Du jeudi 9 décembre 2021 au samedi 8 janvier 2022

Du jeudi au samedi 13h - 20h, nocturne le jeudi jusqu’à 21h

Palais des Beaux-Arts

13 quai Malaquais, 75006 Paris

Le Théâtre des expositions est un programme du Palais des Beaux-arts entièrement conçu, développé et mis en œuvre par les étudiants et les commissaires de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » aux Beaux-Arts de Paris.

Ce n’est pas une menace, c’est une promesse, La Pelure du héros moderne, Points. et Répliques Japonisme 2021 sont les nouveaux projets de l’Acte 2 de la deuxième saison du Théâtre des expositions et sont présentés du 9 décembre 2021 au 8 janvier 2022.

Un fanzine, le vêtement dans tous ses états, des œuvres cachées derrière des QR codes, un atelier de broderie, un jeu de ping pong avec des estampes japonaises sont quelques unes des propositions que l’on retrouvera dans ce nouvel acte.

Ces expositions, chacune à leur manière, traversent le temps en confrontant les œuvres patrimoniales des collections à celles, contemporaines, des professeurs et étudiants des Beaux-Arts de Paris, et d’autres artistes invités.

Ce joyeux laboratoire expérimental met en jeu le principe même d’exposition avec des formes encore inqualifiables, parfois déroutantes.

 

Les Beaux-Arts de Paris remercient leurs partenaires pour le Théâtre des expositions et la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » : le fonds de dotation Bredin Prat pour l’Art Contemporain, Altarea, Moët Henessy, l’association des Amis des Beaux-Arts de Paris et le Palais de Tokyo.

 

Infos pratiques :

Vernissage le mercredi 8 décembre 2021 de 18h à 21h
Fermeture de l'exposition les 25 décembre 2021 et 1er janvier 2022 et fermeture les 24 et 31 décembre à 17h exceptionnellement.

Selon la réglementation en vigueur depuis le 21 juillet, le passe sanitaire ou une preuve de Test RT-PCR ou antigénique négatif de moins de 72 heures au moment du contrôle, vous seront demandés. Le port du masque est obligatoire.

 


Ce n'est pas une menace, c'est une promesse

Dans son ouvrage Open the Kimono, Lutz Bacher, artiste américaine travaillant sous pseudonyme, glane furieusement des bribes de mots, aussi bien issues « de la télévision des pubs des films des news de la radio des romans des avions des métros des trottoirs et des ascenseurs ». Ainsi isolés, ces poncifs résonnent comme des sentences ou des préceptes, qui hantent et en même temps libèrent. It’s not a threat, it’s a promise ; l’ambiguïté de la formule, de la négation qui devient affirmation et la possible réversibilité des termes contaminent autant la parole politique que le discours amoureux.

Une menace, une promesse ; c’est l’ambivalence que la proposition explore, désirant embrasser la plasticité du langage et ses possibles torsions. L’espace académique et panoptique du Palais des Beaux-arts, qui accueille depuis un an le Théâtre des expositions, se pare ici d’un décor quasidomestique, et pourtant elliptique. S’y disséminent et s’y brouillent des voix tumultueuses, quittant la scène pour se resserrer au sein d’une publication éponyme.

Rassemblé·es autour d’une communauté affective d’artistes étudiant·es et diplômé·es de l’École, et de figures inspiratrices dont fait partie Kathy Acker, nous cherchons également, en prenant le langage comme principal matériau, des manières de dire et d’écrire le non-précieux, le grinçant, le discordant, le subverti : à son image, elle qui « aimait jouer avec la matière verbale, construire des taudis et des manoirs, démolir des banques et des bâtiments à moitié pourris, et même des bâtiments qu’elle avait elle-même construits, pour en faire des joyaux jamais vus, voire non-visibles ».

Il est des engagements militants qui, par leurs outils, révèlent le mépris glaçant des menaces et des fausses promesses de la parole politique. Celui d’Act Up-Paris se construit avec des instruments textuels, discursifs et graphiques, signes d’une lutte acharnée contre les réponses gouvernementales au virus du VIH/sida. Les archives ici entremêlées aux contributions d’artistes aspirent à rendre visible la présence de l’association dans l’École, qui demeure méconnue des étudiant·es alors même qu’elle entretient un lien fort avec l’institution, puisque cette dernière a accueilli ses réunions hebdomadaires depuis 1994.

La présence d’une bibliothèque collective dans le Palais des Beaux-arts mène à un paradoxe – celui d’accéder à des intimités, parfois déviantes, dans un espace institutionnel contraint. Tous les éléments de cette scène, du contenu de l’édition au mobilier en présence, ont valeur d’indices. Ils racontent, un à un, un récit alternatif, qui détient moins la latence d’une menace que les annonces d’une promesse.

Sur une proposition de Lou Ferrand et Lila Torquéo, commissaires de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition ».

Avec les contributions de Kathy Acker, Act Up-Paris, John D. Alamer, Carmen Alves, Arthur Dokhan, Gabriel Gauthier, Nastassia Kotava, Ultra F. Le Meme, Rafael Moreno et Emma Vallejo.

 


La pelure du héros moderne

Depuis toujours, l’homme a été confronté à la nécessité de se couvrir et de fabriquer des objets, de la maison aux vêtements, destinés à le protéger, matériellement ou symboliquement.

Au XIXe siècle, avec les effets de la Révolution industrielle, les fondements et les modalités de cette pratique connurent une évolution importante. L’industrialisation bouleversa les modalités de production de ces objets, alors que l’émergence de l’individualité avec le Romantisme, puis la découverte de sa complexité avec la psychanalyse, renouvelèrent leur dimension symbolique. On découvrit également, grâce au développement des sciences historiques et archéologiques, leur caractère culturel fondateur.

Lorsque Baudelaire chercha dans son célèbre compte rendu du Salon de 1846 à saisir ce qui caractérisait la modernité, il conféra à l’habit le rôle déterminant de « pelure du héros moderne ». Cette formule percutante qui a donné son titre à cette exposition annonce l’importance que le (re)vêtement acquerra au XXe siècle dans la rénovation des pratiques artistiques fondée sur l’exploration des frontières entre les arts visuels et les arts vivants.

L’exposition rassemble près d’une centaine d’oeuvres (dessins, estampes, ouvrages, peintures, photographies) issues de la collection des Beaux-Arts de Paris, où ces questions devinrent centrales avec l’instauration à partir de 1864 d’un enseignement du drapé sur le modèle vivant.

Elle a également bénéficié des prêts généreux de la part de Nadine Morlier (Galerie Le Cygne Rose, Paris) et d’œuvres de Solène Rigou, Wan Lin Qin, Daniel Galicia, Sarah Abécassis, Marius Astruc, Léa Scheldeman, Manon Jacob et Victoire Marion-Monéger, diplômés des Beaux-Arts de Paris.

Exposition d’Alice Thomine-Berrada, conservatrice des peintures, sculptures et objets aux Beaux-Arts de Paris, Anna Oarda et Daniel Galicia, étudiants de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » et Nadine Murgida.

 


"." (Points)

« . » est une exposition bi-événementielle déployée le 8 décembre 2021 et le 6 janvier 2022 depuis les manuels de broderie conservés dans les collections des Beaux-Arts de Paris.

Déjà dans les pages, perforées afin d’en reporter les patrons et les motifs, la broderie se manifeste comme un geste. Il s’agit donc de se la représenter en termes chorégraphiques. Ainsi nous pouvons élargir notre appréhension de la broderie, et finalement saisir le « . » comme un rythme.

Le « . » est un marqueur de temps, il clôt et relance une phrase, il suspend quand il est d’orgue. Il préside phonétiquement au « point » et au « poing ».

