Le bas-relief « Crucifixion » de François Marchand s’absente pour laisser place à un drapé de cire en suspension réalisé par Juliette Minchin. Le crucifié a disparu : il ne reste plus que le tissu qui cachait sa nudité. Faisant écho au pagne porté par Jésus -le Perizonium- très présent dans l’imagerie de la crucifixion, l’œuvre apparaît comme un tissu sacré. 

 

Ce tissu fait également référence à la « Descente de la croix » où un drap aide les personnages à soutenir et porter le corps du Christ et sert ensuite de linceul.

 

Madeleine

Planeix-Crocker

Troubles, alliances et esthétiques

Madeleine Planeix-Crocker est une curatrice, chercheuse-praticienne et enseignante franco-américaine basée à Paris. Elle pratique la danse et le théâtre depuis l’enfance. Diplômée de Princeton University en études culturelles, elle a obtenu un Master spécialisé en Médias, Art et Création de HEC Paris et un Master 2 à l’EHESS. Elle y a porté un projet de recherche-création avec l’association Women Safe, où elle mène désormais un atelier de théâtre et d’écriture créative. Madeleine poursuit actuellement une thèse à l’EHESS (CRAL) autour des performances en commun contemporaines en France.

Depuis 2018, Madeleine est curatrice associée à Lafayette Anticipations. Elle y programme des performances, des rencontres d’artistes et chercheur·ses, ainsi que des workshops publics. Ses intérêts se trouvent à la croisée de la recherche et de la curation de performances aux engagements intersectionnels.

Elle est également membre permanent du Conseil Scientifique de le Recherche de l’ESAD de Reims.

 

 

Depuis 2021 :
Troubles, alliances et esthétiques

Mimosa

Echard

Cheffe d'atelier

Née en 1986 à Alès, France. 
Vit et travaille à Paris.

Mimosa Echard puise dans la recherche en biologie, l'histoire du cinéma expérimental et sa biographie personnelle pour créer des œuvres qui mêlent sexualité, perception, et artifice.

Travaillant sur différents supports - de la sculpture à l'installation en passant par les jeux vidéo - son travail est guidé par des processus continus et contradictoires d'absorption, d'accumulation et de circulation qui s’observent dans des domaines aussi divers que les cultures populaires, les systèmes métaboliques, ou les phénomènes électromagnétiques.

Attentive au potentiel invisible - ou latent - des matériaux qu'elle utilise, ses assemblages et installations s’interrogent sur la capacité du langage à appréhender ses objets, permettant ainsi la prolifération d'associations inédites et non normatives.

Le travail de Mimosa Echard a fait l’objet d’expositions personnelles et collectives au sein d'institutions internationales telles que Lafayette Anticipations – Fondation d’entreprise des Galeries Lafayette, Paris ; Centre Pompidou, Paris ; Palais de Tokyo, Paris ; Collection Lambert, Avignon ; Musée d’Art Moderne de Paris ; Australian Centre for Contemporary Art, Melbourne ; Le CRÉDAC, Ivry ; Dortmunder Kunstverein, Dortmund ; Platform-L Contemporary Art Center, Séoul ; Cell Project Space, Londres.

Mimosa Echard est lauréate du Prix Marcel Duchamp 2022.

La première monographie consacrée à l’artiste paraitra fin 2024. 

Elle est représentée par la Galerie Chantal Crousel, Paris et Martina Simeti, Milan.
 

Julien

Creuzet

Chef d'atelier

Julien Creuzet crée une œuvre protéiforme qui intègre la poésie, la musique, la sculpture, l’assemblage, le cinéma et l’animation. En évoquant les échanges postcoloniaux trans-océaniques et leurs multiples temporalités, l’artiste place son héritage passé, présent et futur au cœur de sa production. Faisant fi des récits globaux et du réductionnisme culturel, l’œuvre de Julien Creuzet met souvent en lumière les anachronismes et les réalités sociales pour construire des objets irréductibles. Semblables à des reliques du futur ramenées à terre par une marée océanique, ses œuvres se matérialisent comme des témoi - gnages amplifiés d’histoire, de la technologie, de la géographie et de soi. 


Ses expositions personnelles récentes incluent : Camden Arts Centre, (Londres, à venir), Document (Chicago), CAN Centre d’art Neuchâtel, Palais de Tokyo, Fondation Ricard, Bétonsalon. Les expositions de groupe comprennent: Manifesta 13 (Marseille), Wiels Contemporary Art Center (Bruxelles), Museum für Modern Kunst (Francfort), Kampala Art Biennale (Kampala, Ouganda), Dak’Art 2012 - Biennale de l’Art Africain Contemporain, Biennale de Gwangju (Corée), Biennale des Rencontres de Bamako (Mali), Lafayette Anticipations, Biennale de Lyon, Centre Pompidou. 


