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Nils Vandevenne

Prix de peinture Maurice Colin-Lefranc

« Dans mon travail, plutôt que de peindre, je cherche à dé-peindre, à retirer la matière de la surface du tableau. Ce geste d’altération ne laisse qu’une fine couche de peinture : une forme en négatif. La couleur est arrachée par l’outil, les matières resurgissent et entrent en dialogue et en confrontation avec le dernier état de vie de l’objet. À rebours de l’acception commune de la peinture qui consiste à ajouter de la matière pour former le sujet, je choisis de la retirer par un processus qui agit comme une révélation. Lorsque j’altère la surface, toutes les stratifications de l’ancienne vie de l’objet émergent. Ce geste de soustraction de la matière est un geste animal, instinctif. Je m’emploie donc à fouiller, chercher, et finalement à retrouver une histoire matériologique de la vie du support, ou de ce qu’il était. Le résultat prend alors la forme d’une grille, d’un cercle, ou d’une simple ligne. »

"In my work, rather than painting, I seek to de-paint, to remove the material from the surface of the painting. This gesture of alteration leaves only a thin layer of paint: a form in negative. The color is torn away by the tool, the materials resurface and enter into dialogue and confrontation with the last state of life of the object. Contrary to the common understanding of painting, which consists of adding matter to form the subject, I choose to remove it through a process that acts as a revelation. When I alter the surface, all the stratifications of the object's former life emerge. This gesture of subtracting the material is an animal, instinctive gesture. So I search, look, and finally find a material history of the life of the support, or of what it was. The result then takes the form of a grid, a circle, or a simple line."

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Swann Ronné

Prix de peinture Roger Bataille

En ré-employant, re-découpant, re-dessinant sur la toile, Swann Ronné questionne le processus pictural en le rapprochant des techniques visuelles de l’édition. Nourri par un environnement visuel urbain ponctué d’écrans, affiches, panneaux, magazines, enseignes, il multiplie les supports, textures, couleurs afin de rendre compte d’un jeu de décisions et d’accidents où chaque nouveau geste est une réaction au résultat du précédent. On découvre alors ce qui préoccupe le peintre, ce qui est au-dessus, en dessous, et comment la première couche réagit avec la seconde. 

Swann Ronné qualifie son travail ainsi : « De la peinture et du recouvrement où les mots, traités comme des lettres et des signes, s’aventurent à l’aide de typographies préexistantes et reconnaissables, faisant fi des problèmes de syntaxe et ouvrant volontairement la porte au mystère. C’est un travail de négociation, un compromis entre ce que j’aimerais, ce que je projette et là où la réalité m’emporte. Ce que vous voyez comme des images achevées n’a jamais été prédéterminé auparavant ». Un flux de peintures, sans programme établi, qui rend au tableau sa qualité d’objet.

By re-using, re-cutting, re-drawing on canvas, Swann Ronné questions the pictorial process by bringing it closer to the visual techniques of publishing. Nourished by an urban visual environment punctuated by screens, posters, billboards, magazines, signs, he multiplies the supports, textures, colors in order to account for a game of decisions and accidents where each new gesture is a reaction to the result of the previous one. We then discover what preoccupies the painter, what is above, below, and how the first layer reacts with the second. 

Swann Ronné describes his work as follows: "Painting and covering where words, treated as letters and signs, venture out with the help of pre-existing and recognizable typographies, disregarding problems of syntax and voluntarily opening the door to mystery. It is a work of negotiation, a compromise between what I would like, what I project and where reality takes me. What you see as finished images has never been predetermined before”. A flow of paintings, without an established program, which gives the painting its quality of object.

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Clédia Fourniau

Prix de peinture Albéric Rocheron

Il y a, dans chaque toile de Clédia Fourniau, une succession de couches colorées (peinture, pigments, résine) qui appelle à s’interroger sur le travail de l’artiste, dont la finalité est de transcrire la lumière et donner à saisir son geste en train de créer.
  
Clédia travaille au sol pour recouvrir au fur et à mesure ses toiles après de longs temps de séchage. Cette horizontalité, lorsqu’elle est placée à la verticale, déploie sa consistance par les marges laissées apparentes aux extrémités, qui sortent littéralement du cadre (bordures de la surface). Dès lors, le rapport à l’objet change : il devient tridimensionnel, sculptural et invite non seulement les yeux à se mouvoir, mais le corps entier du regardeur et de la regardeuse à se déplacer sur le côté pour mieux appréhender la question du support.

In each of Clédia Fourniau's paintings, there is a succession of colored layers (paint, pigments, resin) that calls for questions about the artist's work, whose purpose is to transcribe the light and give us a glimpse of her gesture while creating.
Clédia works on the ground to cover her canvases after long drying times. This horizontality, when placed vertically, unfolds its consistency through the margins left visible at the ends, which literally come out of the frame (edges of the surface). From then on, the relationship to the object changes: it becomes three-dimensional, sculptural and invites not only the eyes to move, but the whole body of the viewer to move to the side to better apprehend the question of the support.