La proposition est de concentrer l’exposition en deux événements, son vernissage et son finissage. Elle sera fermée entre-temps, de sorte d’intégrer dans la structure même de l’exposition, le double rapport temporel du geste « broder », et d’interroger ainsi la valeur de l’événement comme discontinuité dans la continuité, point dans la ligne ou le dessin.

Il faut de plus considérer l’histoire sociale et culturelle de cette pratique - les patrons de broderie étant souvent précédés d’instructions à l’attention des jeunes filles, soit autant d’injonctions patriarcales au « destin féminin ».

Les broderies sont ici célébrées, par la présence et l’habitus, en ce qu’elles ont pu générer par la suite d’affirmation, de relationnel et de résistance. Un dispositif s’articule au centre des pièces présentées, une œuvre participative autour de laquelle le public est invité à se mobiliser et à converser.

L’exposition montre les résurgences de ces gestes anciens, avec ce qu’ils traînent de mémoires individuelles et collectives, dans les oeuvres d’artistes contemporains – la trame et le point comme départ d’une histoire collective - chaque pièce se posant comme l’esquisse d’une direction, une note dans le rythme.

Exposition développée et réalisée par Paul-Émile Bertonèche et Andreas Février avec Daniel Galicia, étudiants de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition », sur une idée d’Alexandre Leducq, conservateur des manuscrits.

Avec les artistes : Myriame El-Khawaga, Juliette Peres, Caroline Rambaud, Pierre-Alexandre Savriacouty, Blancard Superstar & Loïs Szymczak.

Avec les scénographes et architectes Romane Madede et Luna Villanueva.

 


Répliques japonisme 2021

Au sens théâtral, une réplique est tout à la fois une appropriation, une actualisation et une riposte. Sept artistes invités joueront au jeu de la réplique et apporteront leur réponse contemporaine aux chefs-d’œuvre des collections japonaises des Beaux-Arts de Paris, ajoutant quelques tirades à l’Histoire du japonisme dont l’École a été le théâtre.

En écho à une sélection de 24 estampes japonaises ou livres accordéons choisis dans le fonds Tronquois des Beaux-Arts de Paris, Laury Denoyes, Morgane Ely, Alice Narcy, Adoka Niitsu, Mariia Silchenko, Lucile Soussan et Alžbětka Wolfová répondent avec une œuvre contemporaine.

Sur une idée de Clélia Zernik, professeure aux Beaux-Arts de Paris, avec Anne-Marie Garcia, conservatrice, responsable des collections des Beaux-Arts de Paris, Rym Ferroukhi, Pétronille Mallié et Soukaïna Jamai, scénographes et Alice Narcy, commissaire de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition ».

 

BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

La billetterie responsable invite chaque visiteur venant découvrir une exposition aux Beaux-Arts de Paris à choisir son ticket d’entrée parmi 3 tarifs proposés : 2 €, 5€ ou 10 €. Contribuez selon vos moyens, votre passion et votre désir d’engagement !

Gratuité (sur présentation d’un justificatif en cours de validité) :

• moins de 18 ans

• étudiants et enseignants des écoles nationales supérieures d’art et d’architecture du Ministère de la Culture

• étudiants des institutions membres de l’Université Paris-Sciences-et- Lettres (PSL)

• étudiants de l’École du Louvre

• titulaires de la carte du Ministère de la Culture

• Amis des Beaux-Arts de Paris

• détenteur des cartes : Maison des Artistes, ICOM, ICOMOS, Association française des commissaires d’exposition (CEA)

• journalistes

• demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux

• handicapés civils et mutilés de guerre (avec un accompagnateur)

 

Du jeudi 7 octobre 2021 au dimanche 12 décembre 2021

Lun. au ven. de 9h à 19h - Sam. et dim. de 10h à 19h

Église Saint-Eustache

146 rue Rambuteau, 75001 Paris

Rubis Mécénat poursuit sa collaboration avec l’église Saint-Eustache et les Beaux-Arts de Paris en soutenant un jeune artiste de l’École à travers une aide à la production et une exposition.

En 2021, c’est le peintre Dhewadi Hadjab qui a été sélectionné pour réaliser un diptyque monumental exposé à l’église Saint-Eustache du 7 octobre au 12 décembre.

 

Les deux toiles de plus de trois mètres de hauteur que l’artiste réalise pour l’église Saint-Eustache présentent deux corps féminins renversés la tête en bas. Les bras reposent sur le sol tandis que les pieds tentent de maintenir l’équilibre d’un prie-Dieu qui vacille. La photographie et la pratique picturale sont entièrement au centre de l’œuvre de Dhewadi Hadjab, toutes les toiles de l’artiste commencent en effet par des photographies de modèles qu’il place dans des positions d’extrême inconfort. C’est ensuite, dans l’exécution extrêmement minutieuse de l’œuvre peinte, qu’il va accentuer les moindres détails qui font de la peinture non plus la copie d’un moment, mais un univers en soi. Ici, l’artiste laisse l’interprétation libre à chacun tout en invitant à une réflexion autour de la transformation du corps.

 

Dhewadi Hadjab est né en 1992 à M’sila (Algérie). Il vit et travaille à Paris. En 2019, il est diplômé de l’École nationale supérieure d’Art de Bourges, après un parcours de cinq ans à l’École supérieure des

Beaux-Arts d’Alger. Il est actuellement en cours d’obtention de son diplôme aux Beaux-Arts de Paris.

Ses peintures examinent les mouvements des corps dans l’espace en mettant en scène des personnes aux attitudes lascives ou inconfortables, dans une ambiance d’étrangeté fascinante. Récemment, son travail a été présenté au sein de l’exposition collective « Danser sur un Volcan » au FRAC Franche-Comté.

 

Le fonds de dotation Rubis Mécénat a lancé en 2021 une nouvelle aide à la production artistique et une exposition à l’église Saint-Eustache, destinées exclusivement aux étudiants des Beaux-Arts de Paris. Ce soutien s’inscrit dans le cadre de CRUSH, un accrochage à destination des professionnels de l’art révélant une quarantaine d’étudiants en cours d’études sélectionnés par des commissaires invités.

Exposé lors du premier accrochage CRUSH aux Beaux-Arts de Paris et après délibération d’un jury en février dernier, Dhewadi Hadjab, peintre en 4ème année (atelier Tim Eitel) s’est vu attribuer une dotation de 5 000 euros, ainsi que la prise en charge de la production de deux peintures monumentales. Il a également bénéficié d’un accompagnement critique et curatorial, avec le commissaire d’exposition Gaël Charbau.

 

Entrée libre

Lundi au vendredi 9h – 19h

Samedi et dimanche 10h – 19h

Du vendredi 15 octobre 2021 au dimanche 21 novembre 2021

Du jeudi au sam. 14h-20h – Nocturne le jeudi jusqu'à 21h

Palais des Beaux-Arts

13 quai Malaquais, Paris 6e

Pour la première fois, jusqu'en 2022, le programme du Palais des Beaux-arts est entièrement conçu, développé et mis en oeuvre par les étudiants de la filière « Artistes & Métiers de l'exposition » et les jeunes commissaires en résidence aux Beaux-Arts de Paris.

Teen Spirit, Fait divers, Écoute voir, Aura par procuration et pendant que d’autres écrasent des nuits encore moites, les projets inédits du Théâtre des expositions sont présentés du 15 octobre au 21 novembre 2021.

Chacune à leur manière ces expositions traversent le temps en confrontant les oeuvres patrimoniales des collections de l'École à celles, contemporaines, des professeurs et des étudiants.

Ce joyeux laboratoire expérimental met en jeu le principe même d'exposition avec des formes encore inqualifiables, parfois déroutantes.

