jeunes commissaires en résidence et guidés par les conservateurs, théoriciens, professeurs et équipes de l’École.
Le Théâtre des expositions sera rendu vivant par un programme de lives : performances, concerts, lectures, projections, visites à deux voix, interventions sonores ou transmissions radiophoniques sur Radio Bal. Rendez-vous les jeudis et vendredis dès 14h30 en direct sur Facebook.
Le Théâtre des expositions est développé et réalisé par les deux premières promotions de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » :
Promotion 2019/2020 : Lina Benzerti, Brune Doummar, Milana Dzhabrailova, Sarah Konté, Corentin Leber, Chongyan Liu, Victoire Mangez, Bram Niesz, Yannis Ouaked, Violette Wood, Kenza Zizi.
Commissaires en résidence 2019/2020 : Simona Dvořáková, Marie Grihon, César Kaci, Alice Narcy, Esteban Neveu Ponce.
Promotion 2020/2021 : Soraya Abdelhouaret, Paul-Emile Bertonèche, Yucegul Cirak, Andreas Fevrier, Daniel Galicia, Alexandre Gras, Raphael Guillet, Thibault Hiss, Hélène Janicot, Elladj Lincy, Anna Oarda, Céleste Philippot, Océane Pilastre, Libo Wei.
Commissaires en résidence 2020/2021 : Noam Alon, Antoine Duchenet, Lou Ferrand, Céline Furet, Juliette Hage, Lila Torqueo.
Au train où vont les choses / du 14 au 17 avril 2021
Au train où vont les choses est une exposition proposant une rencontre inédite entre modélisme et art contemporain au travers d’une maquette ferroviaire de grande envergure. Au cœur d’un diorama aux dimensions hors-normes, se déploie un voyage entre paysage miniature et œuvres d’artistes issus des Beaux-Arts de Paris. Voyagez entre villes, banlieues, campagnes, bords de forêt, ou de mer habités par des œuvres. Au fil des allées et venues des trains découvrez une exploration des liens qui existent entre arts contemporain et miniaturisation comme outils de regard sur notre environnement.
Liste des artistes : Charles Angée, Théo Audoire, Katia Benhaïm, Lina Benzerti, Thomas Buswell, Nina Childress, Claude Closky, Caroline Delhom, Jules Doriath, Molten_C0re, Nicolas Quiriconi, Eva-Gabrielle Sarfati, Emeline Sié et Les Passionnés du Train Elancourt
Commissariat : Corentin Leber, étudiant filière « Métiers de l'exposition»
Les maquettes seront activées par l'association des « Passionnés du Train Elancourt» pendant plusieurs jours.
Tout me trouble à la surface / du 14 avril au 16 mai 2021
Tout me trouble à la surface est une exposition personnelle d’Éléonore False, réalisée à l’issue d’une résidence effectuée aux collections des Beaux-Arts de Paris. L’intérêt de l’artiste a porté sur les fonds de photographie scientifique du 19e siècle. Le médecin Duchenne de Boulogne (1806-1875) connu pour ses « Ovales», l’a utilisée pour témoigner de ses recherches sur l’application de nouveaux procédés électriques sur les muscles faciaux de ses cobayes de façon à décrypter « Le Mécanisme de la physionomie humaine ». À partir des photographies originales, Éléonore False a procédé à une suite d'étapes manuelles et mécaniques de reproductions, de sélections, de découpages, d'agrandissements. Opérant un nouveau point de vue sur l’image source, les œuvres de l’artiste donnent une nouvelle aura à ces fragments de visages. Éléonore False arrête l’attention du spectateur sur les effets produits par cette stimulation artificielle : le visage est devenu masque. Il est l’instrument d'une cartographie myologique des émotions, parfois à la limite d’un effet pathétique ou de burlesque qui découle des rictus et des grimaces. Ces masques-visages suscitent l'empathie. Quoi de plus caractéristique de notre société troublée qui peine à lire sur les visages quelque expression que ce soit, qu’un besoin d’écoute, de considération et de réponse aux passions ? L’album personnel dans lequel le médecin consignait les épreuves de ses recherches apparait comme une métaphore de l’exposition. Au sol, une moquette incisée suggère la vie latente des images dans un sous-bassement imaginaire. La réflexion sur la relation thérapeutique a récemment été découplée par les philosophes de la seule autorité scientifique, pour s’ouvrir à tous, dans une éthique du soin.
