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Marko Kolomytskyi

Mishima

Mishima est un hommage à Yukio Mishima (Hiraoka Kimitake), avec des images filmées dans sa bibliothèque à Yamanashi et sur sa tombe. Ce segment plonge dans l’héritage complexe de Mishima, explorant ses idées sur l’identité, la beauté et le conflit entre discipline et désir. L’association d’images d’archives et d’expressions Butoh traduit l’intensité de sa pensée et la dualité qui a marqué son œuvre et sa vie.

Mishima is a tribute to Yukio Mishima (Hiraoka Kimitake), with footage filmed in his library in Yamanashi and at his grave. This segment delves into Mishima's complex legacy, exploring his ideas on identity, beauty and the conflict between discipline and desire. The combination of archival footage and Butoh expressions conveys the intensity of his thought and the duality that marked his work and his life.

@markokolomytskyi

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Marko Kolomytskyi

Tokyo

Tokyo, capture le dynamisme et la profondeur historique de la capitale japonaise. Inspirée du style des films d’archives, cette séquence explore l’urbanisation rapide de la ville tout en préservant ses racines culturelles profondes, illustrant ainsi la tension entre tradition et modernité.
Chaque vidéo explore un aspect unique de la culture japonaise, sur fond de mouvements Butoh – une danse caractérisée par des gestes introspectifs et souvent contorsionnés, symbolisant l’impermanence, la résilience et la transformation.

Tokyo, captures the dynamism and historical depth of the Japanese capital. Inspired by the style of archival films, this sequence explores the city's rapid urbanization while preserving its deep cultural roots, illustrating the tension between tradition and modernity.
Each video explores a unique aspect of Japanese culture, against a backdrop of Butoh movements - a dance characterized by introspective, often contorted gestures, symbolizing impermanence, resilience and transformation.

@markokolomytskyi

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Maria Rieger

Whatever

Ce triptyque floral met en scène une figure mythologique de la culture slave de mes origines, les Wilis ou Wily, popularisées par Heinrich Heine et qui inspirèrent par la suite en France le célèbre ballet Giselle composé par Adolphe Adam.
Tantôt esprits, tantôt nymphes ou fées, ces femmes-créatures aux longs cheveux ornés de couronnes de fleurs peuplaient les lacs, les forêts et les airs où elles étaient condamnées à errer. Elles pouvaient être des fiancées mortes avant leur nuit de noces qui se rassemblaient sur les routes à minuit pour attirer les hommes et les faire danser jusqu'à la mort. En Serbie, elles étaient des jeunes filles maudites par Dieu. En Pologne, c'étaient des femmes « clouées au pilori » pour leur légèreté dans leur vie passée.
Représentations féminines ambivalentes, elles apparaissaient tour à tour bienveillantes avec les humains ou au contraire étaient rendues responsables de diverses catastrophes, comme la destruction des récoltes. La Wilis convoquée dans cette vidéo-collage en trois actes par une communauté d'humains avide de magie se prête volontiers au jeu qui lui est demandé.
Mais non sans un certain flegme, voire un soupçon de provocation et d'ironie, peut-être aussi désenchantée que le monde contemporain qui fait appel à elle...

This floral triptych features a mythological figure from the Slavic culture of my origins, the Wilis or Wily, popularized by Heinrich Heine and later inspired in France by Adolphe Adam's famous ballet Giselle.
Sometimes spirits, sometimes nymphs or fairies, these women-creatures with long hair adorned with flower crowns populated the lakes, forests and skies where they were condemned to wander. They could be fiancées who had died before their wedding night, gathering on the roads at midnight to attract men and dance them to death. In Serbia, they were young girls cursed by God. In Poland, they were women “pilloried” for the levity of their past lives.
As ambivalent feminine representations, they alternated between appearing benevolent to humans and being blamed for various disasters, such as the destruction of harvests. The Wilis summoned in this three-act video-collage by a community of magic-hungry humans willingly plays along.
But not without a certain phlegm, even a hint of provocation and irony, perhaps as disenchanted as the contemporary world that calls upon her...

@mariarieger_mjr

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Maria Rieger

Ma Pologne Imaginaire

Une collision de formes et de sens génère des aberrations et des distorsions proches du rêve hallucinatoire. On y découvre un Paris – la ville où je suis née – transfiguré par une Pologne fantasmée et colorée, où s’invitent des animaux typiques des motifs folkloriques polonais ou encore les chevaux et les carrosses de la place de Cracovie.

A collision of forms and meanings generates aberrations and distortions akin to hallucinatory dreams. We discover a Paris - the city where I was born - transfigured by a colorful, phantasmagorical Poland, featuring animals typical of Polish folk motifs and the horses and carriages of Krakow's town square.