Nominé du Prix Marcel Duchamp 2021, Julien Creuzet représentera la France lors de la 60e Biennale de Venise en 2024

 

Crédit photo : Virginie Ribaut

 

 

Du jeudi 9 septembre 2021 au dimanche 12 septembre 2021

De 12h00 à 19h00 - Gratuit

Chapelle des Petits-Augustins

14 rue Bonaparte, 75006 Paris

L’exposition présente les 10 lauréats 2020 des prix et bourses décernés par l’association des Amis des Beaux-Arts de Paris


Randa MADDAH - Prix agnès b.
Théo AUDOIRE - Prix Thaddaeus Ropac
Raphaël MAMAN - Prix du Cabinet Weil, Gotshal & Manges
Olga SABKO - Prix Khalil de Chazournes - Prix « coup de cœur » choisi par le mécène
Dhewadi HADJAB - Prix du portrait Bertrand de Demandolx-Dedons
Léa de CACQUERAY - Prix des Amis des Beaux-Arts de Paris
Clément BOUISSOU - Bourse des Amis
Jean-Charles BUREAU - Bourse des Amis
Zoé BERNARDI - Bourse François Dujarric de la Rivière
David MBUYI - Bourse François Dujarric de la Rivière
 
Une exposition coordonnée par la filière « Artistes & Métiers de l’exposition »
Commissaire de l’exposition : Libo Wei
Conception scénographique avec la participation de Hélène Janicot et Céleste Philippot, étudiantes de la filière, avec l’aide de Kacper Calka, Mélina Fuentès et Robin Baudet, étudiants à l’ENS Architecture Paris-Malaquais.
Coordinateur de la filière : Julien Fiant Levavasseur
 
L’exposition fait partie du parcours VIP de Art Paris.
 
Fondée et présidée par agnès b., l’association Les Amis des Beaux-Arts de Paris, a pour vocation d’aider l’Ecole dans la réalisation de leurs missions en encourageant les jeunes artistes et en facilitant leur insertion dans la vie professionnelle. Elle aide et accompagne chaque année les étudiants pendant leur cursus et jusqu’à cinq ans après leur diplôme, en décernant prix, bourses et aides à la production, pour un montant de 5 000€ chacun:
 
Six prix à des étudiants des Beaux-Arts de Paris choisis par un jury de personnalités du monde des arts et de la culture.
Les Prix sont réservés aux élèves de 3e et 5e année, à l’exception du Prix du Portrait ouvert à tous les étudiants des Beaux-Arts de Paris.
Composition du jury 2020 pour les prix : agnès b., Bertrand de Demandolx Dedons, Emmanuelle Henry et Frédéric Cazals, Nathalie Ergino, Gregory Lang, Jérôme Poggi, Nathalie Prouvost, Thaddaeus Ropac et Morgane Tschiember.
 
Deux bourses à  deux jeunes artistes diplômés de moins de cinq ans.
Membres 2020 du comité de sélection: Natascha Jakobsen, Thierry Leviez, Marine Delnevo pour agnès b., Emilie Benoît et Elvire Bonduelle pour le Cercle Chromatique, Hafida Jemni Di Folco, Catherine Hellier du Verneuil, membres du bureau des Amis des Beaux-Arts.
 
Deux bourses à deux étudiants de 1ère année passés par la classe préparatoire Via Ferrata, grâce au legs François Dujarric de la Rivière 
Jury 2020 : Laure Dujarric-Mazloum, Jean-Baptiste de Beauvais, Nina Rodrigues-Ely, Fabienne Grolière, Maria-Magdalena Chansel, Luc Chopplet, Olivier Di Pizio, Laurent Lacotte.
 

 

 

À retrouver également sur L’Atlas des Beaux-Arts de Paris
 
Plus d’informations sur les Amis des Beaux-Arts ou devenir membre de l’association 

 

 

 

Selon la réglementation en vigueur depuis le 21 juillet, le passe sanitaire ou une preuve de Test RT-PCR ou antigénique négatif de moins de 72 heures au moment du contrôle, vous seront demandés. Le port du masque est obligatoire.
1 /

Francisco Pinzon Samper

Bourse de dessin Hélène Diamond

Sans titre, crayons de couleur sur papier multimédia, format A4, 2021

Né à Bogota, Francisco Pinzon Samper reçoit une éducation française en Colombie. Après avoir été accepté à Via Ferrata (classe préparatoire de l’École), il intègre les Beaux-Arts de Paris en 2020. Intéressé par la subjectivité et l’introspection, il dessine ce qu’il voit : son reflet, ses amis, des films, des caricatures, des œuvres de musées. Il est attaché au petit format comme certains artistes auxquels il se réfère. Forrest Bess pour qui le petit format faisait écho à la taille d’un livre et que cela aidait à la lecture. Et Francesca Woodman dont les dimensions de ses photographies obligeaient le public à ne faire qu’un avec celles-ci.

