Claude

Closky

Chef d’atelier

Subtil, minimal et ludique, Claude Closky compose une œuvre qui se joue de tout code et tout système logique, qu’il soit métrique, mathématique, alphabétique ou grammatical. Il observe, reclasse, combine, accumule, découpe, assemble, colle, dessine, photographie… l’infraordinaire. Pour teinter d’humour et d’absurde le quotidien, il détourne les codes publicitaires avec une certaine poésie et, un poil rebelle, il retourne tout ordre sur lui-même. Des dessins les plus simples – exécutés à l’aide d’un stylo bille et d’une feuille de papier – à la vidéo, la photographie, le collage, la peinture ou les supports audio, mais aussi l’édition, ou les sites internet, c’est avec un grand éclectisme de moyens qu’il crée des décalages et grippe les mécanismes trop bien huilés.

 

Après un passage éclair à l’école des Arts Décoratifs à Paris qu’il quitte au bout d’un an, il co-fonde les Frères Ripoulin, qui dans les années 1980 imposent leurs détournements picturaux sur les affiches publicitaires de la ville. Dans les années 1990, Claude Closky affirme son propre style dans une veine plus conceptuelle. Présent dans les collections privées et publiques, ses expositions ont fait le tour du monde. Il reçoit le Grand Prix national d’arts plastiques en 1999 et est lauréat du prix Marcel Duchamp en 2005

 

Crédit photo : Saywho.fr

 


 

Nina

Childress

Cheffe d'atelier

De la peinture fluo pour des tentures Rococo, du punk Néo-romantique se piquant d’opéra, des savons et des perruques, mais aussi des portraits de Simone de Beauvoir ou de la chanteuse pop France Gall… aucun sujet n’effraie Nina Childress. Sa peinture s’autorise tous les délices de la matière, de la couleur et des formes sans rougir d’un féminisme non-agressif et d’une « conceptualité idiote » à la fois tendre, acidulée et parfaitement revendiquée. Ce n’est pas pour rien que l’artiste a fait ses premières armes dans les années 1980, à la fois au sein du groupe de Punk français, les « Lucrate Milk », mais aussi 68 69 auprès des Frères Ripoulin, qui œuvraient autant dans les clubs parisiens que dans les couloirs du métro. Depuis, Nina Childress n’a cessé de peindre et sa virtuosité technique alliée à son goût pour le décalage n’a cessé de s’affirmer jusqu’à la mener à enseigner à l’École d’art de Nancy à partir de 2007.

Ses peintures énergétiques sont présentes dans de nombreuses institutions (Musée d’Art moderne de Paris, FRACS, FNAC...). Nina Childress a présenté des expositions personnelles d’envergures au Mamco à Genève en 2009, à la Fondation Ricard en 2020, au FRAC Méca de Bordeaux en 2021-2022.
 

© Gaby Esensten

Stéphane

Calais

Chef d’atelier

Après avoir étudié aux Beaux-Arts de Nîmes puis à l’Institut des Hautes Études en Arts Plastiques à Paris, Stéphane Calais est nominé en 2008 pour le Prix Fondation entreprise Ricard et en 2009 pour le Prix Marcel Duchamp.

Son travail est présent dans différentes collections privées en France, États-Unis, Belgique, Japon ainsi que dans différents musées, dont le Centre Pompidou. Il est également, par intermittence, commissaire d’exposition et critique d’art. Il enseigne à la Rijksakademie, Amsterdam, depuis 2008. Artiste principalement peintre, son travail traite des formes et comment en jouer.


© M.Taureilles


 

Du vendredi 18 septembre 2020 au samedi 14 novembre 2020

mer. & sam. 14h-18h dim. 12h-18h

Château de Rentilly

1 rue de l'Etang, 77600 Bussy-Saint-Martin

Chefs-d’œuvre de la collection des Beaux-Arts de Paris et œuvres contemporaines. 

Une exposition conçue par la nouvelle filière « Métiers de l’exposition » des Beaux-Arts de Paris. La filière « Métiers de l’exposition » est une nouvelle filière professionnalisante, proposée aux étudiants de 3e année des Beaux-Arts de Paris, conçue en partenariat avec le Palais de Tokyo.