Des œuvres des collections sont également présentées dans l’exposition.
Éléonore False est une artiste diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2013. Elle enseigne à l’Institut supérieur des arts de Toulouse. Elle a été assistée de Sarah Boulassel, stagiaire, et de Paul-Emile Bertonèche et Daniel Gutiérrez Galicia, étudiants de la filière « Métiers de l'exposition».
Commissariat : Kathy Alliou - avec Anne-Marie Garcia, conservatrice en charge des photographies, et Alice Thomine-Berrada, conservatrice en charge des peintures.
Scénographie : Valentine Graziani, étudiante à l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais
Une moraine d'objets / du 14 avril au 16 mai 2021
Le concours des têtes d’expressions a représenté au sein des Beaux-Arts de Paris un exercice où la technique artistique reflétait la capacité des artistes à transmettre l’émotion. Jalousie, fierté, colère etc. ont ainsi été proposées aux aspirants artistes comme moyen de transcender les contingences de la matière, là où un sourcil appuyé ou un regard penseur pouvait insuffler au bloc inerte de glaise ou aux couleurs étalées sur la toile un semblant de vie.
Les œuvres présentées témoignent d’une absence, celle de l’humeur qu’elles sont censées convoquer. Issues des collections de l’École, elles sont une galerie amputée de figures désolidarisées. Ces portraits, ces visages qui se dessinent dans la soustraction s’adressent finalement à notre faculté d’occuper les vides, de recomposer le corps tout entier par la somme de ses fragments.
Ce projet proposer une réflexion autour de la rémanence des choses, des images de surfaces et des illusions d’optiques. Qu’ils s’attachent à travailler à partir des technologies militaires, des techniques traditionnelles de la peinture ou autour de la matérialité phénoménologique de la sculpture, les artistes présentés mettent en tension réalité physique et projections hypothétiques.
Artistes : Jean-Charles Bureau, Florentine Charon et Victoire Thierrée, artistes en résidence aux Beaux-Arts de Paris
Commissariat : Yannick Langlois, doctorant, laboratoire SACRe
Scénographie : Ana Marta Lins et Carol Vasques, étudiantes à l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais
Le temps est détraqué / du 14 avril au 23 mai 2021
« Le temps est détraqué » s’articule autour des possibilités d’espaces temporels autonomes et le potentiel scénique d’un lieu de rassemblement. En mêlant les diverses temporalités, leurs aspects anachroniques et fantomatiques, cette exposition interroge une présence et une expérience qui naît de nos entourages.
L’environnement poétique existe ici par les œuvres, conçues en résonance les unes avec les autres ainsi qu'avec l’espace-même. Composées de déchets technologiques, des gestes ludiques, illusoires, d'appareils variés, la lumière clignotante et l’énergie électrique qui les alimentent, les œuvres provoquent les images fugitives du réel délaissées, à la fois déréglé et fou dans un temps détraqué. La fluidité de ce spectacle irréel oscille entre une « sobriété romantique » et un « baroque contemporain ». Les éléments visuels et acoustiques aléatoires et synchronisés se déploient comme une partition composée de paramètres numériques, comme dans la logique du langage sonore, magique et universel « Zaoum » du futuriste russe Khlebnikov. Les spectateurs peuvent entrer, passer, halluciner, penser, oublier ou rêver… Ils se trouvent au sein d’un labyrinthe cognitif qui conduit à une expérience individuelle par des indices sensoriels. Parfois, par leur simple présence, ils y incarnent l’expression plastique de cette étude relationnelle ainsi que la façon dont le corps humain en fait l’expérience.
Artistes présentés : Flora Bouteille, Léa de Cacqueray Aurélia Declercq, Katya Ev, Tania Gheerbrant, Francisco de Goya, Claire Isorni, Július Koller, Prosper Legault, Victor Villafagne, Thomas Teurlai.
En collaboration avec Grégoire Rousseau et Nora Sternfeld.
Exposition activée par Thomas Benard, Vincent Rioux et Tanguy Roussel.
Commissariat : Simona Dvořáková, commissaire résidente filière « Métiers de l'exposition », assistée de Johanna Fayau, Yannis Ouaked et Rémi Parcollet.
