Il s’agit d’un monochrome noir, issu d’un tissu permettant une réfraction de la lumière bien particulière. Par différents médiums et techniques, j’enrichis et altère les diverses irisations réagissant à son environnement direct ainsi qu’au point de vue que l’on opte pour la regarder. Grâce à ces procédés, lorsque l’espace de la toile est pris en photo, et uniquement avec un flash actif, une autre image de la peinture apparaît sur l’écran.
Une fois la toile activée, le spectateur peut choisir de circuler de part et d’autre de la toile : les couleurs et la lumière de la surface varieront sur leurs écrans, mais seules les empreintes laissées par la main ou les outils dans les strates supérieures de la peinture resteront fixes et résistantes, atténuant ou empêchant totalement la captation de lumière par la machine.
Je suis convaincue qu’à cause de l’hyper-digitalisation et de l’omniprésence des écrans, nous regardons la peinture différemment. Le format de l’œuvre est supposé rappeler les formats des écrans présents dans notre environnement proche, dans nos lieux de vie ou d’intimité tels que nos foyers. Je parie sur l’observation de l’œuvre dans laquelle une identification pourrait avoir lieu. L’observation des gestes dans l’abstraction peut jouer comme un miroir dans le corps de celui qui les regarde, on lit la signification du geste par l’identification physique. Je me permets alors d’emprunter les propos suivant à l’artiste David Reed : « During the Renaissance and Baroque periods they had a wonderful religious light that always came from above. Now we have technological light of a TV or a movie screen, which is directionless - homogenous across the screen - and increase the intensity of every color. Since we see this light or through machines, it seems beyond the human, even immortal. To that extent, it’s similar to the divine light on the older paintings. Technological light can be suggested in an abstract painting, but made more sensual and material than it is on a screen or in a photograph»*.
Quelle forme d’archéologie de nos gestes restera-t-elle si le monde tend vers une digitalisation totale ? Comment résister à cette absorption du digital engendrée par la superpuissance technologique ? Comment jouer sur le contraste entre la lenteur de la peinture et la rapidité de nos ordinateurs ? Comment jouer avec la physicalité de la peinture et le monde non-palpable de nos réseaux ?"
* David Reed interviewé par Stephen Ellis en 1989 et publié dans Between Artists : Twelve Contemporary American Artists Interview Twelve Contemporary American Artists, édité par Lucinda Barnes, Miyoshi Barosh, William S. Bartman, Rodney Sappington (Los Angeles : A.R.T. Press, 1996).
@juliette_barthe_
Chaque image raconte une histoire entre mon père et moi, avec des couleurs inversées comme des négatifs de film, brouillant les frontières entre la réalité et la fiction. En recréant plusieurs souvenirs marquants de mon père au cours de ma croissance, je cherche à réexaminer notre relation et à explorer les dynamiques de pouvoir inhérentes au lien père-fille. À travers cette exploration, je pose la question : Une fille doit-elle défier son père pour défier le patriarcat ?
@yu_uquan
Boy/cott
Imaginez que vous ne puissiez pas facilement promener votre chien dans la rue. Les chiens de refuge sont également à risque. Ces photos sont issues d’une série d’images créées en réponse à la violation des droits des animaux en Iran. En 2021, la République islamique d’Iran a sauvagement tué plus de 1 700 chiens dans des refuges pour animaux. Dans l’ombre du gouvernement dictatorial au pouvoir en Iran, non seulement des vies humaines sont en danger, mais la nature et les animaux risquent également d’être détruits.
@nazanin.pirmohammadi
Les chiens interdits
One Man Show
It's how I imagine the boxing duel between me and my father
Silence is Speaking (extrait)
Silence is Speaking (extrait)
Bienvenue à Beaux-Arts Numériques, une exposition virtuelle intégralement dédiée à la création numérique.
15 étudiant·es et diplômé·es des Beaux-Arts de Paris ont été sélectionné.es pour cette première édition. Leurs œuvres sont proposées en 3D, photo, vidéo et mixed media.
Bonne visite !
Welcome to Beaux-Arts Numériques, a virtual exhibition devoted entirely to digital creation.
15 artists from Beaux-Arts de Paris have been selected for this first edition. Their work is available in 3D, photo, video and mixed media.
Enjoy your visit!
Dans cette vidéo, les codes du clip de Miley Cyrus Wreaking Ball sont repris de manière précaire pour en chercher son essence. Là où Miley détruit des murs de béton avec un énorme boulet de canon, le personnage principal de Paris était adorable, ce matin-là est sur une balle de gym entouré de cartons de déménagement. Cette réinterprétation vise à questionner les codes et les habitudes des entreprises du divertissement, en mettant en évidence l'absurdité des actes présentés, leur côté hyper-sexualisé et hyper-performatif. Miley vit un chagrin d’amour mais est présentée nue sous son meilleur jour. J’ai donc essayé de mettre en lumière la quête constante d'attention et de sensationnalisme dans la culture populaire contemporaine. Cependant, cette surenchère est également présentée de manière humoristique, soulignant ainsi l'absurdité de ces exigences.
@4x4tess
L'œuvre consiste en un relief mural sculptural en aluminium portant une reproduction de morceaux de peau réalisée à partir d'un scan 3D de mon corps en utilisant ses informations 2D comme un motif sur un biomatériau traité.
Le travail avec les biomatériaux fait partie de mes recherches permanentes, de même que la recherche de moyens pour déplacer et traduire l'information entre les espaces analogiques et numériques dans toutes mes œuvres en utilisant des logiciels spécifiques. L'œuvre évoque l'impact des environnements construits sur la formation et l'expression de l'identité. Il explore les limites du corps (pas seulement physique) et son potentiel de transformation. Une question récurrente dans mon travail est la nature de l'intersection entre l'organique et l'artificiel, et si une telle intersection instinctive existe vraiment. Je m'intéresse aussi particulièrement à la manière dont les technologies modernes modifient nos expériences et nos perceptions, en les élargissant ou en les déplaçant, y compris les thèmes de l'incarnation, du déplacement et de l'adaptation.
@rs909525
Tiré de l’œuvre de Paradjanov Sayat-Nova, le personnage de la princesse Anna est le premier amour du poète. Le film, devenu plus tard La Couleur de la grenade sur demande du comité du cinéma de l’union soviétique, fut amputé d’une grande partie de cette histoire d’amour que Paradjanov proposait dans le scénario original, et ne montre Anna qu’à travers le regard du poète. La princesse fut finalement abandonnée à deux reprises, d’abord par Sayat au XVIIIe siècle lorsqu’il la quittait pour devenir moine, puis en 1971, sûrement pour donner au grand public une image plus pieuse du poète.
Dans Anna is my Comfort Zone, vous jouez la princesse Anna. J’efface ici le poète de la narration et seule l’errance d’une délaissée demeure. Vous, Anna, cherchez un endroit où vous cacher. Mais pour quelle raison ? Quelle zone de confort pensez-vous trouver ici ? Et comment chercher le confort lorsque l’environnement devient instable, puis violent ? Pour finir, cette oeuvre touche une problématique qui m’est très chère, la manière dont s’installe le sentiment de culpabilité, et la façon dont celui-ci peut être imposé par la narratrice.
Anna is my Comfort Zone est aussi un site internet interactif : https://web.pnensba.fr/ 2024/sem2/annamycomfortzone/index.html