1 /

Léonie Porcher

Ombre murmure

Ombre murmure
2min26
Vidéo stop motion

Différentes figures de tableaux et sculptures présentes au musée d'Orsay s'animent à travers un théâtre d'ombres. J'ai voulu reprendre certains personnages figés habitant au musée d'Orsay et leur donner vie, en racontant une histoire commune. Ces derniers sont travaillés sur des plaques de laiton, grâce à une projection de lumière, les ombres se dessinent sur les murs, à échelle humaine.

@leonie_phr

1 /

Nazanin Pirmohammadizadeh

Les chiens interdits

Imaginez que vous ne puissiez pas facilement promener votre chien dans la rue. Les chiens de refuge sont également à risque. Ces photos sont issues d’une série d’images créées en réponse à la violation des droits des animaux en Iran. En 2021, la République islamique d’Iran a sauvagement tué plus de 1 700 chiens dans des refuges pour animaux. Dans l’ombre du gouvernement dictatorial au pouvoir en Iran, non seulement des vies humaines sont en danger, mais la nature et les animaux risquent également d’être détruits.

@nazanin.pirmohammadi

1 /

Céleste Moneger

Slumber Party

Notre apprentie That girl vit un cauchemar numérique, depuis qu’un coeur de pierre a infiltré son système... Persuadée d’être "la reine des mornings routines", elle est contrainte de se battre contre des chatons et autres virus qui contaminent l’organisation de son bureau d’ordinateur.

Slumber party est un desktop movie, réalisé essentiellement en capture d’écran, entre jeux vidéo et animation de PNG, sur l’enfermement de nos quotidiens dans des vies virtuelles qui nourrissent nos insécurités et cloisonnent nos modes de représentation.

@celeste_moneger_

1 /

Louise Le Pape

Depuis la nuit

Depuis la nuit est une vidéo que j’ai conçu durant neuf mois dans les forêts de Sologne. A l’aide de plusieurs caméras infra rouge à détection de mouvement, j’ai pu capturer la vie de deux chevreuils et de leur environnement. Les apparitions des animaux hallucinés jalonnent la vidéo comme des fantômes au coeur d’un espace sylvestre mystérieux. La vidéo donne des échos de vidéosurveillance, créant un miroir de nos propres société. Entre démarche naturaliste et images éthérées, Depuis la nuit invite à voir un monde invisible.

@louise.lepape

1 /

Circé Cherry Lac

Blellawherblehellhablebloubleenbloca

Blellawherblehellhablebloubleenbloca, animation 3D, 2023, en collaboration avec Biche Jaouen.

Composé de matières formées aussi bien que de matières mobiles, la gelée symbolise une joyeuse instabilité de ce qui est ici, de ce qui est réel. Le pouvoir d'interprétation appartient à celui qui décide entre les réalités et les fictions - idéalement à tout un chacun.
Création ongulaire autour de l’idée de la nacralisation, un néologisme symbolisant la beauté comme une mutation protectrice face à la douleur et la violence — à la manière du nacre créé par les mollusques.

Circé Cherry LAC, étudiante aux Beaux-Arts de Paris travaille autour des états poétique-politique de la matière et des idées, comme la viscosité, le jelly et la nacralisation. Artiste transdisciplinaire – performance, sculpture, digital etc. cherchant à reprendre le pouvoir sur son identité par un vandalisme détournant les usages en réponse à une « failure to fonction » dans un espace social. Elle s’introduit dans les espaces d’échanges sensibles entre le/s corps et leur/s environnement/s – matériels et spirituels.

@beautyschool.dropper

1 /

Chia Huang

River Without Water

2022|Vidéo monobandes
Film: Chia HUANG 
Musique: Kaying no Makerahay
Composition: La chanson traditionnelle rituelle de la tribu Amis

Au printemps 2022, je me suis rendue dans un village de la tribu Amis qui se situe à la frontière de Hualien et Taitung à Taïwan, pour enregistrer et filmer leurs chants, combinant des images documentaire pour créer une vidéo musicale basée sur l'image de la vie quotidienne des chanteuses. Cette œuvre n'est pas seulement une archive qui capture le mode de vie des peuples aborigènes de Taiwan, mais aussi une œuvre sonore qui présente les voix locales et vivantes de musiciens aborigènes. Dans ce projet je souhaite trouver une langue organique pour archiver la culture musicale aborigène.