Jardin secret / du 14 avril au 29 mai 2021
Publiée il y a plus de cent ans, la théorie sexuelle de Freud est toujours critiquée, interprétée, défaite et réfutée dans les études sur le genre. Il va sans dire qu’il y a plusieurs raisons essentielles pour déconstruire ces idées. Une provient du lien tissé par Freud entre les pulsions sexuelles hétéronormatives et un fonctionnement efficace, qui sera peu après promu avec force par la pensée capitaliste. Néanmoins, il est évident que son idée d’un développement sexuel normal et ordonné est un idéal intangible, voire inatteignable.
Visiter le Jardin Secret permet à chacun.e de repenser sa sexualité enfantine selon le modèle freudien et d’éprouver ainsi sa pertinence ou son obsolescence. Cette exposition souhaite souligner les séparations trop décisives esquissées par Freud dans son schéma linéaire des pulsions libidinales. On peut attester ici sa manière fataliste et généralisante d’assimiler, par exemple, les « Peu nourris par leur mère » à la dépendance et les « Trop Nourris » à la dominance. Dans le dessein d’éveiller la curiosité des spectateurs à découvrir aussi des stades de développement qu'ils « ne sont pas censés » expérimenter, l’exposition sera installée comme un labyrinthe. Cette scénographie aspire à offrir une vision plus globale et enchevêtrée sur la composition de nos sexualités et de nos personnalités.
Artistes participants : Soraya Abdelhouaret, Chadine Amghar, Hugo Bonnet, Thomas Buswell, Petrit Halilaj, Qian Han, Nino Kapanadze, Achille-François-René Leclère, Dominique Lefèvre-Desforges, Ella Navot, Julien Prévieux, Charlotte Simonnet, Violette Wood
Commissaire : Noam Alon, commissaire résident filière «Artistes & Métiers de l'exposition »,
Rédacteur en chef : Paul-Émile Bertonèche
Scénographie : Luna Villanueva-Pangaud et Romane Madede-Galan, étudiantes à l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais
Time Capsule 2045 / du 7 au 23 mai 2021
Les capsules de temps sont des objets ou des œuvres destinés à être découverts après un délai plus ou moins long. Forme d’adresse aux générations futures, elles témoignent autant d’une époque présente que d’une relation à l’avenir. Dans le contexte écologique et politique anxiogène que nous connaissons aujourd’hui, cette exposition propose d’interroger la notion de capsule de temps, d’adresser de nouvelles œuvres au futur et défend l’importance de l’anticipation et de la fiction spéculative pour révéler les multiples possibles du présent.
Dix-sept artistes ont été invités à placer une œuvre connue d’eux seuls dans une boîte d’archives destinée à être ouverte dans 25 ans. Conjointement à la création de ces capsules de temps, des artistes, musiciens, écrivains et théoriciens de différentes disciplines proposent des créations sonores imaginant le contexte de 2045, date à laquelle elles seront dévoilées.
Avec les « Capsules de temps » de Renaud Auguste-Dormeuil, Keren Benbenisty, Christophe Berdaguer et Marie Péjus, Joi Bittle, Charbel-joseph H. Boutros, Julia E. Dyck, Maíra Dietrich, Daniel Frota, Mark Geffriaud, Kenneth Goldsmith, Paula Hayes, Zoé Leonard, Falk Messerschmidt, Gala Porras-Kim, Suha Traboulsi, Yann Sérandour, Pedro Zylbersztajn.
Avec les créations sonores de A Constructed World, Pierre Alferi et Rodolphe Burger, Matteo Barsuglia, Black Quantum Futurism, Dominique Blais et Kerwin Rolland, Xavier Boussiron et Julien Tiberi, Tyler Coburn, Maíra Dietrich, Julia E. Dyck, Louise Hervé et Clovis Maillet, Hanne Lippard, Falk Messerschmidt, Ariane Michel, Slow Reading Club avec Charlie Usher, The Bells Angels (Simon Bernheim et Julien Sirjacq) et Pedro Zylbersztajn.
Et les propositions des étudiants des Beaux-Arts de Paris (atelier de Julien Sirjacq), ENSA Paris-Cergy et ESAD TALM Angers : Carl Amiard, Jade Boudet, Lina Filipovich, Claire Jacques, César Kaci, Jiyeon Kim, Loick Mfoundou, Théo Pall, Lois Saumande, Lalie Thebault-Maviel, Jing Yuan.
