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Gwendal Coulon

Prix de sculpture installation

Les fleurs n’y changeront rien, Installation (châssis métallique et polycarbonate alvéolaire, sculptures en polystyrène, impression numérique, synthétiseur et lumière Led), 200 x 150 cm, 2020, Ateliers Claude Closky et P2F, diplômé félicité 2019

L’artiste convoque peinture, installation, sculpture, performance musicale… Avec un sens aigu de l’autodérision et un faux dilettantisme, Gwendal Coulon déploie sa palette d’artiste sous les yeux du public comme pour tenter de retrouver l’énergie salvatrice du groupe et rompre la solitude. Qui l’aime le suive.

The artist calls for painting, installation, sculpture, musical performance... With an acute sense of self-mockery and a false dilettantism, Gwendal Coulon deploys her artist's palette before the eyes of the audience as if he was trying to find the group's saving energy and break the solitude. Whoever loves him follows him.

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Joséphine Ducat

Prix de sculpture Joseph Epstein

Série digestive – Mais elle se souvint de manger quand elle fut fatiguée des larmes, Frêne polychrome, 15,2 x 11 x 4,8 cm, 2019, Atelier Jean-Michel Alberola, diplômée 2019

Les bas-reliefs de bois sculpté, à mi-chemin entre peinture et sculpture deviennent chez Joséphine Ducat le véhicule d’une fresque ou le floral, le végétal et l’activité de l’homme s’affichent « à égalité », autant de scènes naïves brillamment restituées avec lesquelles l’artiste souhaite nous dépolluer l’âme.

The carved wooden bas-reliefs, halfway between painting and sculpture, become for Joséphine Ducat the vehicle of a fresco where the floral, vegetal and human activity are displayed "in equality", so many brilliantly restored naive scenes with which the artist wishes to cleanse our souls.

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Danbi Woo

Prix de peinture Maurice Collin-Lefranc

L’abandon, Huile sur toile, 100 x 150 cm, 2019, Atelier François Boisrond, diplômée 2019

Coréenne, Danbi Woo s’intéresse à la manière dont les occidentaux investissent l’espace public. Intriguée par des scènes banales, elle propose des paysages hantés par des personnages esseulés, dont les corps flottent sur des aplats aux couleurs acides, dans une atmosphère non dénuée de mélancolie.

A Korean, Danbi Woo is interested in the way Westerners invest the public space. Intrigued by banal scenes, she proposes landscapes haunted by lonely characters, whose bodies float on acid-colored flat surfaces, in an not devoid of melancholy atmosphere.

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Hatice Pinarbasi

Prix de peinture Roger Bataille

Feuille bipolaire d’automne, Peinture à l’huile sur rideau en lin, poussière de parpaing orange, 130 x 185 cm, Novembre 2019, Atelier Marie-José Burki, diplômée félicitée 2019

Entre poésie des titres, recyclages de matériaux et habillage d’œuvres, Hatice Pinarbasi personnifie l’art et présente de manière joyeuse et facétieuse des installations qui prennent vie.

Between the poetry of titles, the recycling of materials and the dressing of works, Hatice Pinarbasi personifies art and presents installations that come to life in a joyful and facetious way.

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Léo Chesneau

Prix de peinture Albéric Rocheron

Couleur bloc papier, Pigment toner sur papier contrecollé sur bois, 10m70 x 204 cm, 2019, Atelier P2F, diplômé 2019

Composant son art à la limite d’un pantonier, imitant le protocole de l’imprimante, Léo Chesneau s’interroge sur le processus de fabrication de l’image. Inlassablement, il reproduit les mêmes gestes, s’intéressant à la relation qu’il entretient avec le mur, clin d’œil au mouvement Support/Surfaces dont il se réclame, il est attentif aux imperfections, qu’il transforme en résultats esthétiques.

Composing his art on the edge of a pantonier, imitating the protocol of the printer, Léo Chesneau wonders about the process of making the image. He reproduces the same gestures untiringly, taking an interest in the relationship he has with the wall, a nod to the Support/Surfaces movement that he claims to be part of, he is attentive to imperfections, that he transforms into aesthetic results.

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Yulong Song

Prix d’installation performance Keskar - Fondation de France

La Grande Sibérie : la jeune mariée, Détail de la performance, 30min, 2019, Atelier Nathalie Talec, diplômé 2019

Explorateur né, Yulong Song, dessinateur hors-pair, pratique la peinture, la couture, la broderie, la sculpture, l’installation, et enfin et surtout, la performance et la mise en scène. Il aborde notamment la mythologie grecque et les fresques funéraires de l’antiquité chinoise, qu’il mêle à l’art contemporain, explorant une constellation de symboles qu’il réinterprète à l’infini selon ses propres lois, avec humour et poésie.