 

Vernissage, jeudi 14 octobre 2021 de 18h à 22h Palais des Beaux-Arts

 

Le Théâtre des expositions est développé et réalisé par les deux premières promotions de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » :

Promotion 2019/2020 : Lina Benzerti, Brune Doummar, Milana Dzhabrailova, Sarah Konté, Corentin Leber, Chongyan Liu, Victoire Mangez, Bram Niesz, Yannis Ouaked, Violette Wood, Kenza Zizi.
Commissaires en résidence 2019/2020 : Simona Dvořáková, Marie Grihon, César Kaci, Alice Narcy, Esteban Neveu Ponce.

Promotion 2020/2021 : Soraya Abdelhouaret, Paul-Emile Bertonèche, Yucegul Cirak, Andreas Fevrier, Daniel Galicia, Alexandre Gras, Raphael Guillet, Thibault Hiss, Hélène Janicot, Elladj Lincy, Anna Oarda, Céleste Philippot, Océane Pilastre, Libo Wei.
Commissaires en résidence 2020/2021 : Noam Alon, Antoine Duchenet, Lou Ferrand, Céline Furet, Juliette Hage, Lila Torqueo.

 

Le Théâtre des expositions est activé par un programme de live : performances, concerts, lectures, projections, visites à deux voix, interventions sonores ou transmissions radiophoniques. 

Radio Bal, la web radio des étudiants des Beaux-Arts de Paris, portée par Lou Olmos Arsenne et Pierlouis Clavel émettra régulièrement en podcast en lien avec Le Théâtre des expositions. Parmi les émissions proposées seront disponibles les quasi-interviews d'arthur dokhan, étudiant en 5e année, selon le principe : « chacun.e connaît les réponses à mes questions. commencer nulle-part, parler de tout, et terminer là ».

 

Le Théâtre des expositions bénéficie du mécénat d'Altarea, de Moët Henessy et de l'association des Amis des Beaux-Arts de Paris.
* Créée en 2019, la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » est dirigée et coordonnée par les services des expositions et des publics. Elle permet à des étudiants de 3e et 4e année de se former à la production, à la régie, à la scénographie, à la médiation et à tous les métiers relatifs à la présentation et à la diffusion de l’art. Dans le cadre de cette formation, une résidence est proposée à de jeunes commissaires qui peuvent pendant un an travailler au sein des Beaux-Arts de Paris. La filière « Artistes & Métiers de l’exposition » des Beaux-Arts de Paris est conçue en partenariat avec le Palais de Tokyo.

 


Acte 1

Teen Spirit

L’adolescence commence, mais il n’est pas évident de formuler sa fin. A-t-elle seulement une fin ?

C’est une période durant laquelle un besoin de revendication identitaire s’empare de nous d’une manière très intense. Un moment de la vie rempli de passions, et pas seulement amoureuses. Beaucoup de choses s’entremêlent et l’on ressent le besoin de s’affirmer, aussi bien dans sa pensée qu’à travers son apparence. C’est autant un besoin d’identification à certaines choses, qu’un besoin de distinction vis-à-vis des autres. Cela se traduit souvent par une volonté de montrer qui nous sommes - qui nous voulons être, mais aussi ce que nous ressentons, par des mises en scène.

À travers les réseaux sociaux, dans sa propre chambre qui devient alors un sanctuaire intime où beaucoup de choses se passent. Certains détails de l’adolescence nous hantent et s’actualisent à travers notre moi d’aujourd’hui. Souvenirs et artefacts se superposent aux récits fictionnels ou réels véhiculés par les oeuvres présentées.

Évocations d’une adolescence dont les émois ont imprégné les pratiques des artistes invités.

Sur une proposition de Céline Furet, artiste commissaire résidente aux Beaux-Arts de Paris, en collaboration avec Arthur Dokhan, Morgane Ely, Nicole Mera, Molten_c0re (Lucas Hadjam et Baptiste Pérotin), Chalisée Naamani, Maëlle Poirier, Léa Scheldeman, Hélène Tchen & Laure-Anne Tchen, artistes invités. 

 


Fait divers

Cette exposition emprunte sa forme à celle d'un fait divers. Une structure fermée qui, selon Barthes, ne renvoie formellement à rien d'autre qu'à elle-même. Elle se hasarde à déjouer cette ossature thématique qui d'usage débute et traverse la construction d'une exposition pour la guider et signaler, assez distinctement, qu'elle s'ouvre (comme une brèche) sur un envers spéculatif. Lorsque celuici déborde un peu trop sur l'essentiel de ce que constitue une exposition, il supplante les oeuvres, et par extension, les artistes.

Ici le commissaire souhaite que le public prenne le risque de perdre délibérément ce fil rouge, ce fil d’Ariane, pour ne considérer que le « circuit fermé de l'exposition » (l'exposition enfermée sur ses propres termes) en travaillant sur les types de relations qui, entre les oeuvres et leur organisation dans l'espace de la salle, lui permettent de prendre forme, de faire corps et de tenir debout. C'est une façon de mettre le travail des artistes et le sien à l'épreuve, dans une exposition qui s'applique à inventer puis à révéler par indices sa propre logique. Cette exposition devient un noeud ou, à défaut, un sac de noeuds, une sorte de situation qui tient sur elle-même, qui se contient.

Sur une idée d'Antoine Duchenet, commissaire résident filière « Artistes & Métiers de l'exposition », avec la complicité de Helin Kahraman et de Vilhelm Carlström (étudiants de l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais).

Artistes présentés : Pierre Alferi, Marika Belle, Jérôme Boutterin, Gabriele Chiari, Camille Corréas, Marie de Brugerolle, Jordan Derrien, Juliette Green, Airwan Groove, Ann Veronica Janssens, Romain Moncet, Romain Quattrina, Nicolas Quiriconi, Pauline Rima, Sophie Rogg, Alejandro Villabona

 


Écoute voir

« Cela a beau ne pas être la première fois, il est toujours surprenant de se faire interpeller par un tableau, où l’auteur a choisi de faire figurer un énoncé, quel qu’il soit. Que le tableau s’y raconte lui-même ou se fasse l’écho de la prose du monde, qu’il interroge l’acte de voir et la représentation, mette en cause l’existence de qui le regarde ou prenne celui-ci à témoin de la sienne, qu’il projette son spectateur (son vis-à-vis) dans l’imaginaire sans pour autant recourir à l’image, c’est bien toujours à lui, à nous, qu’il s’adresse. Quel que soit le registre adopté – grave ou drôle, poétique ou trivial, charmeur ou provocant – , un tel tableau suscite une situation de réflexivité et sans jouer au miroir, il me regarde, à savoir qu’il me rend mon regard autant qu’il me concerne. Plus encore qu’un autre, un tableau qui parle attend une réponse ; refusant le détour, il ne permet pas l’esquive. » Guitemie Maldonado.

D'après une idée originale de Sylvie Fanchon et Camila Oliveira Fairclough, adpatée pour Le Théâtre des expositions par Guitemie Maldonado, professeure aux Beaux-Arts de Paris et Céline Furet, commissaire résidente aux Beaux-Arts de Paris, accompagnées de Yucegul Cirak, Andréas Fevrier et Océane Pilastre, étudiants de la filière « Artistes et métiers de l’exposition », Emmanuelle Brugerolles, conservatrice générale du patrimoine chargée de la collection des dessins aux Beaux-Arts de Paris ainsi qu’Emilien Dreno et Eliott Petit, étudiants à l'École nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais, chargés de la scénographie de l’exposition.

 

 


Aura par procuration

Dans Art and Agency, l’anthropologue Alfred Gell développe un principe de qualification des objets d’art fondé sur le concept d’agentivité, c’est-à-dire la puissance d’agir supposée d’un objet, conséquence de toutes les intentions déposées en lui : celle de l’artiste, du commissaire, du spectateur, de l’institution, du collectionneur… Une manière d’examiner le pouvoir de fascination de l’oeuvre, désormais rapporté à l’ensemble des interactions qui président à son apparition.