Performances les 7, 14 et 21 mai. Programme détaillé à venir.
Une proposition d’Art by Translation (ENSAPC-ESAD TALM) et Lab’Bel, Laboratoire artistique du groupe Bel en partenariat avec les Beaux-Arts de Paris et la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Saclay.
Équipe curatoriale : Maud Jacquin, Sébastien Pluot avec Laurent Fiévet, Silvia Guerra, Julien Sirjacq.
Scénographie conçue par William Solis et Minh-Quang, étudiants de l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais, dans le cadre d’un workshop animé par Adrien Gardère.
Ouverture / les 28 et 29 mai 2021
Depuis 2016, Lénio Kaklea développe Encyclopédie pratique, un projet multidisciplinaire qui consiste à la creation d'un corpus non exhaustif de pratiques quotidiennes, intimes, visibles ou invisibles du territoire européen. À partir de ce corpus, la chorégraphe a proposé aux étudiants de l’atelier Emmanuelle Huynh de s’interroger sur les multiples pratiques qui composent leurs propres recherches artistiques (l’introspection, la discussion, la flânerie, le sport, la peinture, le montage, l’assemblage d’objets etc). À travers des exercises individuels et en groupe, les étudiants ont créé une encyclopedie vivante de leurs parcours artistiques en cours.
Performeurs : Anaïs Barras, Lucas Bouan Tsobgny, Diane Chéry, Camille Cosson, Béryl Coulombié, Salomé Daheron, Morgan Frey, Tilhenn Klapper, Arno Knell, Meret Kraft, Sehyoung Lee, Gabrielle Taron Rieussec, Félix Touzalin, Yixuan Xiao
Commissariat : une création de Lénio Kaklea, chorégraphe, danseuse et écrivaine, avec l'atelier Emmanuelle Huynh
Avec le mécénat de :
Du mercredi 19 mai 2021 au dimanche 18 juillet 2021
mer. au dim. 13h-19h
Cabinet de dessins Jean Bonna
14 rue Bonaparte, 75006 Paris
Entrée sans réservation préalable
La mort, Eros, le gothique, les puissances naturelles ou l’exotisme... le romantisme s'empare de ces thèmes et explore les mystères de la vie humaine. À travers une trentaine de ses plus belles feuilles, aux techniques variées comme le graphite, la plume ou l'aquarelle, le parcours met en lumière la richesse du dessin romantique et présente des œuvres signées Géricault, Delacroix, Victor Hugo ou encore Scheffer.
C’est entre 1815 et 1850 que le dessin romantique connaît son apogée dans un contexte artistique plein de vitalité. Les Beaux-Arts de Paris se proposent d’en esquisser les spécificités – extravagance, lyrisme, désespoir et démesure – à travers des œuvres de sa collection pour la plupart inédites.
Attirés par les voyages lointains, les scènes héroïques, le spectacle de la nature, les artistes romantiques se forgent un nouvel univers fantastique et audacieux qui séduit les collectionneurs passionnés, dont certains font don de leurs dessins aux Beaux-Arts de Paris : His de la Salle (1867), Edouard Gatteaux (1883) ou encore Alfred Armand (1908).
Les Beaux-Arts de Paris dévoilent pour cette exposition une partie de cet ensemble, premières pensées mais aussi œuvres achevées exécutées dans des techniques aussi variées que le graphite, la plume ou l’aquarelle.
Grâce à la générosité de l’association Le Cabinet des amateurs de dessins de l’École des Beaux-Arts, mais aussi l’aide du Fonds du Patrimoine du Ministère de la culture, les Beaux-Arts de Paris ont pu acquérir des pièces majeures de cette époque, comme les Six chevaux en liberté d’Horace Vernet, La conversion de Saint Paul et Une femme à cheval en amazone devant un paysage d’Eugène Delacroix, Le Château de Corbus de Victor Hugo, L’orage en mer d’Eugène Isabey, la Ballade de Léonore de Célestin Nanteuil, l’Etude de femme relevant sa chevelure et de mendiante tenant son enfant de Théodore Chassériau et plus récemment encore Eberhard le larmoyeur et Ossian évoquant les fantômes sur les bords du Lora d’Ary Scheffer.