A born explorer and outstanding draftsman, Yulong Song, practices painting, sewing, embroidery, sculpture, installation and, last but not least, performance and staging. He notably approaches Greek mythology and the funerary frescoes of Chinese antiquity, which he mixes with contemporary art, exploring a constellation of symbols that he reinterprets ad infinitum according to his own laws, with humor and poetry.

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Enzo Certa

Prix de peinture Rose Taupin – Fondation de France

Il grande sculacciata, 160 x 130 cm, Huile sur toile, 2020, Atelier Tim Eitel, diplômé 2019

Sur des formats monumentaux, Enzo Certa se lance avec gourmandise dans des compositions complexes, festives et théâtrales, pleines de références à l’histoire de l’art et totalement extravagantes, s’inspirant d’une esthétique baroque et frisant la décadence. Enchevêtrement des corps et des genres, costumes et chairs rebondies nous livrent un univers saturé et étonnant, dont on a du mal à se détacher.

On monumental formats, Enzo Certa greedily launches into complex, festive and theatrical compositions, totally extravagant and full of references to art history, inspired by a baroque aesthetic and bordering on decadence. The intertwining of bodies and genres, costumes and bouncy flesh offer a saturated and astonishing universe, from which it is difficult to detach oneself.

Codifiée à la Renaissance pour devenir un fondement de l’humanisme occidental, la perspective illusionniste connut un profond bouleversement au XXe siècle. Tandis que les avant-gardes, du cubisme à l’abstraction, rompaient de façon brutale avec ce mode de représentation, critiques et historiens de l’art, d’Erwin Panofsky à Jurgis Baltrusaitis, révélaient son caractère conventionnel et mettaient en évidence la richesse esthétique ainsi que la dimension symbolique des erreurs de perspectives. Du fait de la complexité de l’anatomie, la représentation du corps, qui se trouve historiquement au cœur de la pédagogie des Beaux-Arts de Paris, a tout particulièrement donné lieu à d’étonnantes déformations qui nourrissent encore aujourd’hui la création contemporaine.

Standardized during the Renaissance to become the foundation of Western humanism, in the 20th century, illusionistic perspective experienced a profound upheaval. While the avant-gardes, from cubism to abstraction, brutally broke away from this mode of representation, critics and art historians, from Erwin Panofsky to Jurgis Baltrušaitis, exposed its conventional nature and emphasized the symbolic dimension of errors in perspective. Because of anatomy’s complexity, the body’s representation, which historically lay at the center of learning at the Beaux-Arts de Paris, has given rise to astonishing deformations that continue to enrich contemporary creation.

Ignudo, copie d’après Michel-Ange
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Dhewadi Hadjab

Dream dancing III

Appliquée à notre univers contemporain, la perspective centrale héritée de la Renaissance destinée à créer l’illusion suscite paradoxalement un sentiment d’étrangeté. Dhewaid Hadjab, diplômé 2020 des Beaux-Arts de Paris, centre sa composition d’un réalisme méticuleux autour d’un personnage effondré sur une table, que le spectateur peine à distinguer tant son anatomie semble démantibulée, et suscite ainsi l’inquiétude qui conduit à imaginer le mouvement qui a précédé cette image immobile.

Applied to our contemporary world, the central perspective inherited from the Renaissance, intended to create illusion, paradoxically creates a sense of strangeness. Dhewaid Hadjab, a 2020 graduate of the Beaux-Arts de Paris, centers his composition in a meticulous realism around a figure collapsed on a table, which the viewer has trouble distinguishing, to the extent that the anatomy seems o have been dismantled, thus provoking an anxiousness that leads us to imagine the movement preceding this stationary image.

Dhewadi Hadjab
Dream dancing III
2020
Huile sur toile, 146 x 114 cm
collection de l’artiste

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Gherasim Luca

Cubomanie intitulée « Madone du Bourgmestre Meyer (d’après Holbein) »

L’héritage du cubisme et de l’abstraction a complètement renouvelé la manière de représenter le corps. Dans ses « cubomanies », le poète et artiste roumain Gherasim Luca découpe des reproductions de peintures célèbres en petits carrés qu’il assemble de façon à recomposer une œuvre nouvelle par la création de continuités formelles fortuites et inédites.

The legacy of cubism and abstraction has revolutionized the way the body is represented. For his “cubomanias,” the Romanian poet and artist Gherasim Luca cut reproductions of famous paintings into small squares that he assembled to recompose a new work through the creation of fresh and unexpected formal continuities.

Gherasim Luca (Bucarest, 1913-Paris, 1994)
Cubomanie intitulée « Madone du Bourgmestre Meyer (d’après Holbein) »
1983
photographies sur carton monté sur panneau de bois, 34,5 x 26 cm
MU 12674, acquisition

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