Or ce pouvoir magnétique ou auratique de l’objet d’art peut se trouver augmenté par un certain nombre de dispositifs et appareils. Ils peuvent être matériels : architectures, socles, piédestaux, vitrines, exergues, protections… ou immatériels : rumeurs, critiques, interdits, avertissements, cérémoniaux, pedigrees...

Aura par Procuration, qui se veut une exposition de ces dispositifs et appareils, met en évidence le rôle de l’exposition et plus généralement de tout ce qui environne l’oeuvre, la sublime et la qualifie.

Sur une idée de Thierry Leviez, responsable des expositions, développée et réalisée par Antoine Duchenet, commissaire en résidence, Soraya Abdelhouaret, Paul-Emile Bertoneche, Alexandre Gras, Elladj Lincy, Anna Oarda, Océane Pilastre et Céleste Philppot, étudiants de la filière « Artistes & métiers de l'exposition ». Avec les conseils d'Alice Thomine Berrada, conservatrice des sculptures et peintures, et Emmanuelle Brugerolles, conservatrice des dessins aux Beaux-Arts de Paris

 


pendant que d'autres écrasent des nuits encore moites

Tout est possible une fois la nuit tombée. L’obscurité offre l’instant où l’homme se confond à l’animal. Les ombres se mêlent dans une moiteur tant chauffée qu’elle devient vapeur. Les règles s’annulent. Les lois sont balayées d’un revers de main. La nuit devient à la fois un moment et un lieu : un temps précis qui n’existe qu’à rebours du jour, mais également un endroit, celui d’un ailleurs hétérotopique où règnent la clandestinité, les alliances souterraines et les hors-la- loi. Du fait de la pénombre, elle défie l’ordre et la surveillance.

Dehors, il y a peut-être des nuits qui se passent ailleurs.

C’est de cette seconde zone dont il est question dans l’exposition pendant que d’autres écrasent des nuits encore moites, celle des rencontres illicites, des réseaux et des commerces interdits. Chacun est suspect dès lors qu’il semble déjouer quelque chose en errant dans la nuit. Que va-t-on y chercher sinon la défiance ? La rencontre nocturne peut immanquablement devenir un rendez-vous brutal.

Par le manque de lumière, la nuit ferme les yeux : la loi ne fait plus autorité et l’ordre a déserté l’espace public. Elle permet ainsi un renversement des rapports de force traditionnellement mis en place et la constitution d’un espace de liberté et de ruse. Ceux qui fuient, ceux qui brûlent, ceux qui vendent, ceux qui ne devraient pas être là mais qui pourtant sont là faute d’être ailleurs, ces clandestins, ces déserteurs, ces apatrides, ceux qui résistent et s’opposent au contrôle, à la norme, et à la domestication, c’est à eux qu’est cette nuit.

Alors les choses peuvent commencer.
Chacune des oeuvres des artistes de l’exposition explore cet imaginaire fantasmatique lié à la nuit et à la figure du hors-la-loi. Elles contiennent toutes une certaine forme de violence, contenue ou démesurée, qui se manifeste ici à l’aide d’armes ou de désirs d’incendies. Ainsi, elles évoquent à leur manière la question de la souterranéité, de l’errance, des stratégies de fuite et de renversement de rapports de forces habituellement intégrés.

Artistes présentés : Jade Boudet, Tristan Chevillard, Clédia Fourniau, Jean-Charles Hue, Victoire Inchauspé et Emma Passera.

Commissariat : Juliette Hage, commissaire en résidence aux Beaux-Arts de Paris.

Un fanzine, imaginé à partir du travail des artistes, vient compléter l’exposition. Il a été réalisé par le binôme stein.zine (Delphine Bachelard & Elie Olivennes) sur invitation de la commissaire.

 

 

Selon la réglementation en vigueur depuis le 21 juillet, le passe sanitaire ou une preuve de Test RT-PCR ou antigénique négatif de moins de 72 heures au moment du contrôle, vous seront demandés. Le port du masque est obligatoire.

BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

La billetterie responsable invite chaque visiteur venant découvrir une exposition aux Beaux-Arts de Paris à choisir son ticket d’entrée parmi 3 tarifs proposés : 2 €, 5€ ou 10 €. Contribuez selon vos moyens, votre passion et votre désir d’engagement !

Gratuité (sur présentation d’un justificatif en cours de validité) :

• moins de 18 ans

• étudiants et enseignants des écoles nationales supérieures d’art et d’architecture du Ministère de la Culture

• étudiants des institutions membres de l’Université Paris-Sciences-et- Lettres (PSL)

• étudiants de l’École du Louvre

• titulaires de la carte du Ministère de la Culture

• Amis des Beaux-Arts de Paris

• détenteur des cartes : Maison des Artistes, ICOM, ICOMOS, Association française des commissaires d’exposition (CEA)

• journalistes

• demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux

• handicapés civils et mutilés de guerre (avec un accompagnateur)

 

Du vendredi 15 octobre 2021 au dimanche 28 novembre 2021

Du mer. au dim. 13h-19h – Fermé lun. et mar.

Chapelle des Petits-Augustins

14 rue Bonaparte, 75006 Paris

Fermeture exceptionnelle à 17h le dimanche 28 novembre

Le travail de l’artiste Leonor Antunes prend son point de départ dans une histoire de la modernité dont elle privilégie les zones d’ombre, celles notamment où ont été reléguées nombre de femmes designers, architectes ou artistes. Dans les décors exceptionnels de la Chapelle des petits Augustins aux Beaux-Arts de Paris et de la Maison André Bloc à Meudon surgiront en filigrane différentes figures : la Japonaise Michiko Yamawaki, résidente du Bauhaus (1930-1932) ou Charlotte Perriand, avec les oeuvres produites pendant ses séjours au Japon (1940-1942, 1953-1955). Un ensemble inédit de sculptures en céramique et de suspensions placées au centre de la nef dialoguera avec les collections de moulages, vestiges de l’ancien musée des monuments français.

Cette exposition est produite par le Festival d’Automne, en collaboration avec les Beaux-Arts de Paris. Avec le concours de la Fondation Gulbenkian - Délégation en France. Avec le soutien de la galerie Marian Goodman (Paris) et le soutien de la galerie Air de Paris (Paris).

 


Née en 1972 à Lisbonne, Leonor Antunes vit et travaille à Berlin. Elle appréhende son oeuvre comme un métissage entre des procédés vernaculaires et l’héritage culturel du modernisme. Son travail fait souvent référence, à travers un subtil détournement, une divergence, un basculement, au statut actuel de ce patrimoine et de cette avant-garde, à ses formes géométriques spécifiques, à des motifs et structures conçus par des architectes et designers du début du XXe siècle.

Ses sculptures sont conçues et installées en réponse à un contexte dans lequel interviennent l’architecture et l’histoire, mais aussi l’expérience physique du lieu. Ses travaux se nourrissent de ses recherches sur des figures de l’architecture et du design telles que les architectes Eileen Gray (1878-1976), Egle Trincanato (1910- 1998) et Carlo Scarpa (1906-1978), les designers Anni Albers (1899-1994) et Clara Porset (1895-1981) ou les artistes Lygia Clark et Mary Martin (1907-1969). Leonor Antunes transpose les formes, motifs et dimensions caractéristiques de leur travail dans des matériaux et des textures tels que la corde, le bois, le liège, le cuir ou le laiton, employant pour ce faire un vocabulaire sculptural inspiré de techniques et savoir-faire artisanaux.