Commissaire d'exposition : Emmanuelle Brugerolles
Une publication accompagne l'exposition.
Du jeudi 10 juin 2021 au dimanche 18 juillet 2021
mer. au dim. 13h -19h (nocturne mer. 21h) - Entrée sans réservation préalable
Palais des Beaux-Arts (salle Foch)
13 quai Malaquais, 75006 Paris
Entrée sans réservation préalable.
Figure majeure de l'art contemporain, Sammy Baloji présente sa première exposition personnelle dans une institution parisienne, invité par le Festival d’Automne à Paris et les Beaux-Arts de Paris, dans le cadre de la Saison Africa 2020.
L’exposition met en relation des œuvres repérées à l’issue d’investigations récentes sur l’empire Kongo et d’autres objets qui ont transité entre pays du « Sud » et pays du « Nord » comme les célèbres « Tentures des Indes ».
Résident de la Villa Médicis à Rome en 2019, Sammy Baloji expose ici les résultats des recherches qu’il a poursuivies sur les échanges politiques, religieux et commerciaux qui se sont établis entre le royaume Kongo, le Portugal et le Vatican dès le XVIe siècle.
Un ensemble de dessins et une série de transferts sur plaques de cuivre ont été produits à partir du détail de la trame géométrique de tissages Kongo en fibre de raphia, emblèmes de prestige social. Sammy Baloji s'est particulièrement intéressé au parcours patrimonial de ces objets : initialement intégrés aux collections des cabinets de curiosité dans les premiers musées romains de la Renaissance, ils ont été transférés au XIXe siècle dans des musées d'ethnographie. Sous la forme d’un groupe de panneaux en bois gravés et peints, il revient par ailleurs sur l’usage de ces mêmes motifs par le musée colonial de Tervuren - fondé à la toute fin du XIXe siècle à proximité de Bruxelles - où ils servaient d’éléments de décor au sein d’une architecture art nouveau.
Par ailleurs, les Tentures des Indes, tissées dès la fin du XVIIe siècle par la Manufacture Royale des Gobelins, ont pour modèles les œuvres de deux peintres ayant vécu dans les Indes de l’Ouest au temps de la colonisation hollandaise du Nord-Est du Brésil. Elles décrivent des paysages exotiques où sont représentés, au milieu d'une faune abondante, le quotidien des Indiens et des esclaves noirs ou encore des événements
diplomatiques locaux.
Qu’elles soient de la main de l’artiste ou simplement empruntées, ces œuvres témoignent de la complexité d’une histoire d’échanges, de transactions et d’exploitation. Elles donnent à voir les effets contextuels et institutionnels d’un récit écrit par l’Europe et qui les a tour à tour traitées en outils de diplomatie,œuvres d’art, artefacts ethnographiques ou simples éléments de décor.
L’exposition aux Beaux-Arts de Paris est le résultat d’un travail collectif auquel ont participé :
Lucrezia Cippitelli, historienne de l’art, pour les recherches documentaires sur les collections italiennes ; Anne Lafont, historienne de l’art, auteur d’un essai sur la contextualisation de ces tapisseries ; Jean-Christophe Lanquetin, scénographe, pour un travail de recherche et de développement autour de la mise en scène de l’exposition ; Inès Di Folco et Elena Valtcheva, pour l’interprétation des tissus Kongo sur toiles ; Cécile Fromont, professeure associée d’histoire de l’art à l’université de Yale aux États-Unis et résidente 2020-2021 de l’Institut d’études avancées de Paris // Lumières, Lionel Spycher et William Lambert // Montage, Artcomposit // Exposition produite par le Festival d’Automne à Paris // En collaboration avec les Beaux-Arts de Paris // Manifestation organisée dans le cadre de la Saison Africa 2020 avec le soutien de son Comité des mécènes constitué de : Fondation Gilbert et Rose-Marie Chagoury, Orange, Total Foundation, Axian, Groupe Sipromad, JCDecaux, Pernod Ricard, Sanofi, Société Générale, VINCI, CFAO, ENGIE, Thales, Thomson Broadcast et Veolia // Avec l’aide de la Cité internationale des arts // Avec le soutien de Sylvie Winckler // En partenariat avec France Culture