 

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Elisa Florimond

Prix de sculpture-installation Marguerite et Méthode Keskar – Fondation de France

Elisa Florimond utilise le montage et l’assemblage dans le but d’élaborer des rapprochements subjectifs qui déconstruisent les liens entre signifiant et signifié. Ses installations se composent d’assemblages sans hiérarchie d’objets naturels, d’images capturées et d’éléments manufacturés. Leurs origines vont du cinéma (pour la collection d’images) aux phénomènes naturels en passant par différents domaines scientifiques (ichtyologie, paléontologie). La reproduction et la répétition fortuite de figures lui permettent de créer des liens entre différents espaces et temporalités, révélant des analogies dans leurs détails.


Elisa Florimond uses montage and assemblage to create subjective connections that deconstruct the links between signifier and signified. Her installations are composed of non-hierarchical assemblages of natural objects, captured images and manufactured elements. Their origins range from cinema (for the collection of images) to natural phenomena through various scientific fields (ichthyology, paleontology). The reproduction and fortuitous repetition of figures allows her to create links between different spaces and temporalities, revealing analogies in their details.
 

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Morgane Ely

Prix de peinture Rose Taupin-Dora Bianka – Fondation de France

Personnages de blockbuster, icônes de la Pop Culture, vedettes de la télé-réalité… l’œuvre de Morgane Ely questionne l’incarnation des femmes de pouvoir aujourd’hui à travers le choix de ses images, pauvres en résolution car récupérées sur Internet.  En s’appropriant leurs symboliques, en réinventant leurs destins souvent brimés par la domination masculine, elle confère à ces icônes des qualités héroïques, les érige en déesses, en guerrières.

Morgane Ely extrait ces images et les reproduit par encrage sur des bois gravés de sa main. Ciment de son travail, la gravure donne à ses estampes un aspect photo-réaliste. Après avoir exploré durant plusieurs années la sérigraphie et la lithographie, Morgane Ely s’initie lors d’un séjour à Tokyo à l’estampe japonaise et à la gravure sur bois, techniques qui nécessitent peu de moyens et conviennent aux représentations de la Fast-Culture qu’elle nous propose.

Blockbuster characters, Pop Culture icons, reality-TV stars... Morgane Ely's work questions the incarnation of women of power today through the choice of her images, poor in resolution because recovered from the Internet.  By appropriating their symbolism, by reinventing their destinies, often suppressed by male domination, she confers heroic qualities to these icons, setting them up as goddesses, as warriors.
 

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Scandale, consommer l’art

Prix Dream Big and Grow Fast, Guillaume Dethan – Fondation de France

Scandale, collectif de jeunes diplômés des Beaux-Arts de Paris récemment créé, propose de promouvoir le travail et les réalisations d’étudiants et jeunes diplômés de l’École à travers une boutique et des événements itinérants (expositions, workshops, concerts, performance…).
Un premier événement aura lieu à l’Espace Voltaire du 21 au 25 septembre 2022 et regroupera 18 étudiants ou diplômés de l’École. La boutique regroupera des artistes de tous horizons et permettra la diffusion de leur travail, en développant la notion de multiple. Le public pourra ainsi voir et consommer l’art différemment.


Scandale, a recently created collective of young Beaux-Arts de Paris graduates, offers to promote the work and achievements of the School’s students and young graduates through a store and some travelling events (exhibitions, workshops, concerts, performances...).
The first event will take place at the Espace Voltaire from September 21 to 25, 2022 and will bring together 18 students and graduates. The boutique will bring together artists from all horizons and will allow the diffusion of their work, developing the notion of multiple. The public will thus be able to see and consume art differently.

 

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Atelier 6bisFabrik

Prix Dream Big and Grow Fast, Guillaume Dethan – Fondation de France

Le projet consiste à accueillir à l’année au sein du 6bis FABRIK à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), 6 jeunes diplômés des Beaux-Arts de Paris dans une résidence de 3 mois pour développer leur projet. Immergés dans un environnement propice à de nombreuses collaborations (le 6bis Fabrik abrite plusieurs micro-entreprises spécialisées dans le design et l’artisanat). Les résidents seront notamment sélectionnés en fonction de la transversalité de leurs pratiques (peinture, volume, performance ...). Deux expositions collectives seront réalisées chaque année.


The project consists in hosting 6 young Beaux-Arts de Paris graduates in a 3-month residency at 6bis FABRIK in Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) to develop their project. Immersed in an environment conducive to many collaborations (the 6bis Fabrik houses several micro-companies specialized in design and crafts). The residents will be selected according to the transversality of their practices (painting, volume, performance...). Two collective exhibitions will be held each year.
 

Née en 1975 à Paris, Eva Jospin fait ses études aux Beaux-Arts de Paris dont elle est diplômée en 2002. Elle est pensionnaire de la Villa Médicis en 2016-2017. Eva Jospin s’exprime principalement par la sculpture et le dessin. Elle parle de nature, d’écologie, de rapport au temps et à l’histoire de l’art. En 2008, elle prend la forêt pour sujet et met en place le dispositif de ce qu’elle appelle sa ballade mentale en dessinant puis en sculptant des forêts, des sous-bois en carton.

 

Mise à jour du 19 septembre 2022

Rentrée 2022

Les Beaux-Arts de Paris accueillent à la rentrée 2022 douze jeunes artistes venus d’Ukraine pour suivre ou poursuivre leur formation en arts plastiques. Leurs admissions s’effectuent dès septembre en 1ère année et cours d’études.  

 

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