Elle a présenté des expositions personnelles au MUDAM – Musée d’Art Contemporain du Luxembourg (2020), au MASP – Museu de Arte de São Paulo (2019), au Museo Tamayo à Mexico (2018), à la Whitechapel Gallery à Londres (2017), à la Tensta Konsthall à Stockholm (2017), au CAPC Musée d’art contemporain de Bordeaux (2016), au New Museum à New York (2015) et à la Kunsthalle Basel (2013). En 2019, elle repré-sente le Portugal à la 58e Biennale de Venise. Elle a participé à la 12e Biennale de Gwangju (2018), à la 57e Biennale de Venise (2017) et à la 8e Biennale de Berlin (2014). Elle a reçu le Zurich Art Prize en 2019. Ses oeuvres sont conservées dans des collections publiques telles que le Solomon R. Guggenheim Museum à New York, le Musée d’Art Moderne de Paris, la Fondation Calouste Gulbenkian à Lisbonne, la Fondation Serralves à Porto.

 

Autour de l'exposition

Jeudi 14 octobre à 17h - entretien avec Leonor Antunes mené par Alain Berland, responsable de la programmation culturelle, et Thierry Leviez, responsable des expositions aux Beaux-Arts de Paris.

La 2e partie de l'exposition est à visiter du 18 septembre au 27 novembre 2021
Villa Bloc / Meudon 12 rue du Bel-Air, 92190 Meudon
Entrée gratuite sur réservation

 

 

Selon la réglementation en vigueur depuis le 21 juillet, le passe sanitaire ou une preuve de Test RT-PCR ou antigénique négatif de moins de 72 heures au moment du contrôle, vous seront demandés. Le port du masque est obligatoire.

 

© Bruno Lopes

 

 

Du vendredi 15 octobre 2021 au dimanche 16 janvier 2022

Du mer. au dim. 13h-19h – Fermé lun. et mar.

Cabinet des dessins Jean Bonna

14 rue Bonaparte, 75006 Paris

La relation entre le texte et l’image n’a jamais été aussi présente dans l’art contemporain (Basquiat, Cy Twombly, le Street Art, etc.). Elle est particulièrement évidente dans le domaine du dessin, qui s’apparente à l’écriture par son caractère littéralement graphique, mais aussi par son support privilégié, le papier. L’exposition propose d’explorer à travers les siècles précédents la question de cette relation.

Les inscriptions apposées par l’artiste ou parfois par l’amateur contribuent à livrer une lecture des dessins qui, sans leur présence, échapperait à leur compréhension. Grâce à elles, le visiteur se trouve au coeur de la création et perçoit toutes les complexités d’une invention où se mêlent imagination, contraintes d’une commande, culture visuelle, mais aussi hasard et improvisations.

Les oeuvres choisies offrent une large typologie des écrits qui figurent généralement sur les dessins : signatures ou monogrammes (Urs Graf), datations (Zuccari), lieux d’exécution (Hubert Robert, Natoire), dédicaces (Puvis de Chavannes), commentaires liés au contexte d’une commande ou d’un marché liant l’artiste et le donneur d’ordre (Pourbus, Martellange). Des annotations de couleurs, de dimensions ou de détails architecturaux contribuent à fournir des informations sur un projet destiné à être peint, sculpté ou gravé.

Les sources dans lesquelles les artistes puisent leurs inspirations sont autant de références explicitement inscrites sur les feuilles : sources artistiques, lorsque le dessinateur se réfère à de grands maîtres, Michel-Ange (Carpeaux), Bramante (Hubert Robert), Holbein (Alberola), sources littéraires ou orales : Homère et Hésiode (de La Fosse), Sophocle (Véronèse), Michaux (Unica Zürn) proverbes (Verbeeck, Richer).

Si les inscriptions et le dessin forment le plus souvent un ensemble cohérent, ils cohabitent parfois dans une juxtaposition aléatoire, qui peut surprendre le visiteur.

 

Commissariat par Emmanuelle Brugerolles.

 

 

Catalogue de l'exposition : 

Textes d'Emmanuelle Brugerolles, conservatrice des dessins aux Beaux-Arts de Paris, et David Guillet, conservateur général du Patrimoine, directeur des collections et du château de Fontainebleau.

Collection Carnets d'études

Format 20 x 22,5 cm

112 pages

25 €

 

Selon la réglementation en vigueur depuis le 21 juillet, le passe sanitaire ou une preuve de Test RT-PCR ou antigénique négatif de moins de 72 heures au moment du contrôle, vous seront demandés. Le port du masque est obligatoire.

 

© Beaux-Arts de Paris

BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

La billetterie responsable invite chaque visiteur venant découvrir une exposition aux Beaux-Arts de Paris à choisir son ticket d’entrée parmi 3 tarifs proposés : 2 €, 5€ ou 10 €. Contribuez selon vos moyens, votre passion et votre désir d’engagement !

Gratuité (sur présentation d’un justificatif en cours de validité) :

• moins de 18 ans

• étudiants et enseignants des écoles nationales supérieures d’art et d’architecture du Ministère de la Culture

• étudiants des institutions membres de l’Université Paris-Sciences-et- Lettres (PSL)

• étudiants de l’École du Louvre

• titulaires de la carte du Ministère de la Culture

• Amis des Beaux-Arts de Paris

• détenteur des cartes : Maison des Artistes, ICOM, ICOMOS, Association française des commissaires d’exposition (CEA)

• journalistes

• demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux

• handicapés civils et mutilés de guerre (avec un accompagnateur)

 

Du jeudi 23 septembre 2021 au samedi 25 septembre 2021

le 23 septembre de 18h à 20h et les 24 et 25 septembre de 14h à 17h

Atelier de Dessin

14 rue Bonaparte, 75006 Paris

Exposition des quatre candidats et du ou de la lauréat.e du Prix du dessin contemporain 2021, décerné par l’association Le Cabinet des amateurs de dessin des Beaux-Arts de Paris. L’artiste primé.e reçoit 4 500€ et une ou plusieurs de ses œuvres sont acquises par le Cabinet Bonna pour enrichir ses collections.

 

Jeudi 23 septembre de 18h à 20h

Vendredi 24 septembre de 14h à 17h

Samedi 25 septembre de 14h à 17h

 

Liste des nominés 2021

Cassius Beau Baron, étudiant en 4e année atelier James Rielly

Tiziano Foucault-Gini, étudiant en 4e année atelier Julien Sirjacq

Daniel Galicia, étudiant en 4e année ateliers James Rielly et Emmanuelle Huynh

Ludovic Lalliat, étudiant en 5e année atelier Joann Sfar

Anna Oarda, étudiante en 4e année atelier Stéphane Calais

 

Atelier de Dessin – 14 rue Bonaparte, Paris 6e

 

dessin Manon Gignoux, lauréate du prix du dessin contemporain 2020
 
 
Selon la réglementation en vigueur depuis le 21 juillet, le passe sanitaire ou une preuve de Test RT-PCR ou antigénique négatif de moins de 72 heures au moment du contrôle, vous seront demandés. Le port du masque est obligatoire.