@chiahuang_eyes

1 /

Luca Gianola

Because I wanted to Show you More et BECAUSEIWANTED2SHOWUMORE

Because I wanted to Show you More et BECAUSEIWANTED2SHOWUMORE sont deux animations en 3D créées sur Blender en 2023 pour mon exposition de DNA aux Beaux-Arts de Paris, Manger les étoiles. Pour ce projet j’ai réuni un ensemble de nouvelles pièces crées sur ces deux dernières années qui évoquent le principe de bioluminescence, la production et l’émission de lumière par un organisme vivant, un phénomène observé dans la nature aussi bien chez l’animal que le végétal. Sur terre ou dans l’océan. L’étoile symbolise et possède un caractère spirituel fort, pour moi lié à l’enfance et évoquent la sûreté, la naïveté, la pureté. D’autre part, un poème racontant ma rencontre avec une étoile lors d’un de mes rêves accompagne ces deux vidéos :

J’ai marché dans le sable
Sans laisser de traces
Sans savoir où j’allais
Sans me souvenir de qui j’étais.
C’est toi qui m’as donné mon nom
Quand je t’ai trouvé enfouie dans le sol
Mais que tu brillais d’une lueur douce et chaude
Toi mon étoile.
Tu as réchauffé le sol de ta chaleur
Tu as attendri la nuit par ta douceur
Comme une luciole qui brille les nuits d’été.

J’ai trouvé une étoile, cachée dans le sable
Avant que la marée ne l’emporte.

J’ai mangé cette étoile
Elle avait goût miel
Je l’ai sentie qui traversait mon oesophage pour aller se loger dans mon ventre.
L’étoile a continué à briller
Et moi je brillais avec elle
On brillait ensemble
D’une lueur irisée, cristalline
Comme le sable éclairé par la lumière de l’aube et du crépuscule
Un million de particules de lumière dorée sont venues se coller à ma peau humide.

Au fond de moi, l’étoile m'a parlé
Elle m’a demandé de brûler la mer
De détruire les montagnes
D’éclairer le cosmos
De manger les étoiles
Toutes les étoiles.
À ce moment, le ciel et la mer ne faisaient qu’un.
Une étendue ténébreuse qui s’étend à l’infini, remplie de krill et d’astres lumineux qui, par moment, se confondaient.

À mon tour, je me suis transformé en étoile.
Je suis retombé sur le sol
Un orbe transparent, une perle, un cristal.
Ma lueur s’est faite rare à mesure que le jour se levait
Le sable, ou le ciel m’a englouti
Puis j’ai disparu.
Comme les étoiles meurent chaque matin.

@luca.gianola

1 /

Maelia Germain

Le Soldat de Marathon

Le projet vient d'abord s'articuler autour d'un ressentiment à propos des dégradations presque systématiques des sculptures patrimoniales des Beaux-arts de Paris. Une solution choisie par certains professeurs est la sensibilisation théorique, ce qui ne coupe pas court aux graffitis. En réfléchissant à ces dégradations, on s'aperçoit qu'il s'agit souvent d'une réaction de son auteur à propos de la forme suggérée par la sculpture. Réactions exprimées souvent de façon textuelle qui parviennent à modifier le regard qu'on porte sur la statuaire.

C'est ainsi que le projet des Lectures croisées a vu le jour : Concevoir un dispositif visuel permettant de combiner un support textuel avec un volume pour présenter une perspective nouvelle. Pour cela, j'ai choisi trois sculptures qui évoquent à différents niveaux les Canons antiques :

  • Le Soldat de Marathon annonçant la victoire,
  • Les Lutteurs,
  • et Le Gladiateur Borghèse.

