Les Beaux-Arts de Paris sont heureux de lancer un nouveau partenariat de mobilité étudiante avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP). Les étudiants sélectionnés pour ce programme sont envoyés sur un chantier d’archéologie préventive (Guadeloupe, Guyane ou La Réunion) en tant qu’observateurs actifs au sein d’une équipe de recherche, afin de nourrir leur réflexion et leur pratique dans un contexte non-artistique.

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Jeudi 29 avril 2021

18H30 - 19H30

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Lucie Tréguier et Corentin Schimel, co-fondateurs de l’association « Le Barreau des Arts », dialoguent avec Alain Berland sur les relations entre Art et droit.

 

Le Barreau des Arts est une association qui vise à promouvoir l’accès au droit aux auteurs et aux artistes-interprètes précaires. L’association agit sous l’égide du Barreau de Paris, et propose aux artistes bénéficiaires des conseils juridiques en droit d’auteur, ainsi que des ressources éducatives pour promouvoir et faciliter leur accès et leur compréhension du droit. 

 

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Isabey, Eugène

Orage en mer

Célèbre pour ses marines, Isabey travaille sans relâche sur le motif, multipliant les études lors de promenades sur les côtes normandes et traduisant sur le papier sa vision toute romantique des variations de la mer, du ciel et des nuages. Ici, la mer se creuse sous l’effet d’un violent orage qui assombrit le ciel et les flots, contrastant avec l’écume et la silhouette blanche de trois mouettes. Isabey structure son paysage en quelques grandes masses et dépose avec une grande liberté d’épaisses touches d’aquarelle qui renforcent l’effet de tumulte et la puissance expressive des éléments déchaînés.          

A celebrated seascape painter, Isabey ceaselessly drew on the spot. Walking along the Normandy shores, he drafted countless sketches which reflect his romantic vision of the ever-changing sea, sky and clouds. In this drawing, the sea is caving in under the strong winds of a storm that has darkened sky and waters, save for the white specks of 3 seagulls and the foam cresting the waves. Isabey constructs his composition through large masses and applies watercolor in thick, bold brushstrokes, thus emphasizing the sense of turmoil and the expressive power of the natural forces being unleashed.

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Huet, Paul

Étude d’arbres

Huet se passionne très tôt pour la forêt de Compiègne et s’attache à communiquer à travers ses œuvres l’émotion ressentie devant cette nature familière. Ici, il saisit en contre-bas une butte sur laquelle se dressent des arbres majestueux, dont il décrit avec soin les nœuds, racines, écorces rugueuses. Réalisé sur le motif, ce dessin fut utilisé pour Le Chêne foudroyé, tableau à l’atmosphère ténébreuse peint en 1822 (musée de Sceaux).

From an early date, Huet was fascinated by the Compiègne forest, and he tried to convey through his works the feelings he experienced in this unexceptional yet evocative place. Here, he describes a hillock on which tower majestic trees, whose knots, roots and rough bark he precisely details. This drawing was made on the spot and used for The oak struck by lightning, a painting of darker atmosphere made in 1822 (Sceaux museum).

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Delaroche, Paul

La Lecture

Ce dessin met en scène Thomas More, figure emblématique de la Renaissance anglaise, dans un moment paisible de vie familiale. Assis à une table, il fait la lecture à ses enfants suspendus à ses lèvres. More semble avoir accordé beaucoup d’importance à l’éducation de ses enfants, particulièrement de ses trois filles. Dans la veine troubadour qui fit sa célébrité, Delaroche soigne ici tous les détails, des vêtements au mobilier de l’époque, et rend, grâce à la craie blanche, les effets de lumière des chandelles qui plongent la scène dans une atmosphère d’intimité. 

This drawing features Sir Thomas More, the famous English Renaissance humanist, in a quiet domestic setting. He is reading aloud to his children who have gathered around a table and are intently listening to him. More seems to have taken great interest in his children’s education, especially his three daughters’. In the « troubadour » style he was most celebrated for, Delaroche carefully depicts every detail of the period clothing and furniture.  Evocative white chalk higlights suggest the flickering lights of candles and give the scene a feeling of warm intimacy. 

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Hugo, Victor

Le château de Corbus

Ce dessin devait servir de frontispice à l’édition originale de La Légende des siècles (Première Série) parue en 1859. Le Chateau de Corbus y est évoqué au poème Eviradnus, où l’imposante tour crénelée se dresse dans un ciel d’orage. Hugo s’inspire ici des burgs rhénans moyenâgeux qu’il découvre lors d’un voyage en Allemagne en 1840. Émergeant dans une trouée de lumière, la silhouette verticale du château abandonné se découpe dans la pénombre obtenue par un dégradé de lavis, créant un clair-obscur aux accents surnaturels presque inquiétants. 