@mariarieger_mjr

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Shumeng Li

Entre vent et voix

La vidéo montre une main touchant, sentant, et appuyant sur l’écorce d’un arbre brûlé, suivant  les lignes de sa surface. Filmée à la frontière entre la France et la Catalogne, sur la montagne de Portbou, elle capte le souffle du vent qui fait voler les poussières. La présence de shakurachi évoque celle du vent, une force invisible mais palpable. À travers cette scène, l'humain se retrouve face à la nature, dans un moment d'intimité et d'écoute, où l'empreinte laissée par l'arbre et le souffle du vent sont les témoins d'une relation fragile. La vidéo interroge l'absence et la présence, explorant ce qui demeure dans l’espace entre l’humain, la nature, l’histoire et la mémoire.

Porté par le vent, le voyage vers Portbou suit les traces de Walter Benjamin, entre ascension vers la frontière et lecture collective. La vidéo explore l’absence et la présence, interrogeant ce qui subsiste entre l’humain, la nature, l’histoire et la mémoire.

The video shows a hand touching, feeling and pressing on the bark of a burnt tree, following the lines of its surface. Filmed on the border between France and Catalonia, on the mountain of Portbou, it captures the wind blowing the dust. Shakurachi's presence evokes that of the wind, an invisible yet palpable force. Through this scene, humans come face to face with nature, in a moment of intimacy and listening, where the imprint left by the tree and the breath of the wind bear witness to a fragile relationship. The video questions absence and presence, exploring what remains in the space between human beings, nature, history and memory.

Carried by the wind, the journey to Portbou follows in Walter Benjamin's footsteps, between ascent to the frontier and collective reading. The video explores absence and presence, questioning what remains between man, nature, history and memory.
 

https://li-shu-meng.github.io/
@jesuiswanaisa

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Colette Dornic

Long Life

Une jeune fille se retrouve confrontée à l'absence d'un être cher. Entre les espaces vides que cette personne a laissés derrière et les souvenirs qui surgissent, elle entame un voyage introspectif.
Long Life est un court-métrage inspiré du tableau éponyme de Marlène Dumas, explorant l’acceptation du deuil. En plongeant dans la réminiscence des souvenirs, le film apporte une réflexion sur l’attachement de la vie liée à la frayeur extrême de la perte, ainsi que sur notre humanité face à un destin commun. Des objets, des gestes anodins deviennent des traces silencieuses oscillant entre nostalgie et désir d’avancer. Le personnage principal cherche non pas à effacer la douleur, mais à lui donner un nouveau sens, à trouver une façon d’aller de l’avant sans oublier.
Ce film a été réalisé à partir de scan 3D, procédé permettant de reconstruire un objet ou un environnement en 3D à partir d’une série de photographies prises sous différents angles. Ce choix de médium permet de créer une couche émotionnelle caractérisée par son aspect imparfait et s’inscrit dans une expérimentation onirique.

A young girl finds herself confronted by the absence of a loved one. Between the empty spaces this person has left behind and the memories that arise, she embarks on an introspective journey.
Long Life is a short film inspired by Marlène Dumas' painting of the same name, exploring the acceptance of grief. By delving into the reminiscence of memories, the film reflects on the attachment of life to the extreme fear of loss, and on our humanity in the face of a shared destiny. Anodyne objects and gestures become silent traces, oscillating between nostalgia and the desire to move forward. The main character seeks not to erase the pain, but to give it new meaning, to find a way to move forward without forgetting.
The film was made using 3D scanning, a process that enables an object or environment to be reconstructed in 3D from a series of photographs taken from different angles. This choice of medium creates an emotional layer characterized by its imperfect appearance, and is part of a dreamlike experiment.

Exposition de fin de thèse de Célia Boutilier diplômée 2019 et doctorante SACRe de l’Université PSL aux Beaux-Arts de Paris 

L'exposition photographique explore trois écosystèmes uniques, fragiles et menacés : les déserts de l’Ouest américain (Californie, Arizona et Utah en 2022), la vieille forêt tropicale de la Mare Longue sur l’île de la Réunion (2023) et la Hêtraie méditerranéenne de la Réserve Naturelle de la Massane (2023).

Michel Poivert qualifie de « néoanalogues » des pratiques photographiques mettant en œuvre des processus de création qui affirment le rôle de la matérialité et de l’expérimentation primant sur la production d’une image. 

Il ouvre ainsi sur la notion globale de « culture analogique » définie comme le pendant de la « culture numérique ». L’analogique ne désigne plus un fait technique mais un fait culturel. Ce qui caractérise le néoanalogue est une forte conscience « écosophique », soit une perception de l’ère anthropocène comme cadre général historique.

Vedette de Paris

Création artistique dans l'espace public 

Du Vendredi 4 avril 2025 au Samedi 5 avril 2025

12H00 - 20H00

POUSH

153 avenue Jean Jaurès, Aubervilliers

GRATUIT SUR INSCRIPTION

Douze artistes diplômé·es des Beaux-Arts de Paris sont en résidence de recherche et de production pour deux mois à POUSH, en partenariat avec les Beaux-Arts de Paris.

Dans le cadre d’un post-diplôme vie professionnelle, ils et elles ont bénéficié d’un espace de travail partagé de plus de 200 m² et d’un accompagnement par les critiques d’art Anne-Laure Peressin et Elsa Vettier.

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