Du jeudi 9 septembre 2021 au dimanche 12 septembre 2021

De 12h00 à 19h00 - Gratuit

Chapelle des Petits-Augustins

14 rue Bonaparte, 75006 Paris

L’exposition présente les 10 lauréats 2020 des prix et bourses décernés par l’association des Amis des Beaux-Arts de Paris


Randa MADDAH - Prix agnès b.
Théo AUDOIRE - Prix Thaddaeus Ropac
Raphaël MAMAN - Prix du Cabinet Weil, Gotshal & Manges
Olga SABKO - Prix Khalil de Chazournes - Prix « coup de cœur » choisi par le mécène
Dhewadi HADJAB - Prix du portrait Bertrand de Demandolx-Dedons
Léa de CACQUERAY - Prix des Amis des Beaux-Arts de Paris
Clément BOUISSOU - Bourse des Amis
Jean-Charles BUREAU - Bourse des Amis
Zoé BERNARDI - Bourse François Dujarric de la Rivière
David MBUYI - Bourse François Dujarric de la Rivière
 
Une exposition coordonnée par la filière « Artistes & Métiers de l’exposition »
Commissaire de l’exposition : Libo Wei
Conception scénographique avec la participation de Hélène Janicot et Céleste Philippot, étudiantes de la filière, avec l’aide de Kacper Calka, Mélina Fuentès et Robin Baudet, étudiants à l’ENS Architecture Paris-Malaquais.
Coordinateur de la filière : Julien Fiant Levavasseur
 
L’exposition fait partie du parcours VIP de Art Paris.
 
Fondée et présidée par agnès b., l’association Les Amis des Beaux-Arts de Paris, a pour vocation d’aider l’Ecole dans la réalisation de leurs missions en encourageant les jeunes artistes et en facilitant leur insertion dans la vie professionnelle. Elle aide et accompagne chaque année les étudiants pendant leur cursus et jusqu’à cinq ans après leur diplôme, en décernant prix, bourses et aides à la production, pour un montant de 5 000€ chacun:
 
Six prix à des étudiants des Beaux-Arts de Paris choisis par un jury de personnalités du monde des arts et de la culture.
Les Prix sont réservés aux élèves de 3e et 5e année, à l’exception du Prix du Portrait ouvert à tous les étudiants des Beaux-Arts de Paris.
Composition du jury 2020 pour les prix : agnès b., Bertrand de Demandolx Dedons, Emmanuelle Henry et Frédéric Cazals, Nathalie Ergino, Gregory Lang, Jérôme Poggi, Nathalie Prouvost, Thaddaeus Ropac et Morgane Tschiember.
 
Deux bourses à  deux jeunes artistes diplômés de moins de cinq ans.
Membres 2020 du comité de sélection: Natascha Jakobsen, Thierry Leviez, Marine Delnevo pour agnès b., Emilie Benoît et Elvire Bonduelle pour le Cercle Chromatique, Hafida Jemni Di Folco, Catherine Hellier du Verneuil, membres du bureau des Amis des Beaux-Arts.
 
Deux bourses à deux étudiants de 1ère année passés par la classe préparatoire Via Ferrata, grâce au legs François Dujarric de la Rivière 
Jury 2020 : Laure Dujarric-Mazloum, Jean-Baptiste de Beauvais, Nina Rodrigues-Ely, Fabienne Grolière, Maria-Magdalena Chansel, Luc Chopplet, Olivier Di Pizio, Laurent Lacotte.
 

 

 

À retrouver également sur L’Atlas des Beaux-Arts de Paris
 
Plus d’informations sur les Amis des Beaux-Arts ou devenir membre de l’association 

 

 

 

Selon la réglementation en vigueur depuis le 21 juillet, le passe sanitaire ou une preuve de Test RT-PCR ou antigénique négatif de moins de 72 heures au moment du contrôle, vous seront demandés. Le port du masque est obligatoire.

Du mercredi 8 septembre 2021 au dimanche 3 octobre 2021

Du mer. au dim. 13h-19h – Fermé lun. et mar.

Cabinet de dessins Jean Bonna

14 rue Bonaparte, 75006 Paris

Inventif, poète, artiste, acteur, témoin engagé pour la liberté et les libertés, le grand dessinateur Georges Wolinski assassiné en 2015 est célébré par l’École des Beaux-Arts de Paris. Sont présentés à cette occasion 41 dessins offerts par sa famille et qui rejoignent la prestigieuse collection du musée auprès des têtes grotesques de Léonard de Vinci ou des dessins et gravures de Daumier et de nombres d’autres chefs d’oeuvres que l’École conserve et expose régulièrement.

L’ensemble révèle des aspects parfois moins connus de l’oeuvre de Wolinski. En effet, auprès des célèbres dessins de presse conçus pour Hara Kiri dans les années 60 ou de ceux destinés à Charlie Hebdo dans les années 2010, apparaissent les dessins porteurs d’interrogation métaphysique de ses débuts emplis d’une poésie délicate et désespérée.

Les feuilles choisies avec la famille révèlent également les traces, repentirs, ratures, corrections collage et annotations mettant en évidence pour les spectateurs et les élèves de l’École le savant travail de l’artiste, son exigence, ses techniques complexes qui soutiennent un dessin apparemment rapide et désinvolte. Quelle élégance !

L’exposition est complétée par un film merveilleux et peu connu, Le Beau Pays, projeté au vernissage et tous les mercredis à 18h dans l’amphithéâtre du mûrier. Drôle, grinçant, émouvant, ce court-métrage coréalisé par Georges Wolinski et Michel Boschet porte des réflexions très actuelles sur le rapport homme-femme et notre relation avec la nature. Un carnet d’études Georges Wolinski accompagne l'exposition. Il est introduit par Philippe Lançon, Prix Femina 2018 pour son ouvrage Le Lambeau, qui a partagé avec lui amitié et travail à Charlie Hebdo. Il analyse et rend hommage à celui qui « a changé la nature et le sens du dessin de presse mais aussi le rapport de force entre dessin et écrit ».

 

Commissaires d'exposition : Emmanuelle Brugerolles et Anne-Cécile Moheng

 

CATALOGUE

L'exposition est accompagnée d'un catalogue, réalisé sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles.
Introduction par Philippe Lançon.
Collection Carnets d'études
Reliure Broché
96 pages
Prix 20 €

 

 

 

Selon la réglementation en vigueur depuis le 21 juillet, le passe sanitaire ou une preuve de Test RT-PCR ou antigénique négatif de moins de 72 heures au moment du contrôle, vous seront demandés. Le port du masque est obligatoire.

BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

La billetterie responsable invite chaque visiteur venant découvrir une exposition aux Beaux-Arts de Paris à choisir son ticket d’entrée parmi 3 tarifs proposés : 2 €, 5€ ou 10 €. Contribuez selon vos moyens, votre passion et votre désir d’engagement !

Gratuité (sur présentation d’un justificatif en cours de validité) :

• moins de 18 ans

• étudiants et enseignants des écoles nationales supérieures d’art et d’architecture du Ministère de la Culture

• étudiants des institutions membres de l’Université Paris-Sciences-et- Lettres (PSL)

• étudiants de l’École du Louvre

• titulaires de la carte du Ministère de la Culture

• Amis des Beaux-Arts de Paris

• détenteur des cartes : Maison des Artistes, ICOM, ICOMOS, Association française des commissaires d’exposition (CEA)

• journalistes

• demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux

• handicapés civils et mutilés de guerre (avec un accompagnateur)

 

Du vendredi 18 juin 2021 au samedi 10 juillet 2021

Du mar. au sam. 13h-18h

POUSH Manifesto

6 Boulevard du Général Leclerc, 92110 Clichy

Comment continuer à créer ? Comment ne pas se laisser écraser par la tournure des choses ? Comment rester en mouvement ? L’enjeu est de taille, plus que jamais.

À l’initiative des Beaux-Arts de Paris, Felicità Goodbye Horses réunit la trentaine d’artistes Félicités des Beaux-Arts de Paris en 2019 et de l’École nationale supérieure d’art de Bourges en 2019 et 2020.

Depuis octobre 2020, le groupe participe à un programme de rencontres visant à questionner les modalités de production et de circulation de l’art, et à réfléchir de manière collective aux enjeux de notre monde contemporain.

Organisée pour la première fois hors-les murs, l’exposition Felicità Goodbye Horses est le fruit d’un travail collectif. Les oeuvres ont été imaginées pour investir un étage de 800m2 de POUSH Manifesto.