 

Born in Bogota, Francisco Pinzon Samper received a French education in Colombia. After being accepted to Via Ferrata (preparatory school), he entered Beaux-Arts de Paris in 2020. Interested in subjectivity and introspection, he draws what he sees: his reflection, his friends, films, cartoons, museum works. He is attached to the small format like certain artists to whom he refers. Forrest Bess to whom the small format echoed the size of a book and that it helped reading. And Francesca Woodman whose photographs' dimensions forced the public to become one with them.

1 /

Hakim Sahiri

Bourse de dessin Hélène Diamond

Sleeping in, graphite et encre sur papier, 15 x 19,5cm, 2021

« Quelle vie, c’est le nom que j’ai choisi de donner à des images prises à la volée. C’est l’illustration du langage non verbal, l’ensemble des comportements qui nous trahissent aux autres parfois le temps d’une seconde. Dans un monde de convergences humaines, où l’on se croise, se côtoie sans se regarder, c’est l’indifférence du monde qui nous rend invisible. C’est l’observation de ce monde qui précède ma pratique. Créer dépasse alors la simple démarche de représentation et me permet d’illustrer une appréhension sociologique de mon environnement. »

 

“What a life is the name I chose to give to pictures taken on-the-fly. It is the illustration of a non-verbal language, the set of behaviors that betray us to others, sometimes just for a second. In a world of human convergences, where we cross paths, we rub shoulders without looking at each other, it is the indifference of the world that make us invisible. It is the observation of the world that precedes my practice. Then creation overtakes the simple representation and allows me to illustrate a sociological understanding of my environment.”

1 /

Charles Mornaud

Bourse de dessin Hélène Diamond

Porte-étendard, crayon sur papier, 21 x 29,7cm, 2021

« Le dessin me permet de représenter et comprendre ce qui m’entoure, d’imaginer des plans pour concevoir des espaces ou des sculptures, et surtout de ressentir le plaisir inhérent à cette technique. Le travail dans mes différents carnets de croquis est fondamental pour l’élaboration de mes pièces. Il me permet à la fois d’exercer quotidiennement mon dessin, mais aussi d’emmagasiner de nombreuses images que je croise chaque jour et que je pioche dans l’architecture des Beaux-Arts, dans les rues de Paris, à travers mes nombreux voyages ou les souvenirs de mon enfance. Mes dessins forment, avec le temps, un véritable catalogue dans lequel je viens puiser pour la réalisation de mes grands formats. »

 

“Drawing allows me to represent and understand what surrounds me, to imagine plans and conceive spaces and sculptures, and above all, to feel the inherent pleasure of this technique. My work in my many sketchbooks is fundamental to elaborate my artworks. It allows me to practice my drawing on a daily basis, but also to “store” several images that I come across every day and that I pick up in the architecture of Beaux-Arts de Paris, in the streets of Paris, through my many trips or in the memories of my childhood. My drawings are, with time, a true catalog from which I can draw to realize my large size artworks.”

1 /

Willy Guéné

Bourse de dessin Hélène Diamond

Vitrine, crayon et graphite sur papier, 10 x 13,5 cm, 2020

Willy Guéné envisage le dessin comme une pratique intellectuelle, exigeante, compulsive et quotidienne. C'est pour lui un acte de traduction, d'analyse, un outil de compréhension du monde à peu de frais qui nécessite à la fois une prise de parti permanente et un abandon de soi face à la complexité. Un jeu sérieux qui lui permet d'édifier à pas de fourmi sa bibliothèque idéale des savoirs.

 

Willy Guéné considers drawing as an intellectual, demanding, compulsive and daily practice. It is for him an act of translation, of analysis, a tool for understanding the world at low cost, that requires both a permanent commitment and a surrender of oneself in front of complexity. A serious game that allows him to build, at a steady pace, his ideal library of knowledges.

1 /

Timothée Gruel

Bourse de dessin Hélène Diamond

Cabane, fusain sur papier, 50 x 50cm, 2019

« Il y a peut-être autant de façons de commencer un dessin que de l’achever. Ce qui relie ces deux instants, c’est mon observation interrogative de la lumière. Car si le dessin est pour moi une trace idéale du passage du temps dans mon esprit, c’est surtout ma première approche spontanée de la lumière : la lumière sur les choses, la lumière sur les gens, la lumière et ce qu’elle raconte des formes et des surfaces. Aussi le dessin n’est jamais pour moi un travail préliminaire à celui de la peinture mais plutôt un travail complémentaire. Le dessin aura toujours la vocation à part entière d’être une trace directe, un questionnement brut et spontané de la lumière sur les choses. »

 

“Perhaps there are many ways to start and achieve a drawing. The link between these two moments is my interrogative observation of light. Indeed, if drawing is for me the ideal mark of the passage of time in my mind, it is above all my first spontaneous approach of light: light on things, light on people, light and what it says about forms and surfaces. Therefore drawing is never a preliminary work before painting for me, but rather a complementary work. Drawing will always have the vocation to be a direct mark, a row and spontaneous question about light on things.”        

S'abonner à