D'époques différentes, ces trois marbres imposants s'inspirent de l'époque Hellénistique. L'association de ces grandes figures incarnant des corps sportifs en pleine santé physique à une représentation mentale venant proposer une identité (qui peut être théorique et narrative, émotionnelle et poétique ou brute et littérale) revient en un sens à matérialiser cette célèbre devise certes postérieure à l'époque Hellénistique d'un esprit sain dans un corps sain. Ces textes empruntés sont intégrés en texture comme un matériau mental qui englobe notre connaissance artistique du volume. Nous avons ainsi :

  • Le Flambeau vivant de Baudelaire pour Le Soldat de Marathon annonçant la victoire, un sonnet du recueil les Fleurs du Mal qui représente l'amour en filant la métaphore du feu, de la flamme, de la lumière qui guide et assujettit. On retrouve cette flamme guide et victorieuse brandie par le Soldat de Marathon aujourd'hui reprise symboliquement par les Jeux Olympiques.
  • Les Lutteurs avec son code informatique relatif au fichier 3D STL qui définit les formes par des données de localisation des polygones comme une carte informatique qui lit une forme.
  • Le Gladiateur Borghèse avec un texte descriptif accompagnant sa monstration au Louvre qui dévoile la première lecture erronée de la statue qualifiée de gladiateur par interprétation abusive d'une position que la date présumée ne peut pas justifier, les combats de gladiateurs n'existant pas encore.

@notsiraa

Thomas Lefèvre, diplômé 2021, est lauréat d’un appel à projet proposé par RM Yachts, constructeur de voiliers de croisière en bois, aux étudiant.es et jeunes diplômé.es de l’École. Son projet, intitulé La Vague, sera remis au gagnant de la prochaine course amicale destinée aux propriétaires de bateaux RM, qui a lieu du 18 au 20 mai à la Rochelle. Ce trophée, réalisé à partir de matériaux entrant dans la composition des bateaux (plastique issus de récupération des océans, bois précieux, laiton)  sera remis en jeu à chaque édition de ce rendez-vous annuel.

1 /

Juliette Barthe

Boy/cott

Il s’agit d’un monochrome noir, issu d’un tissu permettant une réfraction de la lumière bien particulière. Par différents médiums et techniques, j’enrichis et altère les diverses irisations réagissant à son environnement direct ainsi qu’au point de vue que l’on opte pour la regarder. Grâce à ces procédés, lorsque l’espace de la toile est pris en photo, et uniquement avec un flash actif, une autre image de la peinture apparaît sur l’écran. 

Une fois la toile activée, le spectateur peut choisir de circuler de part et d’autre de la toile : les couleurs et la lumière de la surface varieront sur leurs écrans, mais seules les empreintes laissées par la main ou les outils dans les strates supérieures de la peinture resteront fixes et résistantes, atténuant ou empêchant totalement la captation de lumière par la machine. 

Je suis convaincue qu’à cause de l’hyper-digitalisation et de l’omniprésence des écrans, nous regardons la peinture différemment. Le format de l’œuvre est supposé rappeler les formats des écrans présents dans notre environnement proche, dans nos lieux de vie ou d’intimité tels que nos foyers. Je parie sur l’observation de l’œuvre dans laquelle une identification pourrait avoir lieu. L’observation des gestes dans l’abstraction peut jouer comme un miroir dans le corps de celui qui les regarde, on lit la signification du geste par l’identification physique. Je me permets alors d’emprunter les propos suivant à l’artiste David Reed : « During the Renaissance and Baroque periods they had a wonderful religious light that always came from above. Now we have technological light of a TV or a movie screen, which is directionless - homogenous across the screen - and increase the intensity of every color. Since we see this light or through machines, it seems beyond the human, even immortal. To that extent, it’s similar to the divine light on the older paintings. Technological light can be suggested in an abstract painting, but made more sensual and material than it is on a screen or in a photograph»*. 

Quelle forme d’archéologie de nos gestes restera-t-elle si le monde tend vers une digitalisation totale ? Comment résister à cette absorption du digital engendrée par la superpuissance technologique ? Comment jouer sur le contraste entre la lenteur de la peinture et la rapidité de nos ordinateurs ? Comment jouer avec la physicalité de la peinture et le monde non-palpable de nos réseaux ?"

David Reed interviewé par Stephen Ellis en 1989 et publié dans Between Artists : Twelve Contemporary American Artists Interview Twelve Contemporary American Artists, édité par Lucinda Barnes, Miyoshi Barosh, William S. Bartman, Rodney Sappington (Los Angeles : A.R.T. Press, 1996).

@juliette_barthe_

S'abonner à