Un site internet et une publication accompagnent l’exposition.
Commissariat par Mélanie Bouteloup.

 

Empruntant son titre à la mélodie envoûtante de Q. Lazzarus, reprise tant de fois et pourtant restée si singulière, Felicità Goodbye Horses cherche à nous faire appréhender le monde au-delà de sa condition matérielle. Elle propose de faire l’expérience de toute la vitalité de notre intense proximité, dans ses nuances et contradictions les plus ardentes, dans un monde en contagion perpétuelle. La vie est toujours reliée à celle d’une autre. Si on arrêtait les grands discours pour simplement se reconnecter les uns aux autres ? Si on se regardait vraiment dans les yeux ? Et si on parlait de nos doutes, fragilités et difficultés ?

En intensifiant nos connexions de manière tentaculaire, nous devenons de plus en plus insaisissables. Ni vivre, ni mourir, mais se métamorphoser. Tel un poulpe, ressentir le vivant avec ses milliers de ventouses, une par une, coller, décoller et recoller. Chercher à intensifier notre coexistence, en prenant en compte nos formes de vie et sensibilités les plus variées. Nous sommes tous vulnérables. Felicità Goodbye Horses aspire à transcender cette violence qui nous étouffe et essayer de développer d’autres manières d’entrer en contact, de se parler, d’échanger, d’être ensemble et de coexister

 

LES FÉLICITÉS 2019 DES BEAUX-ARTS DE PARIS

Parmi les 109 étudiants diplômés, 16 ont obtenu les félicitations du jury présidé par Mélanie Bouteloup et composé d’Elise Atangana, Alain Berland, Ingrid Luquet-Gad, Franck Scurti et Alain Séchas. Léo Chalié, Émile Copello, Gwendal Coulon, Pierre Delmas, Stéphane Gilles-Pick, Matthieu Hemmer, Cham Lavant, Garie Mirhon, Mathis Perron, Hatice Pinarbasi, Benoît Ponty, Sacha Rey, Caisa Sandgren, Anaïs Tohé-Commaret, Vincent Volkart et Yi Yang.


LES FÉLICITÉS 2019 ET 2020 DE L’ENSA BOURGES

Parmi les 17 étudiants diplômés en 2019, 7 ont obtenu les félicitations du jury présidé par Séverine Hubard, artiste plasticienne, et composé de Sylvie Lopez-Jacob, présidente du jury de soutenance du mémoire, docteure en philosophie et enseignante, Vincent Carlier, artiste plasticien et enseignant, Gregory Buchert, artiste plasticien, et Nicolas Hérubel, enseignant à l’Ensa Bourges.
Parmi les 16 étudiants diplômés en 2020, 6 ont obtenu les félicitations du jury présidé par Muriel Pic, auteure, et composé d’Éric Foucault, directeur artistique, Sammy Engramer, artiste plasticien, Sara Ouhaddou, artiste plasticienne, et Éric Aupol, enseignant à l’Ensa Bourges. Germain Bruyas, Solène Charton, Charlotte Chicot, Tifaine Coignoux, Justine Gagner, Lucile Lacape, Maeline Li, Sihui Liu, Étienne Meignant, Nina M.W. Queissner, Thomas Thuaux, Élise Voët, Huo Yunong.


GENÈSE DU PROJET

Pensé comme une sorte de post-diplôme, le programme de rencontres (octobre 2020 - mai 2021) entendait accompagner la trentaine d’artistes sortis des Beaux-Arts de Paris et de l’Ensa Bourges au moment où la pandémie du Covid s’abattait sur le monde. Il a donné lieu à une résidence d’une semaine à
Lizières (Epaux-Bézu) en février 2021 sous la direction artistique de Ramuntcho Matta et des ateliers à POUSH (Clichy) entre avril et mai avec les artistes Franck Leibovici, Neil Beloufa et Emmanuelle Lainé. Les étudiants du master Sciences et techniques de l’exposition (Paris 1 Panthéon-Sorbonne), dirigé par Christophe Viart, ont été invités à participer à l’écriture de textes autour des artistes de Felicità Goodbye Horses.


SITE INTERNET

Conçu par Maxime Gambus, le site internet de Felicità Goodbye Horses rend compte du programme de rencontres via un journal en ligne. Les contributions qui y figurent mêlent oeuvres, clins d’oeil et autres partages (playlist, formes de vie) issus de conversations quasi quotidiennes avec la trentaine d’artistes participant au programme. Le site est accessible depuis L’Atlas des Beaux-Arts de Paris.


CATALOGUE

L’exposition est accompagnée d’un catalogue en français.
Préface de Jean de Loisy, Jeanne Gailhoustet et POUSH Manifesto.
Entretien entre Mélanie Bouteloup et DSM4xzxzxzw.
Une première partie est consacrée à un journal rendant compte des préoccupations, processus de travail et références des artistes de Felicità Goodbye Horses. Une seconde partie présente des entretiens menés avec une équipe de critiques et commissaires d’expositions invitées (Charlotte Cosson, Anaïd
Demir, Camille Paulhan, Anne-Laure Peressin, Élisa Rigoulet et Ann-Lou Vicente).

Graphisme par Agnès Dahan Studio.
Environ 200 pages
Prix 15€

Ce catalogue est disponible dans l'exposition (2e étage)

 


EXPOSITION

Felicità Goodbye Horses
22 juin - 10 juillet 2021
Entrée gratuite / inscription obligatoire : https://bit.ly/2SB777j

 

POUSH Manifesto 6 Boulevard du Général Leclerc, 92110 Clichy
Du mar. au sam. 13h-18h
 

 

 

POUSH

 

 

Du jeudi 10 juin 2021 au dimanche 18 juillet 2021

Du mer. au dim. 13h-19h (Nocturne le mercredi jusqu’à 21h)

Palais des Beaux-Arts

13 quai Malaquais

Entrée sans réservation préalable

 

Pour la première fois, jusqu'en 2022, le programme du Palais des Beaux-arts est entièrement conçu, développé et mis en oeuvre par les 25 étudiants de la filière « Artistes & Métiers de l'exposition » et les 11 jeunes commissaires en résidence aux Beaux-Arts de Paris. Crû, L'eau et les rêves, Orbital orchestra, découvrez les projets inédits de l'Acte 3 du Théâtre des expositions, présentés dans un ensemble de salles aménagées pour l'occasion. Chacune à leur manière ces expositions traversent le temps en confrontant les oeuvres patrimoniales des collections de l'École à celles, contemporaines, des professeurs et des étudiants. Ce joyeux laboratoire expérimental met en jeu le principe même d'exposition avec des formes encore inqualifiables, parfois déroutantes.

De mars 2021 à janvier 2022, les chefs-d’oeuvre des collections des Beaux-Arts de Paris et les créations des jeunes artistes de l’École et de leurs professeurs sont réunis dans une succession d’expositions. Cette pièce composite voit cohabiter des propositions entièrement finalisées et d’autres encore en cours de montage voire d’élaboration. Elle est écrite par les étudiants des deux premières promotions de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » des Beaux-Arts de Paris*, accompagnés par de jeunes commissaires en résidence et guidés par les conservateurs, théoriciens, professeurs et équipes de l’École.

 

Le Théâtre des expositions est développé et réalisé par les deux premières promotions de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » :

Promotion 2019/2020 : Lina Benzerti, Brune Doummar, Milana Dzhabrailova, Sarah Konté, Corentin Leber, Chongyan Liu, Victoire Mangez, Bram Niesz, Yannis Ouaked, Violette Wood, Kenza Zizi.
Commissaires en résidence 2019/2020 : Simona Dvořáková, Marie Grihon, César Kaci, Alice Narcy, Esteban Neveu Ponce.

