Du mardi 3 décembre 2019 au samedi 15 février 2020

Palais des Beaux-Arts

13 quai Malaquais, 75006

Depuis une dizaine d'années, la technique du moulage a trouvé une nouvelle actualité. Elle appartient depuis longtemps déjà au monde industriel, mais elle s'est développée à la faveur de procédés numériques d'enregistrement et de duplication des modèles. Des moulages de toutes sortes prolifèrent dans nos vies quotidiennes et cette présence familière trouve son écho dans les productions des artistes. Ils incarnent à bien des égards une qualité essentielle de la sculpture : le fait qu’elle soit plus souvent sérielle qu’unique. Le moulage est le moyen par lequel cette pluralité advient.

Michael Dean, Jumana Manna, Charlotte Moth, Jean-Luc Moulène ou Francisco Tropa sont quelques-uns des artistes inspirés des effets de réplication, de variation, de transformation ou de changement d'échelle propres au moulage. Leurs œuvres ont été réunies autour des collections historiques de moulages constituées au 19e siècle par les Beaux-Arts de Paris et la Faculdade de Belas Artes de Lisbonne. Les deux groupes se mêlent dans un jeu de répétitions infinies qui voit passer les modèles classiques des figures antiques aux sculptures contemporaines.

Sculptures Infinies est le fruit d'une collaboration entre les Beaux-Arts de Paris et le Musée Calouste Gulbenkian de Lisbonne, en partenariat avec la gypsothèque du Louvre à Versailles, les ateliers d'Art, Moulage & Chalcographie de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais et la Faculdade de Belas Artes à Lisbonne.

Sculptures Infinies

4 décembre 2019 - 16 février 2020

Palais des Beaux-Arts

13, quai Malaquais

Paris 6e

Horaires 12h-21h

Du mer. au dim.

Fermé lun. et mar.

 

Esculturas Infinitas

23 avril 2020 - 7 septembre 2020

Musée Calouste Gulbenkian

Lisbonne

 

Nouvelle tarification

La billetterie responsable invite chaque visiteur à choisir son ticket d'entrée parmi 3 tarifs proposés :

2 €, 5 € ou 10 € - c'est vous qui choisissez !

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Olivier

Blanckart

Chef d'atelier

Le travail d’Olivier Blanckart se déploie suivant trois axes : activisme, sculpture, photographie. Autodidacte, citoyen engagé, l’artiste s’est d’abord fait remarquer par ses actions provocatrices : « Jean-Michel » artiste-SDF mendiant et puant ; tracts virulents dans des galeries et musées ; bannière-slogan sur le Centre Pompidou : « L’art contre le sida ne sert à rien : mettez des capotes ! », lutte contre la censure artistique : tribunes, articles, colloques, etc. 


SCULPTEUR, il a développé une technique singulière à partir de matériaux d’emballage pauvres détournés (scotch, papier kraft, carton) et il réinterprète des scènes iconiques de la pop culture et des médias : ensembles sculpturaux 66 67 en scotch volontiers monumentaux dans l’héritage du Pop Art et de l’Arte Povera – versant politique de la sculpture d’histoire « académique » et de la caricature et la sculpture satiriques, dans ce qu’elles ont de plus « impures ». 


PHOTOGRAPHE enfin, il mène un travail d’autoportraits comiques où il se représente « en » Coluche, Merkel, Poussin, Courbet, Mélenchon... Des grands écarts esthétiques qu’Olivier Blanckart, qui se définit comme « artiste total », assume : « l’œuvre d'un·e artiste est tout ce qu'un·e artiste fait ». C’est autour de cet esprit de CURIOSITÉ universel, accueillant, alerte, « allumé », expérimentateur et têtu, qu’Olivier Blanckart entend accueillir dans son atelier.


Présent dans les collections publiques françaises et étrangères, il a été nominé au Prix Marcel Duchamp. Il a bénéficié de plusieurs expositions personnelles : Blois, MAMCO Genève, Dole ; et collectives : Carambolages au Grand-Palais (2016) ; Rencontres Internationales de la photo d’Arles, Images Vevey, musée des Beaux-Arts de Rennes (2018), Le rêve d’être artiste, musée des Beaux-Arts de Lille (2019). 


 

Dove

Allouche

Chef d’atelier

Du dessin à la photographie, le travail de Dove Allouche ne se situe jamais complètement dans l’un ou l’autre. Il s’intéresse plutôt aux conditions d’apparition des images, où le medium n’a de sens que dans sa relation mutuelle avec le sujet. Ses projets artistiques prennent souvent source dans le réel ou la manifestation de phénomènes naturels. De la série des Pétrographies, qui proviennent de coupes stalagmitiques utilisées directement comme néga - tifs photographiques, à celle des Fungi, qui associe les moisissures présentes dans les réserves de musées à des verres soufflés spécifiques, la plupart de ses images mettent en tension une énergie quasi organique de la matière et l’idée d’une temporalité indéfiniment étirée qui lui permet de projeter dans le présent quelque chose qu’il recherche dans le passé. Formé aux Beaux-Arts de Cergy, ce révélateur de trésors visuels, qui a séjourné à la Villa Médicis à Rome en 2011-2012, a entre autres présenté des expositions au LAM à Villeneuve d’Ascq, au Palais de Tokyo, au Centre Pompidou, à la Contemporary Art Gallery de Vancouver, à la galerie Peter Freeman à New York et GB Agency à Paris et est entré dans les collections du Louvre en chalcographie, mais aussi du Centre Pompidou, ou du Moma de San Francisco. Il a dernièrement participé à l’exposition Préhistoire, une énigme moderne du Centre Pompidou et à l’exposition Visible /Invisible au Château de Versailles et prépare pour 2024 et 2025 de nouvelles expositions à la Fondation Van Gogh à Arles, au Centre Pompidou-Metz ainsi qu'au Musée de l'Orangerie à Paris.

 

Crédit photo : © Hugo Aymar