This drawing was designed as the frontispiece to the first edition of La Légende des siècles (Première Série), published in 1859. The « Chateau de Corbus » is mentioned in the poem Eviradnus, where the massive crenellated tower looms upon a stormy sky. Hugo drew his inspiration from the medieval Rhenish burgs he visited on a trip to Germany in 1840. Rising through a flash of light, the vertical silhouette of the abandoned castle cuts out of the surrounding gloom created by the superimposition of gradually darkening washes, in a horrific if not supernatural chiaroscuro

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Nanteuil, Célestin

La ballade de Lénore

Nanteuil illustre ici un épisode de la Ballade de nore (1773), du poète allemand G.A. Bürger : désespérée de ne pas voir revenir son fiancé de la guerre,  Lénore blasphème contre Dieu. La nuit suivante, la Mort, sous les traits de son amant, l’enlève sur un cheval. À la lueur de la lune, le cavalier apparaît sous la forme de la Mort ailée au visage de squelette, devant Lénore épouvantée, ses longs cheveux dénoués. Le dessin est exécuté sur un papier gauffré orné, choisi pour donner un cadre ouvragé à l‘oeuvre, sans doute destinée à être offerte.

Nanteuil illustrates a scene from The Ballad of Lenore (1773), by German poet G.A. Bürger. Desperate that her fiancé hasn’t returned from the war, Lenore curses God. The following night, she elopes on a horse with Death who has taken the guise of her lover. In the moonlight, the creature reveals its true nature as terrified Lenore, her long hair flowing, looks upon winged Death’s skull face. The scene is enhanced by the elaborate framing of the embossed paper it is traced on, which leads to believe the drawing may have been intended as a gift.

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Marilhat, Prosper-Georges

Portrait de jeune femme noire vêtue à la turque

Marilhat profite de son voyage en Orient de 1831 à 1833 pour exécuter de nombreux dessins sur le vif, et le visage fin de cette jeune femme aux lèvres pleines, aux yeux en amande et au nez retroussé, est sans doute un portrait. Mais, vêtue du vêtement turc traditionnel, elle correspond aussi à l’image fantasmée de la femme orientale : assise en tailleur - « à la turque » - dans une attitude nonchalante,  elle est telle que les Européens se l’imaginent depuis le XVIIIe siècle, avec les pastels de Jean-Etienne Liotard par exemple.

Marilhat made good use of his trip to the East from 1831 to 1833 and drew numerous sketches from life there. This woman’s fine features, full lips, almond-shaped eyes and small upturned nose, are undoubtedly a portrait. Clad in the traditional Turkish attire, she also embodies an oriental fantasy: sitting cross-legged - "à la turque" - in a nonchalant pose, she is just as Europeans have pictured Eastern women since the 18th century, as in Jean-Etienne Liotard’s pastel drawings.        

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Devéria, Eugène

Odalisque

Devéria offre dans cette feuille des années 1830 une vision rêvée de la femme orientale – il n’est jamais allé en Orient – qui fait écho à la Grande Odalisque d’Ingres. Son corps alangui aux courbes exagérées pose dans un décor sophistiqué composé d’étoffes précieuses et d’objets orientaux, et dont l’atmosphère saturée accentue l’intimité de la scène. Les rehauts de gouache blanche posés non par touches, mais en fines hachures, suggèrent le scintillement des tissus brodés et mettent en valeur la blancheur sans défaut du corps laissé en réserve.      

This 1830’s drawing illustrates Devéria’s dreamy vision of the oriental woman - he never traveled to the East - that echoes Ingres' Grande Odalisque. Her curvaceous, languorous body is set in the sophisticated decor of precious fabrics and oriental objects, creating a dense atmosphere which emphasizes the intimate quality of the scene. White gouache highlights are not applied in touches but in very fine hachures, suggesting the sheen of lustrous embroidered fabrics and underlining the flawless white body.

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Delacroix, Eugène

Saint Paul renversé sur le chemin de Damas

Tirée des Actes des Apôtres, la conversion de saint Paul est toujours un prétexte pour traiter une scène fougueuse et théâtrale : saisi en contre-plongée et aveuglé par la lumière divine, Paul est jeté au bas de sa monture cabrée et hennissante qui se détache sur un ciel d’un bleu intense. Delacroix a conçu ce projet pour le décor de la bibliothèque du palais Bourbon qu’il achève en 1838. Étude préliminaire, cette composition qui devait prendre place dans un écoinçon du plafond ne fut finalement pas retenue.

Described in the Acts of the Apostles, the conversion of saint Paul has always been depicted in fervid, dramatic scenes: viewed from below as he is blindsighted by divine light, Paul is thrown at the bottom of his prancing horse, which stands out against the intense blue sky. Delacroix conceived this project for the decoration of the Palais Bourbon’s library, which he completed in 1838. This drawing is a preliminary study for a spandrel of the ceiling, but the subject was not retained in the final version of the decor.

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