Frac île-de-france, le château / Parc culturel de Rentilly - Michel Chartier

Jean-Michel Alberola, Ismaïl Bahri, Evgen Bavcar, Hicham Berrada, Christian Boltanski, Xavier Boussiron, Flora Bouteille, Pierre Louis Deseine, Jean Baptiste Désoria, Marcel Duchamp, Albrecht Dürer, Nina Galdino, Matthias Garcia, Jacques-Fabien Gautier d'Agoty, Théodore Géricault, Francisco de Goya, Graham Gussin, Lucien Hervé, Hans Holbein le Jeune, Pierre Huyghe, Claire Isorni, Ann-Veronica Janssens, Christian Lhopital, Marc Lochner, Antoine Marquis, Bernhard Martin, Romain Moncet, Damien Moulierac, Alicia Paz, Benoît Pype, Valentin Ranger, Hugues Reip, Bettina Samson, Pierre-Alexandre Savriacouty, Alain Séchas, Valérie Sonnier, Victor Yudaev, Tereza Zelenková…

En référence au célèbre cabaret à thèmes installé à la fin du XIXe siècle à Montmartre et qui déployait son ambiance parodique et funèbre en se jouant avec une ironie sulfureuse de situations macabres, le Frac Île-de-France et la Communauté d’Agglomération de Marne et Gondoire présentent, du 18 septembre au 15 décembre 2020 au Château de Rentilly, Le Cabaret du Néant, une exposition conçue par la nouvelle filière « Métiers de l’exposition » des Beaux-Arts de Paris, qui associe des artistes contemporains aux chefs-d’œuvre de la collection des Beaux-Arts de Paris.

Du tragique au parodique en fonction des évolutions de la société et de ses mœurs, des convictions religieuses comme des découvertes scientifiques, le sujet : « souviens-toi que tu vas mourir » parcourt l’art et la littérature. Depuis les fameuses danses macabres apparues au XVe siècle, il n’a cessé d'interpeller publics et créateurs tout en subissant des transformations profondes. Contemporaine du célèbre cabaret du néant installé en 1892 boulevard de Clichy (Paris 18e) et qui donne son titre à l’exposition, la notion du néant connaît une autre interprétation, une autre vision d’un même abîme, pas moins terrible mais plastiquement inverse ; celle qui, dans le sillage de Mallarmé, conduit à considérer la vie humaine comme « de vaines formes de la matière (...) s’élançant forcément dans le rêve qu’elle sait n’être pas (...) et proclamant, devant le Rien qui est la vérité, ces glorieux mensonges ! ». Le rôle du poète et donc de l’art consisterait ainsi, selon Mallarmé, à tirer l’homme de ce « Rien », comme du fond d’un naufrage, par le jeu suprême de la création. 

 

Frac île-de-france, le château
Parc culturel de Rentilly – Michel Chartier
1, rue de l’Étang
77600 Bussy-Saint-Martin
T +33 (0)1 60 35 46 72
fraciledefrance.com

 

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Marie-José

Burki

Cheffe d'atelier

Dans un monde saturé d’images et d’informations, les films, photographies et installations de Marie José Burki interrogent notre perception du réel, analysent le rapport que nous entretenons avec le temps qui passe, s’attardent sur les relations entre les mots, les jeux de langage et les images. Ses films et dispositifs visuels révèlent et déconstruisent les stratégies médiatiques auxquelles nous sommes exposé·es en continu, pour nous reconnecter au vivant. 


Marie José Burki a étudié les lettres à l’Université de Genève ainsi que l’art à la Haute École d’Art et de Design (HEAD) de Genève. Elle a été visiting artist à la Rijsakademie d’Amsterdam, a dirigé le Post-diplôme des Beaux-Arts de Lyon, été de 2001 à 2008 professeure à la Hochschule fur Bildende Kunste de Hambourg, avant de devenir cheffe d’atelier et de 2015 à 2020 responsable du 3e cycle aux Beaux-Arts de Paris.


De la Documenta IX de Kassel (1992) au Museum on the Seam de Jerusalem (2018), en passant par The Irish Museum of Modern Art de Dublin (1996), Musée d’art contemporain de Barcelone (1998), The Contemporary Museum, Baltimore (1999), la Villa Arson de Nice (2000), Museum Folkwang, Essen (2005), la Maison Rouge à Paris (2012), Kunstmuseum de Bern (2013), le Kunsthaus d’Aarau (2014), ou l’Institut d’art contemporain de Lyon (2015), elle est régulièrement invitée dans des manifestations internationales d’envergure, ainsi que pour de nombreuses expositions personnelles (Kunsthalle de Basel et De Appel à Amsterdam en 1995, Kunsthalle de Bern en 1998, Musée des Arts Contemporains du Grand Hornu en 2003, le CRAC de Sète en 2007, la Fondation Gulbenkian à Lisbonne en 2017).