Promotion 2020/2021 : Soraya Abdelhouaret, Paul-Emile Bertonèche, Yucegul Cirak, Andreas Fevrier, Daniel Galicia, Alexandre Gras, Raphael Guillet, Thibault Hiss, Hélène Janicot, Elladj Lincy, Anna Oarda, Céleste Philippot, Océane Pilastre, Libo Wei.
Commissaires en résidence 2020/2021 : Noam Alon, Antoine Duchenet, Lou Ferrand, Céline Furet, Juliette Hage, Lila Torqueo.

 

Le Théâtre des expositions est activé par un programme de live : performances, concerts, lectures, projections, visites à deux voix, interventions sonores ou transmissions radiophoniques. Rendez-vous dès le 9 juin les mercredis en fin de journée en direct live et sur Facebook (jusqu'à 21h).

Radio Bal, la web radio des étudiants des Beaux-Arts de Paris, portée par Lou Olmos Arsenne et Pierlouis Clavel émettra régulièrement en podcast en lien avec Le Théâtre des expositions. Parmi les émissions proposées seront disponibles les quasi-interviews d'arthur dokhan, étudiant en 5e année, selon le principe : « chacun.e connaît les réponses à mes questions. commencer nulle-part, parler de tout, et terminer là ».

 

* Créée en 2019, la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » est dirigée et coordonnée par les services des expositions et des publics. Elle permet à des étudiants de 3e et 4e année de se former à la production, à la régie, à la scénographie, à la médiation et à tous les métiers relatifs à la présentation et à la diffusion de l’art. Dans le cadre de cette formation, une résidence est proposée à de jeunes commissaires qui peuvent pendant un an travailler au sein des Beaux-Arts de Paris. La filière « Artistes & Métiers de l’exposition » des Beaux-Arts de Paris est conçue en partenariat avec le Palais de Tokyo.

 


Acte 3

Crû / du 10 juin au 18 juillet 2021

En chasseurs-cueilleurs, les artistes réunis dans cette exposition s’inscrivent dans une culture de l’objet d’usage qui absorbe les produits de dernière nécessité, glanés sur internet et dans les supermarchés.
À partir de formes industrielles samplées ou simulées, ils mettent en perspective nos standards pour questionner l’autonomie et la charge affective des choses. Leurs opérations – remake, pastiche, collection, postproduction – se rencontrent dans le même effet de désappropriation.
Sans les posséder, les artistes s’associent à des matières, aseptisées quand elles se présentent comme des standards, vibrantes dès qu'elles reconstituent à nouveau des choses. Les formes signifiantes et les archétypes nous deviennent étrangers, comme autant d’Autres doués de sensibilité (in)organique.

Ces corps complices et poreux s’influencent et se contaminent comme dans un système digestif qui rend aux formes normalisées leur énergie première. Dans le proto-loft qui les rassemble ici, ces choses inertes, non-vivantes ou abjectes, se chargent d'affects et échappent à nos définitions. À rebours de la langue normative qui formate nos corps et des gadgets qui automatisent nos habitudes, la réalité matérielle désirante se manifeste à huis clos.

Artistes présentés : Marika Belle, Max Coulon, Gabriel Day, Clément Erhardy, Elisa Florimond, Victoire Gonzalvez, Marie Grihon, Nastassia Kotava, Pablo Lacoste, Romain Landi, Lucille Leger, Mélanie Matranga, Samya Moineaud, Rafael Moreno.

Commissariat : Lila Torquéo (commissaire en résidence), avec Raphaël Guillet et Thibault Hiss (étudiants
de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition »).

 


L'eau et les rêves / du 10 juin au 18 juillet 2021

L’eau et les rêves s’abreuve de l’oeuvre littéraire de Gaston Bachelard et de sa pensée sur la « morale de l’eau ». L’exposition nage, voire dérive, au milieu d’une sélection d’esquisses peintes par les étudiants des Beaux-Arts de Paris au 19e siècle. Ces architectures thermales caractéristiques des programmes de l’École sous le second Empire reflètent la « fièvre thermale » qui se répand au même moment sur le territoire français avec l’apparition de villes d’eaux à proximité et au coeur des massifs montagneux. Au centre de ces bâtiments imaginaires, les sculptures des étudiants du Laboratoire Matière/Espace sont comme des fragments d’architecture baignés dans des eaux aquarellées. Elles témoignent de l’existence possible d’un monde émergeant au croisement de deux siècles. Chacune à sa manière évoque en songe le souvenir d’un lieu, d’un moment ou d’une sensation : un passage en forêt, une baignade, des pierres chaudes, de l’eau et des rêves.

Artistes présentés : Darta Sidere, Théo Krief, Léonore Destres, Vincent Cardoso, Soraya Abdelhouaret, Fanny Magnabal, Pier Sparta OEuvres des collections : Alexandre-Auguste-Louis Marcel (1860-1928), Marcel Deslignières (1847-1914)

Commissariat : Emmanuelle Brugerolles, conservatrice des dessins aux Beaux-Arts de Paris et Océane Pilastre, étudiante de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition »

 


Orbital Orchestra / du 16 juin au 18 juillet 2021

Dans le cadre de la chaire « Supersonique : exposer, monter, habiter le son », les étudiants des Beaux-Arts de Paris ont pu collaborer avec des compositeurs de l’Ircam pour composer ensemble des oeuvres sonores et visuelles et ainsi imaginer une exposition collective, Orbital Orchestra. Cette collaboration prend la forme d’une partition numérique activée par un dispositif sonore central, imaginé collectivement et programmé par les réalisateurs en informatique musicale de l’Ircam.

Avec les étudiants des Beaux-Arts de Paris : Inès Cherifi, Pierlouis Clavel, Héloïse Delcros, Sarah Konte, Meret Kraft, Thomas Lefèvre, Anaïs Legros, Marc Lohner et Aliha Thalien, et les compositeurs de l’Ircam : Sofia Avramidou, Oren Boneh, Didem Coskunseven et Maxime Mantovani.

Performance d’Anaïs Legros, Oren Boneh, Maxime Mantovani le 16 juin à 18h30 avec la participation de Louise Le Pape, Hashim Mboreha, Bilel Ouannassi, Aminata Thiboult.

 

La Chaire Supersonique est encadrée par Vincent Rioux (responsable du pôle numérique), Angelica Mesiti, Julien Prévieux et Julien Sirjacq (artistes chefs d’atelier) pour les Beaux-Arts de Paris, et Grégoire Lorieux et Sébastien Naves (réalisateurs en informatique musicale chargés de l’enseignement) pour l'Ircam. Ils sont accompagnés de Céline Furet et Juliette Hage (commissaires en résidence), Soraya Abdelhouaret et Yucegul Cirak (étudiantes de la filière « Artistes & Métiers de l'exposition »).

Scénographie : Félicie Baguette dit Michael, Salomé Bégou, Chloé Redelinger, étudiantes à l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais.

Graphisme : Chloé Poitevin

 

 

 

 

Avec le mécénat de :

Logos Mécènes

 

 

 

> pas de vestiaire (vigipirate) et les trottinettes et valises ne sont pas admises dans les salles <

BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

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• moins de 18 ans

• étudiants et enseignants des écoles nationales supérieures d’art et d’architecture du Ministère de la Culture

• étudiants des institutions membres de l’Université Paris-Sciences-et- Lettres (PSL)

• étudiants de l’École du Louvre

• titulaires de la carte du Ministère de la Culture

• Amis des Beaux-Arts de Paris

• détenteur des cartes : Maison des Artistes, ICOM, ICOMOS, Association française des commissaires d’exposition (CEA)

• journalistes

• demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux

• handicapés civils et mutilés de guerre (avec un accompagnateur)

 

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